Je ne sais pas pourquoi je suis contre le mariage homosexuel... En fait, si<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Je ne sais pas pourquoi je suis contre le mariage homosexuel... En fait, si
©

Confession

Question de goût ? D'esthétique ? Sans doute autre chose.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Dans une de ses plus belles chansons, Jacques Brel disait ne pas savoir "pourquoi le vent vient de quitter ses oripeaux que sont ces nuages dans le ciel". Bien plus platement, moi je ne sais pas pourquoi je suis contre le mariage homosexuel. Je dispose évidemment de tous les éléments nécessaires pour me forger une opinion. Les arguments des "antis" sont largement disponibles et ceux des "pros" bénéficient d'une publicité plus grande encore.

Pourtant, je ne sais pas pourquoi je suis contre. Je ne sais pas non plus pourquoi j'aime le reblochon et ne raffole pas du cantal. Je ne sais pas pourquoi j'apprécie le vin rouge et ne supporte pas le vin blanc. Je ne sais pas pourquoi je lis avec plaisir Roger Vaillant et ne lit pas Angot. Je ne sais pas pourquoi je trouve bon de nager dans la mer et refuse de mettre un pied dans un lac. Je ne sais pas pourquoi je préfère Bruges à Venise. Je ne sais pas pourquoi je donnerais une fortune pour un tableau de Chagall et rien pour une toile de Soutine. Je ne sais pas pourquoi le piano me berce et le violon m'endort. C'est ainsi. Une question de goût et d'esthétique. Ça ne se commande pas. A ce propos, j'ai vu les images de la manifestation anti mariage gay et celles des contre-manifestants favorables à l'union pour tous. Il m'est apparu que chez les premiers, les femmes étaient plus jolies que chez les seconds. Plus nombreuses aussi, mais ça, je l'avoue, c'est un peu facile.

Trêve de marivaudage. Ce n'est quand même pas pour ça que je reste imperméable aux arguments des pros gays. Alors pourquoi ? Maintenant je sais. A force d'écrire "je ne sais pas" on finit pas savoir. J'ai perdu ma mère quand j'étais encore jeune. Je ne m'en suis jamais consolé.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !