Les banques ont peu remboursé les aides reçues depuis 2009 <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Près d’un cinquième de l’augmentation de la dette publique de la zone euro, passée de 65% du PIB en 2008 à 92% en 2014, était lié aux aides au secteur bancaire.
Près d’un cinquième de l’augmentation de la dette publique de la zone euro, passée de 65% du PIB en 2008 à 92% en 2014, était lié aux aides au secteur bancaire.
©Reuters

Donné, c'est donné !

Les Etats de la zone euro ont récupéré moins de la moitié de l’aide financière apportée aux banques depuis la crise financière mondiale, a annoncé mercredi 16 septembre la Banque centrale européenne (BCE), en soulignant le risque lié aux garanties encore en vigueur aujourd’hui.

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe est le fondateur du cabinet Parménide et président de Triapalio. Il est l'auteur de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr Il vient de créer un nouveau site : www.lecourrierdesstrateges.fr
 

Diplômé de l'Ena (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un Dea d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

 

Voir la bio »

FRANCFORT (Reuters) – Pendant et après la crise qui a éclaté il y a tout juste sept ans, les pays membres ont fourni aux banques des soutiens de diverses natures, allant des garanties aux achats d’actifs en passant par l’apport de fonds propres, afin d’éviter un assèchement du crédit.

Le taux de recouvrement de ces aides inférieur à 40% observé à ce jour est faible au regard des comparaisons internationales, explique la BCE dans son bulletin économique mercredi, ajoutant que les garanties encore en vigueur représentent 2,7% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro.

"Le taux de recouvrement à ce jour est particulièrement faible en Irlande, à Chypre et au Portugal, alors qu’il est relativement élevé aux Pays-Bas", précise l’institution.

"Les taux de recouvrement (…) s’améliorent mais sont encore relativement faibles par rapport aux niveaux de référence historiques."

La BCE ajoute que près d’un cinquième de l’augmentation de la dette publique de la zone euro, passée de 65% du PIB en 2008 à 92% en 2014, était lié aux aides au secteur bancaire.

L’impact le plus important de celles-ci sur la dette publique a été observé en Irlande et en Grèce, à plus de 22% du PIB, alors qu’en France, en Italie et en Lituanie, il a été limité à moins de 1%.

L’étude de la banque centrale montre aussi que si les garanties publiques apportées aux banques ont fortement diminué depuis 2012, les Etats ont relevé les seuils de garantie des dépôts et elle ajoute que l’appui public pourrait se traduire par des coûts budgétaires en hausse sur le long terme.

"Une manière importante de réduire le coût budgétaire potentiel des mesures d’assistance financière consiste à assurer une contribution appropriée des actionnaires et créanciers obligataires privés", ajoute-t-elle.

(Balazs Koranyi; Marc Angrand pour le service français)

Article également publié sur le blog d'Eric Verhaeghe

Le sujet vous intéresse ?

À Lire Aussi

La lourde responsabilité des banques centrales dans la propagation mondiale du krach boursier chinoisExplosion des fraudes à la carte bancaire : la vérité sur un moyen de paiement dont les banques se gardent bien de révéler les failles grandissantesFrançois Villeroy de Galhau à la tête de la banque de France : François Hollande, les nominations et la République exemplaire

Mots-Clés

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !