La réalité en face : pourquoi il ne faut surtout pas interdire les manifestations pro-palestiniennes !

Des incidents d'une extrême violence ont éclaté hier lors de la manifestation pro-palestinienne de Sarcelles. Voitures brûlées, abribus saccagés, policiers caillassés. Plutôt banal. Ce qui l'est (un peu) moins, c'est une attaque au cocktail molotov contre une synagogue. Et ce qui l'est beaucoup moins, c'est un commissariat pris d'assaut.

La synagogue de Sarcelles, tout comme celle, il y a quelques jours, de la rue de la Roquette, a été préservée. Ce qui fait que le match manifestants-synagogues se solde pour le moment par un score de 0-2. Au vu de ce qui est arrivé au commissariat de police, on ne manquera pas de relever que les synagogues sont mieux protégées que d'autres édifices. Les Juifs, toujours favorisés…

Trêve de plaisanterie. La gauche à la gauche de la gauche hurle au fascisme puisqu'on empêche la banlieue de s'exprimer. Pour de toutes autres raisons, nous sommes également hostiles à l'interdiction. En son temps, Mao Tsé-toung avait voulu que s'épanouissent "les 100 fleurs". Il faut, en suivant son illustre exemple, que s'épanouissent en France les "100 fleurs" du mal. Inutile de mettre la poussière sous le tapis.

Il faut qu'on puisse voir. Tout voir. Avec qui nous vivons. Que les caméras de télévision soient là (elles n'y sont guère lors des manifs interdites). Que les envoyés spéciaux des journaux soient présents. Au lieu de quoi, nous avons droit actuellement à des tweets lapidaires et quelques vidéos d'amateurs.

Mais l'ordre public, me direz-vous ? Eh bien, l'ordre public, c'est avant tout la vérité. Toute la vérité. Rien que la vérité. D'ailleurs, on casse aussi bien lors des manifestations interdites que lors des manifestations autorisées. Et on verra quoi ? On verra des manifestants, dont l'amour de la Palestine n'atteint pas, loin de là, la haine qu'ils ont des Juifs. On verra que ce sont les mêmes que ceux qui ont saccagé le quartier du Trocadéro et agressé des touristes pour les voler.

Les mêmes qui se rendent en petits groupes mobiles à la Technoparade pour des expéditions de dépouille. Les mêmes qui, à chaque fête ou rassemblement, s'en prennent aux "céfrans" ou aux "faces de craie".  Sans se demander s'ils sont juifs…

On verra aussi – et ça, pour le coup, ce sera amusant – l'épaisseur des bataillons que peuvent réunir le NPA, le Parti de gauche, le PCF, la LDH, etc.  Ces organisations qui soutiennent la Palestine sont des coquilles désespérément vides. Groupusculaires. C'est pourquoi, telles de vieilles putes défraîchies, elles vont faire le trottoir dans les banlieues en quête de chair fraîche.

On verra peut-être aussi – autant terminer sur une note rigolote – Jean-Marie Le Pen qui, sur son blog, compatit avec le "martyr de Gaza" et se refuse à croire que les roquettes qui tombent sur Israël soient tirées par le Hamas (le Mossad, peut-être ?). Mais qu'irait-il faire avec des Arabes et des Rouges ? Un petit bout de chemin. En effet, l'extrême gauche française déteste Israël par amour des Arabes. L'extrême droite française (enfin, ce qu'il en reste) aime les Arabes par haine des Juifs.

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.