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L’État et les masques. Un scandale total
©GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Parrainer la croissance

L’État avance masqué. Pas nous. A chaque journal de 20H, sa doctrine change, évolue. S’avance dans un chemin, pour faire machine arrière. Pas de vision. Il semble que l’État avance avec un masque devant les yeux.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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L’État avance masqué. Pas nous. A chaque journal de 20H, sa doctrine change, évolue. S’avance dans un chemin, pour faire machine arrière. Pas de vision. Il semble que l’État avance avec un masque devant les yeux. Il faudrait lui expliquer que c’est devant la bouche qu’il se porte. Cela permettrait d’étouffer la « légèreté » de certains Ministres, manifestement pas à leur place. Celui qui occupe l’Intérieur, serait tellement mieux à l’extérieur. Celle qui porte sa parole, devrait la reprendre et la céder à quelqu’un qui soit équipé pour le faire. Heureusement que certains, solides, sauvent la donne. Pénicaud, Blanquert, Wargon et Poirson. Mais c’est insuffisant pour « masquer » plus longtemps le scandale que représentera, après la crise, pour tout commentateur, la gestion des masques. Maintenant que j’ai plongé dans l’envers du décor, j’en ai le souffle coupé. Pas à cause du virus. A cause de la gestion de la pandémie.

Depuis que nous avons lancé avec des amis entrepreneurs, l’opération « Sauvetage des PME », nous avons une idée assez précise de ce qui se passe dans l’arrière-cour de l’achat de masques. La première raison de l’échec de cette crise, de cette incapacité à faire repartir plus vite l’économie est simple, c’est que nous n’avons pas su tirer parti, 5 mois après le démarrage de la pandémie en Chine et sa gestion assez « magique » par les pays Asiatiques (Corée, Vietnam, Hong-Kong, Taïwan..), des leçons de ces pays dans lesquels les morts se comptent en quelques centaines à peine. 

Tout montre que l’une des conditions à l’absence du confinement ou au déconfinement, c’est de posséder des masques. En France, on réfléchit, on lance des études (notamment sur la chloroquine, qui devait aboutir en avril et que nous attendons toujours), on tergiverse, on avance d’un pas à jour, pour faire marche arrière le lendemain. La France a décidé que le masque n’était pas nécessaire, alors elle n’en pas commandé. Ou tardivement. C’est la raison pour laquelle, nous ne pouvons faire sortir de chez nous les contaminés. Comme ils risquent de nous contaminer, nous confinons les malades et ceux qui pourraient l’attraper. Tous enfermés, non pas du fait de la mortalité de la maladie (6% de contaminés, 30 morts pour 100 000 habitants, un chiffre que ceux qui étudient les statistiques de la mortalité en France ne remarqueront même pas dans 5 ans). Au final, nous sommes condamnés à la récession, pour ne pas avoir su commander cet indispensable accessoire, qui coûtait 20cts il y a 2 mois et entre 65 et 90cts désormais (pour l’import).

Démuni de masques, il doit en limiter son usage. Alors on décide, n’ayant pas peur du ridicule, que le masque ne sera obligatoire que dans les transports en commun. Mais pas ailleurs. Manifestement, le virus reste tapi, caché dans les rames de métro et lignes de bus, attendant les futurs voyageurs déconfinés, mais bien entendu, se tient à l’écart des abris de bus et ne risque donc pas de nous y infecter. Trop bête ce virus ! 

Ridicule. Pitoyable. Criminel. Heureusement, les entreprises, plus responsables que l’État, ont prévu des masques pour leur salarié depuis leur départ du domicile jusqu’à leur retour, y compris dans la rue, dans les magasins, dans les abris de bus. 

La Douane y ajoute son lot de difficulté. Sourcilleuse, elle préfère faire perdre plusieurs journées parfois aux importateurs, pour un certificat sur lequel il manque une virgule, plutôt qu’accélérer et assouplir, et ainsi faciliter l’accès aux masques pour des hommes et des femmes qui en ont besoin pour ne pas contaminer les autres. Il est hors de question de ne pas vérifier les certificats d’importation, dont certains sont manifestement faux et fabriqués, car ce monde recèle un nombre d’arnaques hors du commun. Mais le zèle extrême, est véritablement coupable.

L’État a été tellement pitoyable sur ce sujet des masques, que la Région Ile de France a dû se débrouiller seule pour trouver ses propres masques (20 millions) afin de les distribuer aux pharmacies qui n’en avaient même pas pour les malades, les fragiles, condamnés à être exposé à toute personne contaminée dans la rue. Il suffit de voir toutes ses pharmacies, ayant affiché ces panneaux demandant « où sont les masques nos malades, nos soignants ? ».

L’État a réquisitionné à tort et à travers. Au lieu de commander, il a bloqué tout ce qui bougeait. Aveuglément et parfois, en bloquant des stocks énormes dans des dépôts et entrepôts, sans qu’ils n’aillent nulle part. Incroyable non ? Pendant que des entreprises en ayant besoin pour laisser ses employés reprendre le travail en toute sécurité. Réquisitionner les commandes des autres, plutôt que passer les siennes propres. Pourquoi ? Parceque l’État ne sait pas passer un bon de commande en un temps court et n’a pas su assouplir ses procédures pour répondre à l’urgence. Lamentable.

Désormais, il passe des commandes par milliard, à un prix que nous ignorons, mais certainement à 2 fois le prix qu’il aurait payé en les commandant en février ou mars. Quand je pense qu’on se moque de Trump sur le fait d’avoir retardé l’inévitable, alors que nous sommes encore plus coupables. Nous savions, nous avons confiné, mais malgré tout cela, nous avons ignoré la nécessité de commander pour être à même de déconfiner. Pendant ce temps on préférait concentrer nos efforts sur la fermeture des parcs, de l’interdiction du jogging de 10 à 19H, ce qui accroit pourtant le risque de contamination. Hidalgo associée à Castaner, un duo de champions.

On continue à n’écouter que le conseil scientifique, en faisant fi de toute autre avis, celui des économistes, des entrepreneurs, des territoires que nous menons à la mort, non pas du fait de la mortalité du virus, mais du fait de notre incapacité à en gérer les conséquences. Pas de lits, pas de respirateurs (en fabrication chez PSA et Alstom), pas de masques, pas de gel. Pas de leadership, pas d’État, qui préfèrent ainsi continuer à nous faire croire que nous pourrions, en cas de déconfinement, tous mourir, quand on sait que 80% des morts sont âgés, et atteints de comorbidité et que plus de 99% s’en sortent pas un mal de crâne et certains, à coup de doliprane, souffrent pendant 12 jours avant d’en être débarrassés. 

C’est une insulte aux morts, qui pensaient que nous leur rendrions hommage en laissant les autres vivre. Afin que leur mort ait « un sens ». Mais non, on a décidé que 68M de Français resteraient confinés, interdits de voyage, une atteinte fondamentale à tous les droits garantis en théorie par notre constitution, tout en laissant faire les imbéciles irresponsables qui considèrent intelligents de porter l’obligation de porter le masque devant la Cour des Droits de l’homme. Ou refusent l’application qui permettrait de suivre les contaminés, dans l’anonymat le plus total. Ces « malades mentaux » pensent que nous devons conserver notre droit de contaminer et éventuellement tuer les autres !!! 

Laissons les français ressortir, nous aurons maintenant des respirateurs, des masques (grâce aux entreprises). 85% des départements français ont moins de 10 personnes en réanimation pour 100 000 habitants. Qu’attendons-nous ? Je n’oserais pas dire cela, si chaque contaminé risquait sa vie, mais les statistiques sont claires. Mortalité de 1% ou un peu plus. (ou un peu moins) Et surtout, une large partie meurt uniquement faute d’équipement et de personnel. Autrement ils seraient sauvés en plus large proportion. Chez moi, comme chez beaucoup, la colère monte et je boue de lancer une opération de désobéissance au Gouvernement. Je veux reprendre ma liberté, celle qui ne nous a été volée que pendant les périodes de guerre. Mais le covd19 n’est pas Hitler et rien ne justifie ce couvre-feu honteux. 68M de français réclament la liberté, au nom des 200 000 morts, sur 7 milliards d’individus, un chiffre qui ne justifie pas de nous voler nos droits démocratiques.

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