Le plan d’Eric Zemmour pour les élections législatives et pour bâtir son futur gouvernement <!-- --> | Atlantico.fr
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Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour pose devant une affiche de campagne lors d'une visite dans le village de Honnecourt-sur-Escaut, dans le nord de la France.
Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour pose devant une affiche de campagne lors d'une visite dans le village de Honnecourt-sur-Escaut, dans le nord de la France.
©BERTRAND-GUAY / AFP

Bonnes feuilles

Gilles Gaetner publie « Le monde selon Zemmour » chez Mareuil éditions. Dans ce livre de politique fiction, le journaliste Gilles Gaetner a imaginé ce qui pourrait se passer sous la présidence fictive d’Eric Zemmour. 24 avril 2022. Eric Zemmour est élu président de la République. Il bat Emmanuel Macron de... 86 000 voix. L'écart le plus faible lors d'une élection présidentielle. Extrait 2/2.

Gilles Gaetner

Gilles Gaetner

Journaliste à l’Express pendant 25 ans, après être passé par Les Echos et Le Point, Gilles Gaetner est un spécialiste des affaires politico-financières. Il a consacré un ouvrage remarqué au président de la République, Les 100 jours de Macron (Fauves –Editions). Il est également l’auteur d’une quinzaine de livres parmi lesquels L’Argent facile, dictionnaire de la corruption en France (Stock), Le roman d’un séducteur, les secrets de Roland Dumas (Jean-Claude Lattès), La République des imposteurs (L’Archipel), Pilleurs d’Afrique (Editions du Cerf).

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La victoire d’Éric Zemmour est commentée dans le monde entier. Dans l’ensemble, elle est analysée en creux, par rapport à celle d’Emmanuel Macron. En Europe, l’Allemagne et l’Espagne font partie des pays qui montrent peu d’empressement à travailler avec le président français. Olaf Scholz, le nouveau chancelier d’Allemagne, à la tête d’une coalition social-démocrate, écologiste et libérale, qui vient de succéder à Angela Merkel, écrit dans un communiqué transmis à l’AFP : « Si la France a changé de président, cela ne doit pas nous empêcher de poursuivre les bonnes relations entre nos deux pays telles qu’elles existent depuis 1963 avec le traité signé entre Konrad Adenauer et le général de Gaulle ». Et d’ajouter : « Malgré les divergences qui sont apparues avec le président Macron, nos deux pays ont développé une collaboration franche et de qualité. » En Europe centrale, le ton est différent. Viktor Orban adresse le message de félicitations suivant : « Tous nos vœux de réussite pour votre mandat, monsieur le président. J’ai été très heureux de vous rencontrer, en septembre  2021 à Budapest lors du sommet international de la démographie. Vive l’amitié franco-hongroise. À bientôt de vous rencontrer à Budapest ou à Paris. »

L’ex-chancelier d’Autriche, Sebastian Kurz, démissionnaire en octobre  2021, pour cause de soupçon de corruption, pourtant retiré de la vie politique, envoie un message de félicitations à Éric Zemmour. Le président turc Erdogan n’est pas non plus avare de compliments. Voici le message que celui-ci adresse à son homologue français : « Monsieur le président, je vous félicite pour votre élection à la tête de l’État français. Nous avons tant de convergences, notamment dans la lutte à mener contre le terrorisme et Daech, que les relations entre nos deux pays, perturbées ces deux dernières années, devraient connaître un nouvel élan. Je vous souhaite toute la réussite possible dans vos nouvelles fonctions. » Pour être sincère, M. Zemmour se serait passé du message du président turc. Il se souvient que, le 3 octobre 2015, Erdogan était venu à Strasbourg pour sa propre campagne électorale, et avait exigé que dans la salle du Zénith hommes et femmes soient séparés. Ce meeting, officiellement destiné à sensibiliser les Turcs dans la lutte contre le terrorisme, avait mobilisé douze à quinze mille personnes.

Question chaleur et empathie, Vladimir Poutine se trouve en pole position. Il tutoie le président et lui adresse ce message rédigé en français : « Cher Éric, je te félicite pour ton élection. Je crois que nos deux pays pourront amplifier leur collaboration et que nous allons œuvrer pour la paix dans le monde. D’ores et déjà je t’invite à Moscou quand tu le désires. » Signé : Vladimir.

Le roi du Maroc, Mohamed  VI, envoie un message aimable au nouveau chef de l’État français : « Monsieur le président, je suis heureux, et le peuple marocain avec moi, de votre élection à la présidence de la République française. J’espère que nous développerons les relations économiques entre nos deux pays et que nous aurons le plaisir de vous accueillir prochainement. » Le roi se garde bien de dire quoi que ce soit sur la délivrance des visas en très nette diminution pour les ressortissants marocains…

Avec l’Algérie, rien. Macron avait donné le la avec « la rente mémorielle ». Alger n’envoie aucun message au président français.

La république populaire de Chine n’oublie pas la France… Mais avec trois jours de retard, le président Xi Jinping adresse un message sinon chaleureux, tout du moins poli à son homologue français : « Nous avons appris votre élection, monsieur le président. Nous vous félicitons. Nous espérons que dans la continuation de nos relations nouées en janvier  1964 entre notre peuple et le général de  Gaulle, nous poursuivrons notre coopération dans les domaines économiques et environnementaux. » Pas un mot évidemment sur le sujet qui fâche : les atteintes aux droits de l’homme…

En France, on attend les législatives de juin. Peut-être y aura-t-il un rééquilibrage des forces politiques. Dans l’immédiat, la classe politique, excepté le clan Zemmour et celui de Marine Le Pen, est abattue. Sidérée. Elle ne croyait pas qu’un jour, l’extrême droite prendrait le pouvoir dans notre pays. La France n’est pas l’Autriche. Ni l’Italie habituée à tomber dans les bras des populistes. Ni la Hongrie. Dans l’immédiat, quelques personnalités s’expriment à la radio ou dans des tribunes libres de la presse écrite. Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, explique : « La défaite de Macron est liée en grande partie à la gestion de la crise sanitaire et à l’arrogance dont le président sortant ne s’est jamais départi. Il faut reconnaître que, dans le domaine de la lutte contre l’insécurité, qui intéressait l’ensemble de nos compatriotes, nos propositions n’ont pas séduit notre électorat. Nous sommes un parti usé. Il faut le reconstruire. »

À la France insoumise, on fait grise mine. Qu’il est loin le temps où Jean-Luc Mélenchon galvanisait les foules ! Il a commis trop d’erreurs. La séquence de la perquisition au siège de son parti, en octobre 2018, où on le voit éructer face aux policiers et au procureur, a été meurtrière aux yeux de l’opinion. Et puis il y a eu sa participation à la manifestation contre l’islamophobie qui a entraîné un nombre important d’électeurs à se détacher du mouvement. Petit à petit, la popularité de l’ancien ministre de la  Formation professionnelle de Jospin s’est étiolée. Le tribun offensif, cultivé, souvent lyrique, nous l’avons souligné plus haut, est devenu l’atrabilaire de la vie politique française !

Au sein d’Europe-Écologie-Les Verts (EELV) où l’on a cru, il y a quelques mois, qu’il faudrait compter avec leur candidat, la déception est cruelle. Il est vrai que certains maires élus en mars 2020 n’ont guère brillé par leurs décisions. Comment ne pas être abasourdi lorsqu’un maire, celui de Lyon, ne veut plus du Tour de France parce que c’est trop polluant ? Incrédule lorsque la maire de Poitiers nous dit que les enfants ne doivent plus rêver aux avions ?

Déconcerté lorsque le maire de Bordeaux affirme haut et fort qu’il ne veut plus du sapin de Noël sur la place de l’Hôtel-de-Ville ?

Emmanuel Macron voulait rénover la vie politique du pays. Il a échoué. Il n’est pas parvenu à mettre sur pied un parti fort, structuré, destiné à être la boîte à idées du pouvoir. S’en est-il préoccupé ? Le pouvoir qu’il a exercé pendant cinq ans était trop vertical. Trop montagnard. Au total, un tableau sombre. Qui révèle des partis tombés dans un coma dont ils auront du mal à sortir. De ces politiques, l’un a beaucoup fait parler de lui. C’est un novice. D’un caractère bougon, ne faisant pas dans la flatterie, maladroit, provocateur, sûr d’avoir raison, il affirme des choses sensées. Le hic, c’est qu’il n’a pas la manière. Cogner toute la journée sur Zemmour et répéter qu’il est fasciste, révisionniste, qu’il a été condamné deux fois pour incitation à la haine raciale, n’est pas la meilleure façon de la combattre. De même, prendre bille en tête la magistrature dès sa prise de fonction place Vendôme était malhabile. L’avocat Dupond-Moretti le prédisait, il y a quelques années : « Si je suis nommé garde des Sceaux, ce sera le bordel. » Il avait vu juste…

Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Éric Dupond-Moretti, toujours marqué par sa sévère défaite aux régionales en 2021 dans les Hauts-de-France, annonce vouloir poursuivre son combat contre le nouveau Président. « Notre République n’a de sens que si elle est accueillante. Humaniste, sociale, fidèle à la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Nous ne voulons pas d’un  pays rabougri, replié sur lui-même. Chacun doit avoir  sa chance. La méritocratie républicaine doit être réhabilitée. Nous devons prendre en compte les envies de notre jeunesse, comprendre son comportement impatient, turbulent, j’en suis conscient, à cause de la crise de la Covid-19. M.  Zemmour a gagné grâce à un programme exclusivement centré sur la sécurité et la haine des musulmans de notre pays. Je devine que derrière cette frénésie, la création d’un Guantánamo à la française aurait ses faveurs. Cette fois-ci dans le climat anxiogène que nous connaissons, les propositions de l’extrême droite en matière de sécurité ont reçu un excellent accueil. Mais, M. Zemmour devrait savoir qu’une politique pénale ne doit pas avoir pour unique objet d’enfermer les gens de 7 à 77 ans. »

Beaucoup espèrent que le balancier ne penchera pas trop à droite. N’est-ce pas trop tard ? L’histoire montre que la cohérence est une vertu française et que les électeurs élisent des députés de la même couleur idéologique que le président de la République nouvellement élu. Attendons les 12 et 19 juin. Pour l’heure, tout s’accélère. Le 3 mai, le lendemain de l’investiture d’Éric Zemmour, Jean Castex, Premier ministre, présente sa démission. Fin de carrière pour l’ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales) qui hésite à être candidat aux législatives. Dans la foulée, sans surprise, Éric Zemmour nomme par décret paru au JO le 3 mai Laurent Wauquiez Premier ministre. Ce dernier, qui avait été informé il y a un mois par Zemmour de sa probable promotion à Matignon, a eu le temps de réfléchir. Finalement, il a dit oui. Il avait mis dans la confidence le président des LR, Christian Jacob. Ce dernier, qui a apprécié la démarche de Wauquiez, l’a laissé libre de son choix. Alors estimant être utile à son pays, il a dit oui. On a beaucoup grincé des dents à l’état-major des LR. C’est ainsi : la politique a ses règles, ses coutumes et ses ambitieux…

Arrêtons-nous un instant sur Laurent Wauquiez. Doté d’un léger zézaiement, reconnaissable entre tous, il est bardé de diplômes. Ancien élève de l’École normale supérieure (ENS), premier à l’agrégation d’histoire, major à la sortie de l’ENA (promotion Mandela, 2001) : jamais Matignon n’avait accueilli, à part Laurent Fabius et Alain Juppé, un tel multidiplômé. Âgé aujourd’hui de 46 ans, il entre à l’Assemblée nationale en 2004 en tant que suppléant de Jacques Barrot. À l’époque, Wauquiez est de tendance démocrate-chrétienne, tendance Mouvement républicain populaire (MRP), après avoir été social-démocrate à l’ENS… Galopent les mois et les promotions : successivement porte-parole du gouvernement Fillon en 2007, secrétaire d’État chargé de l’Emploi, ministre des Affaires européennes, et ministre chargé de la Recherche. Le jeune homme grimpe les échelons au sein de son parti, l’UMP, dont il devient secrétaire général, puis vice-président. Il est aussi député et maire du Puy-en-Velay, fonction occupée un temps par sa mère. Qui pourrait dire que le jeune Laurent n’a pas d’ambition ? Il galope… galope… Trop vite ? À l’UMP, il n’a pas que des amis. Son côté je-sais-tout agace. Il s’en moque. La preuve, en 2016, il s’empare de la présidence. Le faux pas aux européennes – le mauvais score du parti – le contraint à démissionner de la présidence du mouvement. On le croit « out » pour longtemps. C’est oublier qu’il a du ressort. Témoin, sa réélection brillante, en juin 2021 à la présidence du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Wauquiez commence à rêver. Comme Rastignac. À nous deux l’Élysée ?

Ses propositions ? Moins d’État, moins d’assistanat, haro sur le communautarisme et sur ces juges qui libèrent plus vite que leur ombre. Et Wauquiez de le dire haut et fort : les aventuriers, traîtres à la patrie partis faire le djihad en Syrie ou en Irak, doivent être jugés dans ces pays et non en France. Le Premier ministre est sur tous les fronts. Sur l’économie, il prône moins de fonctionnaires, moins de dépense publique. Sur la question sociétale, pas d’ambiguïté : il est contre le mariage gay, contre la PMA, contre la gestation pour autrui (GPA). Serait-il candidat à la présidence de la République en participant à la primaire des LR ? On le pense. Finalement, il déclare forfait. À y regarder de près, ce programme se situe sur la même longueur d’onde que les affirmations d’Éric Zemmour. Voilà pourquoi le président élu lui propose Matignon.

Laurent Wauquiez restera en poste un mois environ, le temps d’organiser les élections législatives, comme le prévoit la Constitution. À leur issue, si la nouvelle majorité présidentielle l’emportait, Laurent Wauquiez démissionnerait et formerait un nouveau gouvernement. Si la majorité était battue, la France entrerait en période de cohabitation, le président désignerait alors un Premier ministre qui n’appartiendrait pas à son camp. Un cas de figure qui s’est répété à trois reprises, en 1986, 1993 et 1997.

Dès le mardi 3 mai, 24 heures après l’investiture d’Eric Zemmour, à partir de 11 heures, on assiste au ballet de voitures qui pénètrent dans l’hôtel Matignon. Anecdote qui fera sourire : un chauffeur véhiculant un ministre potentiel se serait trompé d’adresse. Il se serait rendu à l’Élysée, pensant qu’il s’agissait de Matignon ! L’histoire, dont on ne sait si c’est un canular ou pas, révélée par Le Canard enchaîné, exaspère le nouveau Premier ministre. Qui s’épanche sur l’un de ses conseillers : « Si les journalistes commencent à nous prendre pour des benêts, nous allons nous occuper d’eux. Macron n’y est pas parvenu. Nous, nous réussirons. »

Pour l’heure, le Premier ministre a un objectif : choisir ses ministres. Une tâche pas si aisée. En effet, Zemmour ne dispose pas de troupes ou d’élus (parlementaires, conseillers régionaux, maires) sur lesquels il peut compter. Il doit faire son marché parmi les élus du Rassemblement national ou se tourner vers quelques personnalités de la Droite forte de l’UMP de jadis, animée par Wauquiez, qui étaient partants pour une union des droites… Voici quelques personnalités qui rendent visite au Premier ministre. Ainsi, le jeune maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, ex-porte-parole de l’UMP sous la présidence de Wauquiez, journaliste de profession, historien de sa belle région, que l’on a beaucoup vu ces derniers temps à la télévision, devrait décrocher un poste enviable. On parle de lui pour la place Beauvau. Édile depuis 2014, Platret s’était illustré, en 2015, en imposant le menu unique dans les cantines, ce qui allait à l’encontre de la philosophie de son prédécesseur, Dominique Perben. Lequel avait instauré des menus de substitution pour les écoliers musulmans. L’initiative de Gilles Platret a fait des vagues. Il n’a pas cédé.

Aujourd’hui, il est en phase totale tant avec le Président qu’avec le Premier ministre : même intransigeance sur l’islam, sur la laïcité, ou la lutte contre la délinquance. Il a dénoncé récemment les « zones d’épuration ethnique » qui pourrissent la tranquillité de son territoire. Ce qui lui a valu les félicitations du président, mais pas celles de Perben. Un autre bruit circule avec insistance : l’arrivée au gouvernement de Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR. On évoque pour lui le poste de ministre des Collectivités locales et des Territoires. Jadis proche de Philippe de Villiers – les deux hommes sont brouillés –, il hésite… avant de décliner : il lorgnerait la succession de Gérard Larcher à la présidence du Sénat.

Autre rumeur : Jean-Paul Garraud, ancien député de l’UMP de Gironde, membre de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Outreau, avocat général près la cour d’appel de Poitiers, serait promu garde des Sceaux, ministre de la Justice. C’était également le choix de Marine Le Pen. Le nouveau gouvernement sera connu le vendredi 6 mai à midi. Un démenti arrive. Ce sera le lendemain, vers 17 heures.

Un casse-tête : qui, au Quai d’Orsay ? Qui, à l’Économie et aux Finances ? Depuis plusieurs jours les journalistes accrédités à Matignon voient entrer et sortir du 57  rue de Varenne au moins une vingtaine de personnalités. Des anonymes ou semi-inconnus, comme le secrétaire départemental du Rassemblement national de l’Orne, ou encore les suppléants de Gilbert Collard ou de Louis Aliot programmés pour le Quai d’Orsay. C’est Bardella, devenu, l’espace d’un moment, l’homme aux clés d’or de l’hôtel Matignon, qui donne le nom des visiteurs. Nombre d’entre eux sont des fidèles de Wauquiez à la région. On les surnomme les grognards de Laurent. Le prototype : Arnaud Beuron, son directeur de cabinet au conseil régional. Arnaud et Laurent se sont rencontrés en 2007. À l’époque, le premier travaille avec le ministre des Sports Jean-François Lamour. Entre eux, la complicité fut immédiate. Arnaud organise tout. Voit tout. À des idées. Il est avenant, jamais dédaigneux. Discret, modeste. En cela, il est –  légèrement !  – différent de son patron. Le poste de conseiller spécial lui est réservé. Un revenant aura droit, lui aussi, à un poste de conseiller spécial : Brice Hortefeux, l’ancien ministre de l’Intérieur de Sarkozy. Celui-là, le virus de la politique ne le quittera jamais. Une surprise : Pierre de Villiers, frère de Philippe, l’ancien chef d’état-major des armées, renvoyé brutalement par Macron de son poste en juillet 2017 – ce qui avait fait tousser la grande muette –, tient sa revanche. Le voici promu ministre des Armées.

Il aura pour adjoint Philippe Meunier, député du Rhône, qui fait partie des afficionados du Premier ministre. Même vision de la société. Même point de vue sur l’alliance avec la droite extrême. En clair, il faut y aller. Pas de ligne Maginot.

A lire aussi : Dimanche 24 avril 2022 : Eric Zemmour est élu président de la République

Extrait du livre de Gilles Gaetner, « Le monde selon Zemmour, Récit imaginaire d’un rêve brisé », publié chez Mareuil éditions

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