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manifestation pro-Trump Donald Trump USA Joe Biden citoyens populisme
manifestation pro-Trump Donald Trump USA Joe Biden citoyens populisme
©Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Il était une fois l’Amérique

Les docteurs Diafoirus qui l’ont ausculté n’ont rien compris à ce diable d’homme.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils étaient plusieurs dizaine de milliers à crier dans les rues de Washington que Trump serait toujours leur président. Et pas Joe Biden. Et ils furent 70 millions à apporter leurs suffrages à un président hâbleur, menteur et grossier. 

Il les avait conquis à la façon des télévangélistes qui subjuguent des milliers d’Américains sur les chaînes de télévision. S’ils ont voté pour lui ce n’est pas pour ce qu’il a fait ou ce qu’il a essayé de faire.

C’est pour ses mots. Car ce milliardaire a su parler aux petites gens, aux gens de peu. Ceux qu’on appelle aux Etats-Unis les « Redneck », ce qui en français pourrait se traduire par « cul-terreux ». Il leur a dit ce qu’ils avaient envie d’entendre. Qu’ils étaient l’Amérique, qu’ils étaient le peuple. En France on n'a rien compris. Nos potentats médiatiques voyaient les Etats-Unis avec le regard que jetait délicieusement sur ce pays la caméra de Woody Allen. Or la réalité américaine était dans les films de Clint Eastwood.   

Les Etats-Unis sont – on a trop tendance à l’oublier – un pays profondément conservateur et attaché aux traditions. New-York et la Silicon Valley ne sont pas tout.

Aucune des administrations démocrates les plus à gauche (Obama) n’a pu interdire la vente libre des armes à feu. Et la majorité des Américains se rend régulièrement qui au temple, qui à l’église, qui à la synagogue.

En France, Trump a été affublé de l’étiquette « populiste » supposée insultante. Un mot pour ne rien dire. Si Trump est populiste, il l’est au sens où l’était Juan Peron dans les années 50. Ce président Argentin était adulé par des millions de « descamisados » (sans chemise). Comme lui Trump sait parler au peuple.

En 2024, Joe Biden aura 81 ans : il sera un peu plus fatigué qu’il ne l’est aujourd’hui. Donald Trump aura 78 ans : il sera en pleine forme car le golf ça conserve. Le match retour s’annonce intéressant. 

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