Le CRAN n’aime pas le chocolat ? Sauf s’il est blanc…<!-- --> | Atlantico.fr
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Les pâtisseries de la discorde
Les pâtisseries de la discorde
©CRAN

Racisme ?

Le délit négrophobe est constitué. Deux pâtisseries (scandaleuses ?) vendues à Grasse.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ça se mange ? Oui. Ça peut se vendre ? Non. Deux personnages noirs, la couleur du chocolat, parfaitement appétissants qui ont été baptisés « Dieu » et « Déesse ». Le CRAN, très vigilant en ce qui concerne tout ce qui n’est pas blanc, proteste : « Il s’agit de pâtisseries négrières » (à rapprocher de la traite du même nom). En plus, il y voit une insulte aux divinités africaines.

Regardons de près ces délicieuses (on l’espère) friandises. Aucun doute : elles sont clairement d’apparence négroïde. Donc, à suivre le CRAN, en vendre, en acheter, en manger fait de vous un raciste affiché. Regardez-les encore. Mais oui, ça vous dit quelque chose ! Sur tous les marchés de pacotille dits « artisanaux », on en trouve des milliers des comme ça. Des statuettes en bois, des peintures sur tissu fabriquées à la chaine dans des ateliers africains. Mais voilà, ça vient d’Afrique, une provenance vierge de tout soupçon de racisme.

Les combats du CRAN sont à peu près aussi clairs qu’un combat de nègres dans un tunnel (une très vieille expression que la loi n’a pas encore interdite et donc j’en profite…). L’association a réussi à avoir la peau des « têtes de nègres » qui trônent désormais en devanture des pâtisseries sous l’appellation « têtes de chocolat ». Mais elle a échoué dans tous ses assauts répétés pour faire interdire Tintin au Congo. Elle s’est consolée en tuant le célèbre (et manifestement raciste) « Y’a bon Banania ».

Contrairement aux pâtisseries contestées, la bêtise crasse et la connerie n’ont pas de couleur. C’est ce que je m’autorise à penser du CRAN qui, après cette précaution oratoire, ne trouvera pas matière à me poursuivre pour racisme. En effet, cet organisme a deux mamelles : l’intimidation et la culpabilisation. Nous sommes ontologiquement et pour toujours racistes parce que Blancs… Nous sommes coupables, forcément coupables parce que descendants d’esclavagistes et de colonialistes.

Nous voilà ainsi affublés pour l’éternité d’un casque colonial lourd, très lourd. Le pâtissier de Grasse, dont le mauvais caractère est patent, porte le sien avec une certaine délectation. Il emm… en effet le CRAN, assume ses ignobles pâtisseries et n’exclut pas de porter plainte contre l’association pour dénonciation calomnieuse. La guerre civile nous guette ! Il y a moyen de l’éviter au prix d’un compromis historique. L’irascible pâtissier n’ignore certainement pas l’existence du chocolat blanc. Qu’il fasse appel à cette noble matière pour ses friandises !

PS : Au point où nous en sommes, avec des têtes de con qui ont remplacé les têtes de nègres, j’en appelle au CRIF, étonnamment mollasson, pour qu’il suive le courageux exemple du CRAN. Il doit se battre pour faire abolir l’expression « petit Juif ». Elle désigne un nerf très sensible qui remonte jusqu’au coude par allusion au fait que naguère les marchands juifs mesuraient les tissus avec leur avant-bras. Comme c’est très sensible, je propose « petit nègre ».

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