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Le "Killer Asteroids Project" permet de calculer les dommages que causerait l'impact d'un astéroïde sur une ville.
Le "Killer Asteroids Project" permet de calculer les dommages que causerait l'impact d'un astéroïde sur une ville.
©killerasteroids.org

Bruce, à l'aide !

La Nasa et la Fondation nationale des sciences de Washington ont financé un projet qui calcule les dommages que causerait l'impact d'un astéroïde ou d'une comète.

Rappelez-vous… En février 2013, un astéroïde avait explosé au-dessus de la Russie, se dégradant en une météorite au-dessus de la ville de Tcheliabinsk. Il avait alors libéré une énergie équivalente à 440 kilotonnes de TNT, une puissance trente fois plus importante que la bombe atomique larguée sur Hiroshima.

Dimanche dernier, c'est l'astéroïde 2014RC qui aurait pu faire de gros dégâts. Surnommé Pitbull, ce bolide de 20 mètres de diamètre (un peu plus gros que le météore de Tchéliabinsk) est passé à 40.000 kilomètres de notre planète, ce qui correspond à un dixième de la distance Terre-Lune. Une paille, à l'échelle du Système solaire.

Que ce serait-il passé s'il avait frappé – au hasard – Paris ? Le Killer Asteroids Project permet de le savoir. Ce programme financé par la Nasa et la Fondation nationale des sciences de Washington utilise Google Earth pour calculer les dégâts d'une collision avec un astéroïde (fait de roche ou de fer) ou une comète (faite de glace). 

Le programme se base sur la composition, la vitesse et la taille des objets célestes pour ses calculs.

L'utilisateur a le choix entre trois tailles : petite, moyenne ou grande. Le petit astéroïde fait 2,4 mètres de diamètre et est fait de fer, le moyen fait 329 mètres de diamètre et est en pierre, le grand est aussi en pierre et fait 2 kilomètres de diamètre.

Quant aux comètes, elles font respectivement 109 mètres, 1 kilomètre et 10 kilomètres de diamètre.

Le choix le plus proche est donc le petit astéroïde, que nous pouvons décider d'envoyer sur Paris (après avoir ordonné à la population d'évacuer).

Un impact de ce type n'arrive qu'une seule fois par millénaire, nous indique le site. Heureusement, car il est suffisant pour raser plusieurs arrondissements. Avec un impact sur Notre-Dame, le 4e arrondissement ainsi qu'une bonne partie des 2e, 5e et 6e deviennent un cratère. Les bâtiments les plus fragiles des arrondissements suivants sont aussi détruits.

Avec un astéroïde de taille moyenne, pas d'échappatoire pour les Parisiens : la ville devient un cratère alors que toute l'Ile-de-France est rasée. Une boule de feu atteint Evry et on trouve des victimes de brûlures au premier degré jusqu'à Beauvais. Ce type d'évènement n'arrive qu'une fois tous les 50.000 ans.

Vous en avez assez des Bonnets rouges, des crêpes et des binious ? N'allez tout de même pas espérer un gros astéroïde de 2 kilomètres de diamètre. Certes, s'il tombait sur Brest, la rade s'en trouverait agrandie et la plupart des bâtiments de Landerneau jusqu'à Rennes s'effondreraient. Mais la boule de feu atteindrait aussi la presqu'il du Cotentin et on compterait des brûlés au premier degré sur toute la moitié ouest de la France, ainsi que sur une grande partie de l'Irlande et du Royaume-Uni.

Ce type de collision arrive tous les 2 millions d'années environ, mais n'entraîne pas d'extinction globale car peu de matière est rejetée dans l'atmosphère (dans notre exemple, même les Bretons survivraient grâce à leur diaspora).

Pour une extinction globale, comme celle qui a causé la fin des dinosaures, il faut un objet d'une taille exceptionnelle. Par exemple, une comète de 10 kilomètres entrant dans notre atmosphère à la vitesse de 50 kilomètres à la seconde pour s'écraser sur Lille créerait un cratère de la taille de la Belgique. L'équivalent d'un séisme de magnitude 7 serait ressenti de Paris à Amsterdam et on compterait des blessés de Madrid jusqu'à Budapest. 

Le choc enverrait tant de débris dans l'atmosphère que la température terrestre chuterait pendant plusieurs années.

C'est heureusement le seul cas de figure qui nous conduirait à une extinction globale. Une comète de taille moyenne, si elle frappait Marseille, causerait des dégâts et des blessés de Montpellier à Fréjus, mais sans mettre en danger la planète.

Il en va de même avec une comète plus petite. Avec 100 mètres de diamètres, elle ferait peu de dégâts en rasant simplement le centre-ville de Niort.

Et n'espérez pas vous en sortir en déménageant sur l'île de la Réunion : si une comète géante tombait dans l'océan, elle créerait une vague de 135 mètres de haut, prévient l'outil.

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