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L’armée face aux manifestants : de Gaulle, reviens, ils sont devenus fous !
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Petite leçon d’histoire

Perdre les pédales, péter les plombs… On a le choix entre ces deux formules pour qualifier la décision de Macron

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’armée dans les rues de Paris ? On voyait ça lors du défilé du 14 juillet. Et aussi en 1940 : mais c’était une armée étrangère. Aujourd’hui il s’agit de la nôtre.

Pour faire face aux éventuels débordements des Gilets jaunes, Macron a donc choisi de mobiliser les militaires de l’opération Sentinelle. Bien sûr, ils ne sont là que pour protéger les lieux sensibles, soulageant ainsi les forces de l’ordre. Pas question qu’ils aillent au contact des manifestants.

Mais que se passera-t-il si les manifestants veulent, eux, aller au contact des militaires ? Si les black-blocs ne viennent pas qu’avec des boulons et des cocktails Molotov ? Un soldat a été entraîné à faire la guerre. On lui apprend à tirer. Pas à lancer des ADS dont au demeurant il n’est pas équipé. Il sait aussi qu’il ne peut faire feu que dans certaines circonstances.

Mais dans l’orgie de violence qu’on a connue l’autre samedi, qui pourrait juger des circonstances ? Tenir une allumette près d’un bidon d’essence est toujours dangereux. Macron joue avec le feu. Comme on le suppose intelligent, ça doit être plus fort que lui. Une pulsion difficilement contrôlable qui hystérise le débat politique.

Macron est président de la République et il occupe cette fonction de façon qu’on peut juger contestable. Mais ce qui est sûr, c’est que comme préfet de police il est nul, voire irresponsable. Il y a une cinquantaine d’années, de Gaulle étant au pouvoir, Paris se couvrit de barricades. Les journées de mai 68 revêtirent immédiatement un aspect insurrectionnel. Ce fut très violent de part et d’autre. Par comparaison les excès et les exactions des Gilets jaunes ressemblent à une chamaillerie de gamins dans un bac à sable. Pourtant jamais de Gaulle n’envisagea de faire appel à l’armée. Tout le monde n’est pas de Gaulle. Et Macron moins que tout autre.

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