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Jean-François Faure - InvestDiamond : "Les Français ont besoin d’investir dans des produits qu’ils comprennent"
©Investdiamond.fr

L'interview Atlantico Business

Lancé en 2013, InvestDiamond.com s’adresse aux investisseurs souhaitant acquérir une épargne stable et peu taxée grâce à une plateforme web reposant sur des placement dans le diamant. Un système clé en main et facile d’utilisation qui n’a pourtant pas empêché l’Autorité des Marchés Financiers de mettre en garde les investisseurs sur ce type de placement. Le président et fondateur d’Invest Diamond, Jean-François Faure, s’en défend.

Jean-François Faure

Jean-François Faure

Jean-François Faure est président d’AuCOFFRE.com, d’Investdiamond.fr et éditeur du blog LORetLARGENT.info. Il fonde sa société en 2007et, afin de guider ces épargnants, il publie en 2011 un livre intitulé L’or, un placement qui (r)assure, livre qui sera réédité en 2012. Véritable militant, Jean-François Faure a créé et promeut le label Clean Extraction afin de développer une exploitation aurifère respectueuse de l’environnement et des hommes.

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Atlantico Business : Comment fonctionne l'investissement dans le diamant ?

Jean-François Faure : Notre société était au départ plutôt spécialisée dans l’investissement sur l’or et l’argent grâce à notre site d’investissement Aucoffre.com. Cependant, nos clients voulaient diversifier davantage leurs investissements. Le diamant présentait, selon nous, une bonne opportunité. Cependant, nous étions à l’origine face à une problématique : les diamants tels quels ne représentent que peu d’intérêt à l’investissement car ils sont tous différents. La revente est donc difficile à grande échelle. L’intérêt, nous l’avons créé avec notre plateforme Investdiamond : l’idée a donc été de constituer des lots de diamants qui valent entre 25 et 30 carats. Ce que l’on vend, c’est une copropriété sur un lot. L’investisseur n’achète pas le produit en entier mais une fraction que l’on mesure en milli carat. Si l’on compare la valeur patrimoniale de deux lots, ils sont identiques. Cela permet de vendre à tous un produit normé, uniformisé, alors que le produit sous-jacent est totalement disparate. Nous avons environ 1000 acheteurs et vendeurs et nous rémunérons sur un modèle classique de commission sur les transactions.

Quels avantages a-t-on à investir sur ce produit ?

Le cours du diamant est extrêmement plat, proche par exemple du cours du dollar, avec une inflation de l’ordre de 2% à 4% par an et en progression constante dont la dépréciation ne dépasse pas les 7% en général. L’intérêt est donc là : vous avez une valeur qui se décote très peu, qui est extrêmement stable et, si vous avez besoin de liquidité rapidement, vous pouvez disposer de votre investissement en 48h sur votre compte après avoir passé l’ordre de vente. Pour la cotation, nous sommes dépendants d’une cotation professionnelle internationale. Car ce sont les grands professionnels du diamant comme Rio Tinto ou Harry Winston qui gèrent les vannes de l’offre et de la demande afin garantir une stabilité au marché. Ainsi, ce cours est totalement indépendant des problématiques des États ou des marchés financiers. Enfin, contrairement à d’autres investissements, vous n’êtes pas assujettis à la TVA puisque nos produits sont stockés en zone franche, à Genève.  Le diamant n’est pas une valeur spéculative, ce n’est pas un produit rend riche. C’est un produit de fond de portefeuille, c’est-à-dire qu’il ne faut pas en avoir plus de 10%.

Pourtant l’AMF renouvelle souvent ses mises en garde sur les placements "atypiques" et n’hésite d’ailleurs pas à vous citer. Pour quelles raisons ?

Aujourd’hui, les autorités de contrôle surveillent les produits financiers mais n’ont pas compris que ce qui leur échappe, ce sont les épargnes les plus saines. Nous ne faisons pas de prospection, nous sommes audités régulièrement, surveillés et contrôlés par nos clients : un tiers d’Aucoffre.com est détenu par nos clients. Ces autorités peuvent tout à fait venir voir la salle des coffres, ils sont les bienvenus. Et c’est cela qui les dérange : ils se disent "mais où est le cadavre". Sauf qu’il n’y en a pas. Globalement, nos clients sont intelligents, ils comprennent parfaitement le type de produit que l’on vend. Preuve en est, quand vous achetez de l’or ou du diamant, vous avez la photo des produits ce n'est pas le cas sur les valeurs financières.

Vous pensez que le grand public aspire à des placement plus simples que les produits financiers ?

Nous faisons chaque année un sondage sur ce sujet. Le dernier montre que les Français sont demandeurs de plus en plus de valeurs tangibles : en troisième position de leurs placements favoris arrive l’or. Cela peut paraître assez paradoxal dans la mesure où les Français n’en détiennent qu’à peine 100 milliards d’euros alors que l’Assurance Vie, c’est plutôt 1500 milliards. Ils ne font globalement confiance qu’à un certain type d’investissement, comme l’immobilier, le livret A, l’or. Cela veut surtout dire que les Français ont désormais une défiance vis-à-vis des valeurs financières, des actions, des obligations, etc.  Dans notre équipe, nous avons recruté des anciens de grandes banques qui avaient tous démissionné parce qu’ils en avaient marre le soir d’avoir vendus des produits financiers pourris à leurs clients pour atteindre leur objectif. Lorsque vous êtes obligés de lire recto-verso une fiche pour comprendre le fonctionnement du produit que vous venez de signer, on voit bien qu’il y a un problème. Les Français ont besoin d’investir dans des produits qu’ils comprennent.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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