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Les gêneurs se rebiffent contre les corporatismes
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Les entrepreneurs parlent aux Français

Fédérations, confédérations, syndicats et ordres de tous poils briment les innovateurs au lieu de les encourager à créer de la richesse et des emplois. Voilà pourquoi "Les gêneurs" lancent leur mouvement.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Ils sont la fraîcheur de la France. Ils recèlent de ce petit air de révolution que la France savait porter, soutenir il y a encore quelques dizaines d’années. Ils portent en eux, en gestation, les germes d’un avenir radieux, d’un renouvellement de l’économie, de la création d’emploi. Ils devraient voir se dérouler devant eux un tapis rouge, épais, luxueux. Les portes devraient s’ouvrir, les modèles anciens devraient s’en inspirer pour évoluer, s’adapter, retrouver le goût de l’innovation et de la compétition. Oui, mais non !! Pas en France. Les temps ont changé et les innovateurs sont accusés de perturbation, bannis, hués, bloqués, castrés par des lobbies plus préoccupés de les stopper que d’évoluer. Évoluer demande du courage, le corporatisme français incite à la paresse. Leur attitude honteuse ne suscite que peu d’émoi chez nous gouvernants, de droite comme de gauche, qui semblent penser à l’unisson que préserver provisoirement des emplois condamnés est plus important que de soutenir la création des nouveaux.

Le corporatisme est notre nouvelle bourgeoisie. Elle paralyse la société comme la Royauté a pu le faire par aveuglement il y a un peu plus de 200 ans. On peut également penser à 68 comme une forme de révolte contre un monde trop sclérosé. La révolution gronde, mais ces frêles start-ups sont bien fragiles face à ces poncifs, ces bouddhas (boudins ?) replets de déjeuners trop fréquents que la manne de leurs fédérations, encore percluses de cotisations scandaleuses, leur permet d’offrir à ceux qui sont trop contents de les défendre. Préférant leur portefeuille à l’avenir de leurs propres enfants.

Cette lèpre organisée, ces infâmes tueurs d’innovation, ces lobbies fainéants qui craignent de se remettre en cause face à la fronde d’une génération qui a compris que le renouvellement et l’inventivité pouvait constituer le seul rebond pour le pays et le seul ascenseur social pour eux-mêmes. Mais les corporatistes en ont décidé autrement et bloquent l’ascenseur au sous-sol afin de se réserver l’accès aux étages nobles avec terrasse. Ce sont les Fédérations, confédérations, syndicats, ordre de tous poils. Mais le pire dans tout cela est que la Justice leur porte secours par une connivence qui ferait pâlir les pires mafias calabraises qu'elle relègue ainsi au rang d'amateurs. La Justice abonde par des décisions bananières qui nous inquiètent nous, les entrepreneurs d’avenir.

C’est pourquoi cette rubrique, pendant une semaine, va être consacrée aux gêneurs. Ceux qui osent défier Goliath, la plupart du temps, sans succès, et que nous devons tous aider à réussir et donner à la France un coup de balai qui mettra les vieilles gloires sous le tapis ou au tapis (sauf si ils acceptent enfin de se réformer) et les nouvelles au balcon ! Chaque jour, grâce à Atlantico, nous allons donner la parole à ces acteurs et ensuite les soutenir. Chaque jour. Chaque heure. Le tic tac est en marche, celui qui décidera de notre avenir ou de notre relégation.

Les secteurs touchés sont variés. La pièce automobile, qui a du lutter, avec succès désormais, contre le carcan et les pressions des lobbies automobiles. Heureusement, et c'est rassurant, ces deniers se lancent et s’adaptent... Voilà maintenant un match équilibré où tout le monde est gagnant, y compris les acteurs traditionnels.

Celui des taxis. Le plus scandaleux. J’ai pris, par faiblesse, l’autre jour encore, un taxi traditionnel, une radio à fonds en concurrence serrée avec le haut parleur de son téléphone, qui diffusait toute vitre dehors, sa passionnante conversation sur une pièce automobile introuvable avec un collègue. Le lendemain je comparais avec un VTC. Propre. Il m’a ouvert la porte, m’a demandé ma station préférée et baissait le son quand on m’appelait. Et tout cela à 30% moins cher. Et nos lobbyistes préférés de nous expliquer qu’il faut préserver le premier modèle au détriment du second, avec la complicité d’un gouvernement qui leur donne un handicap de 15mns pour flatter leur médiocrité.

Le crowdfunding, qui doit subir une pression d’acteurs du financement qui pourtant…ne financent plus les PME !! Ou encore, les conciergeries juridiques et les sites qui tentent sans succès pour le moment de lutter contre le système quasi mafieux des liquidateurs et mandataires judiciaires en France. Nous vous raconterons comment, avec la complicité du tribunal de commerce de Paris, le Conseil National des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires, ont réussi, dans un cas unique de déni de justice, à faire fermer un site qui permettait aux créanciers de récupérer plus d’argent, aux débiteurs de mieux sans sortir et aux liquidateurs (le plus incroyable !) de gagner plus d’argent. Mais cela mettait tellement à mal leurs petits arrangements en famille !! Ce dont la décision coupable du Tribunal de Commerce se fait l’écho.

Nous vous raconterons comment une conciergerie juridique a du fermer, et comment sa dirigeante a dû s’affronter à la quasi incapacité de trouver un avocat pour se défendre, du fait de la pression de l’ordre pour ne pas la défendre. Un ordre qui est là pour protéger le libre exercice de la profession !! Non non, vous n’êtes pas dans une république bananière mais bien en France.

Bref pendant une semaine, nous allons vous raconter comment le passé souhaite faire obstacle au futur et comment les institutions y souscrivent. Scandaleusement. Entrepreneurs, ne laissons pas faire cela. Agissons. Vite !

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