Je ne serai pas candidat à la présidentielle. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas de gauche !

Dans l’arène ils sont nombreux. Elle est à peine assez grande pour les contenir tous. Revêtus d’armures roses, vertes ou rouges ils lèvent les yeux vers la loge d’honneur. Et l’on entend « Ave Macron morituri te salutant ». Ce César sans pitié, baissera le pouce à l’issue de chaque duel et la plèbe, assoiffée de sang, applaudira. 

Dans ces affrontements sans merci, il y a de la place pour les femmes au nom de l’égalité entre les sexes. C’est pourquoi Anne Hidalgo sera sans doute candidate en 2022. Comme son exquise pudeur féminine l’empêche de se déclarer ouvertement elle a laissé à un de ses adjoints, Emmanuel Grégoire, le soin d’annoncer qu’elle était disposée à faire don de son corps à la France « L’idée d’une candidature d’Anne Hidalgo est intéressante » a-t-il déclaré. 

Une blonde, peut-être un peu moins bête que les autres blondes, est prête à relever le défi de la belle brune. Ségolène Royal piaffe d’impatience ce qui est de notoriété publique. Mais, ayant fait les comptes des bataillons roses, verts et rouges elle veut une candidature commune de la gauche. Tous derrière Ségolène ! Voilà qui aura de l’allure… 

Son ex, le très volage François Hollande, se prépare également. Il a missionné Laurent Joffrin pour baliser le terrain. Compte tenu de la chute vertigineuse du tirage de Libération sous son règne pas sur qu’Hollande ait misé sur le bon cheval. 

Jean-Luc Mélenchon lui ne minaude pas. Il est officiellement candidat. Ça ne plait pas à ses alliés communistes qui réclament une concertation préalable. Mais les communistes aujourd’hui c’est peanuts. Et le patron de la France Insoumise a de bien raison de ne pas se préoccuper de leurs gémissements. 

Du côté des verts une quasi certitude : Yannick Jadot sera de la partie. Reste Benoit Hamon que l’on entend peu actuellement. C’est un original et il serait étonnant qu’il ne vienne pas dans l’arène. 

Rappelons à tous ces gladiateurs (j’ignore le féminin de ce mot) que la gauche toutes chapelles confondue réuni à peine 20 % des électeurs. La part du gâteau sera maigre. Tellement maigre qu’on se demande si ça vaut la peine de mourir pour ça.