Cessons de pleurer sur Kombouaré, son bilan au PSG est un échec

Le PSG mobilise depuis quelques jours la presse en général avec mercredi l’arrivée annoncée de David Beckham et jeudi le départ annoncé de l’entraîneur du club Antoine Kombouaré. Inutile de dire que ce limogeage en cours de saison n’est une surprise pour personne tant les performances et les prestations du PSG depuis le début de saison sont médiocres, n’en déplaise à ceux qui, de Luis Fernandez à Bernard Tapie, prennent la défense du technicien kanak, leur seul argument étant qu’il laisse le PSG champion d’automne (titre purement honorifique qui n’a jamais garni une salle des trophées).

Cependant, faisons un bilan objectif des résultats du PSG depuis la reprise de la Ligue 1 l’été dernier. Des trois compétitions dans lequel le club était engagé il a déjà été éliminé dans deux. Commençons par la Ligue Europa, qui aurait dû permettre au club de revenir sur la scène européenne après 15 années de disette à ce niveau, la dernière bonne saison du club en compétition continentale remontant à 1997 et une finale de Coupe des coupes perdue avec panache contre le Barça de Ronaldo suivi d’une remontée d’anthologie suite à une « cagade » administrative du club contre Bucarest au mois d’août de la même année (ce match étant le dernier grand match européen du PSG).

Eliminé au premier tour dans une poule qui ne méritait pas le surnom de « groupe de la mort » puisqu’il regroupait l’Athletic Bilbao, club de milieu de tableau de la Liga, et les prestigieux Red Bull Salzbourg et Slovan Bratislava, le club parisien a réussi l’exploit de ne marquer aucun but en 3 matches à l’extérieur (même le Slovan dernier avec 1 point a réussi à marquer un but). On répondra que la Ligue Europa est une coupe d’Europe au rabais mais, sachant qu’en 55 ans de compétitions européennes les clubs français n’ont gagné que deux titres, elle ferait bonne figure dans la vitrine de n’importe quel club de l’héxagone, à Paris comme ailleurs.

En coupe de la ligue, compétition très rémunératrice, le club a été éliminé dès son premier match par le club de Dijon, promu en Ligue 1, dont le budget et les prétentions n’ont rien à voir avec ceux du club de la capitale alors que les parisiens menaient 2-0 au bout de 20 minutes de jeu (défaite 3-2). Inutile de dire que cette défaite pathétique en Bourgogne a dû sérieusement faire monter la moutarde au nez des actionnaires qataris.

Dans la dernière compétition, le championnat, Paris est effectivement premier à mi-parcours avec 3 points d’avance sur le second mais regardons les choses en face : vu le niveau de la Ligue 1 qui est, les résultats en coupes d’Europe sont là pour le prouver, un championnat de seconde zone, Paris vu son effectif devrait surclasser la compétition avec une insolence semblable à celle du Lyon des années 2000 , ce qui est loin d’être le cas.

Enfin, pour ce qui est du spectacle, on ne peut pas dire que celui-ci ait été au rendez-vous depuis le mois d’août dernier avec une équipe ultra défensive jouant à un seul attaquant qui ne s’en est tirée à plusieurs reprises que grâce à des exploits individuels. Qui peut dire que le PSG a pratiqué ces derniers mois un football spectaculaire quand on voit les véritables purges qu’ont été les prestations au Stade Vélodrome (déroute 3-0), les défaites à Salzbourg ou à domicile contre Nancy ? Personne. En effet, Paris est un groupe dont les trois milieux offensifs (Pastore, Néné et Menez) jouent avant pour eux et pas pour le collectif (les propos tenus par Gameiro dimanche dernier sur Canal+ sont là pour le prouver) et le premier travail du futur entraîneur sera de faire une équipe, ce en quoi Antoine Kombouaré a échoué. Alors, Paris sera peut-être à nouveau magique…