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Jean-Luc face à Mélenchon
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Rol TV

Invité régulier des plateaux de télé, Jean-Luc Mélenchon n'hésite jamais à ruer dans les brancards. La preuve avec son passage dans l'émission "Déshabillons-les" diffusée sur Public Sénat.

Christian Rol

Christian Rol

Christian Rol est écrivain et journaliste.

Il tient pour Atlantico la rubrique "Rol TV" où il raconte l'actualité du petit écran.

Il est entre autres l'auteur du roman Les slips kangourou (Stéphane Million, mars 2011).

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Jean-Luc Mélenchon invité de l'émission "Déshabillons-les" sur Public Sénat

N’étant moi-même que très peu journaliste, et nourrissant à l’endroit de mes pairs des sentiments proches de ceux d’un Mélenchon, je ne songerais pas à m’offusquer des diverses foires d’empoigne qui ponctuent l’ascension médiatique du nouvel agité de la lucarne. D’autant que ce bolcho vintage se distingue de ses congénères par une rhétorique riche, une résolution de taurillon et une langue qu’on n’avait guère entendue depuis Jean-Marie Le Pen.

Mélenchon : du narcissisme…

Seulement voilà, si la forme et le fond flattent les aspirations populistes du moment - Mélenchon, nouveau bouffon à la gauche du dieu PAF, proposant ni plus ni moins de revenir à l’Albanie des années 1970 - la démarche, quant à elle, accuse un narcissisme grossier dont l’expression croît depuis deux ans, depuis qu’il priait madame Chabot d’aller « au diable ». Sage invitation qui lança une manière de carrière de chansonnier engagé.

On l’a vu, sur Public Sénat, dans l'émissionDéshabillons-les du 1er février dernier avant le « débat » avec Marine, revenir à l’invitation d’une journaliste (encore une !), sur son « personnage », l’analyse par un psy - un « dégénéré » toujours selon l’intéressé - du cas Mélenchon. Ah ! Comme il jubilait le « pestiféré », « l’outsider » d’être ainsi disséqué, de se voir débité en tronches d’archives tout en jurant de sa grande pudeur. Bien-sûr, devant la perfidie de la journaliste en question qui exhuma des images malvenues, le bolchevique au micro entre les dents reprit bien vite ses esprits, voyant rouge et stigmatisant encore les pratiques d’une « sale corporation » (dixit l’invité permanent), dévoyée, etc.

… à la complaisance

Mais le masque qu’on subodorait est tombé comme un vieux slip sans élastique. Le "populiste" se retrouve, sinon à poil, du moins people. Le stratège trotskyste, phagocyté pour rallier au PS les voix acquises à miss Le Pen, est dépassé par sa propre créature.

Devant la complaisance de Jean-Luc regardant Mélenchon, on assistait à la démission de l’intellectuel brillant devant le phénomène de foire, l’attraction du moment se rengorgeant au plaisir de se voir si bon en ce miroir. Il fut intarissable sur lui-même, analysant sa gestuelle, sa faculté d’adaptation, justifiant ses coups de gueule, etc. L’on vit le pourfendeur du Système se rouler dans son propre numéro, en rire à pleines dents gâtées, s’offusquer parfois, puis s’attendrir et se lover de nouveau dans son « moi » offert à tous les regards ; et au sien en particulier. Ce regard noir, ardent, hanté d’une passion "révolutionnaire" à laquelle nul ne croit. Et surtout pas lui…

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