La France “Nabilla”<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
La France actuelle s’est dotée d’une nouvelle idole avec Nabilla, star de l'émission des Anges de la téléréalité.
La France actuelle s’est dotée d’une nouvelle idole avec Nabilla, star de l'émission des Anges de la téléréalité.
©Capture Youtube

Aberration

De quoi Nabilla est-elle le nom ? De rien. La France actuelle voue un culte bizarre à l’insignifiance, au vide et au néant.

Maxime  Tandonnet et Sylvain Saligari

Maxime Tandonnet et Sylvain Saligari

Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire français, qui a été conseiller de Nicolas Sarkozy sur les questions relatives à l’immigration, l’intégration des populations d’origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l’Intérieur.

Il commente l'actualité sur son blog personnel.

Sylvain Saligari est avocat au barreau de Paris. Il est spécialisé dans le droit d'asile.

Voir la bio »

Cet article a été publié précédemment sur le blog personnel de Maxime Tandonnet

Depuis plusieurs jours, ce nom, "Nabilla", résonnait sans cesse à mes oreilles, à la radio, à la télévision, me plongeant dans la perplexité. J’ai demandé à l’un de mes proches, d’une génération sans doute plus branchée que la mienne, de m’expliquer de quoi il retournait. 

Cette jeune femme d’une vingtaine d’années a - parait-il –  époustouflé la France entière, lors d’une émission de téléréalité, par les mots "Allo, allo, une fille qui n’a pas de shampoing…" Depuis, on entend parler que d’elle et les médias lui demandent son avis sur tout. Ce matin, Europe 1 ou RTL (je ne sais plus, j’écoute les deux indistinctement) commentait ses dernières déclarations.

Dans cette histoire "d’allo, allo", je n’ai absolument pas compris ce qu’il y avait de drôle ni de subtil. La France actuelle s’est pourtant dotée d’une nouvelle idole. Elle voue un culte bizarre à l’insignifiance, au vide, au néant. M. le Pen estime "que Nabilla a de beaux seins". Cette dernière trouve M. le Pen "trop marrant". La dédiabolisation bat son plein. Et la politique atteint des sommets.

Je passe du coq à l’âne. Cette plongée dans l’aberration, sublimation de l’absurde, touche au premier plan la classe dirigeante. Hier, le ministre de l’économie est des finances se déclarait "fier" de son action à Bercy. 3,2 à 5 millions de chômeurs, un pays en pleine récession: il y aurait-il de quoi être fier pour un ministre de l’économie? L’échec face aux réalités, c’est une chose et il n’est pas le premier ni le dernier. Le mépris de ces mêmes réalités, de ceux qui en souffrent dans leur chair, l’infatuation et l’indécence de certaines paroles,  c’en est encore une autre. Celle-là totalement inexcusable.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !