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La France de Marianne contre la France sans Marianne : David contre Goliath…
©Reuters

République chérie…

C'est un combat ignoré. Il est utile d'en parler.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La France est la patrie des associations. Il y a les plus connues, les plus bruyantes, les plus malfaisantes aussi : la LDH, le MRAP, la LICRA, SOS racisme, le CRAN, le CCIF. Elles intentent des procès, s'indignent dès qu'une religion – et seulement cette religion - est mise en cause. Et piétinent allègrement toutes les autres. 

Il y en a des moins connues. Elles s'occupent de toutes sortes de choses. Protéger les platanes d'un village du Var. Sauver les palombes menacées par des chasseurs landais. Promouvoir le patois du Quercy. Veiller à la préservation de la fabrication artisanale des sabots en bois. Ce n'est pas de celles-ci - aussi estimables soient-elles – que nous voulons parler. 

La France de Marianne –nommons-là – est de naissance récente. Elle regroupe, pour le moment, quelques dizaines de militants et beaucoup plus de sympathisants sur les réseaux sociaux. Son objectif : défendre la laïcité régulièrement bafouée sur notre territoire. La France de Marianne dénonce les exhibitions provocatrices et agressives des burkinis sur nos plages. 

Elle s'insurge dès que l'Etat (ou ses représentants) cède à telle ou telle injonction religieuse. C'est elle qui nous a appris l'existence d'un texte de la préfecture des Bouches-du-Rhône demandant aux maires de la région de placarder dans leurs mairies une circulaire très précise sur la façon d'égorger un mouton pour l'Aïd-el-Kébir. 

Cette circulaire figure sur le site info.gouv.fr. Notre gouvernement s'abstient sagement de relayer la liste des ingrédients nécessaires à la fabrication des hosties : il laisse ça à l'épiscopat. Aucune information non plus émanant de la même source sur les codes de la cashrout : on laisse ça aux rabbins. Pourquoi ne pas avoir laissé aux imams le soin de préciser, dans leurs mosquées, les règles régissant l'abattage halal? 

Vous pensez que l'histoire de la circulaire des Bouches-du-Rhône est anecdotique? Tel n'est pas l'avis de la France de Marianne. Et l'association a raison. Dans l'Histoire des guerres, il y a deux types de conquêtes : l'une par attaque massive, violente et brutale. L'autre par un grignotage patient et insidieux. 

Nous y sommes. A l'œuvre, une association combative et pugnace : le CCIF (Collectif Contre l'Islamophobie en France). Elle se bat sur tous les fronts ; procès, intimidations, harcèlements. Le CCIF compte 30.000 membres à jour de leurs cotisations. La France de Marianne, quelques dizaines seulement. Elle se dresse contre le CCIF. En apparence de combat de David contre Goliath. Mais c'est quand même David qui a fini par gagner. 

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