L'île Korcula, âme de la Croatie...<!-- --> | Atlantico.fr
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La Croatie rime davantage avec plages magnifiques et nuits nocturnes d’exception qu’avec culture.
La Croatie rime davantage avec plages magnifiques et nuits nocturnes d’exception qu’avec culture.
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... mais découvrez aussi Guangzhou, l'inconnue chinoise et allez à la rencontre des ours polaires au Canada.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Korcula, l’âme de Croatie

Il y a ceux qui l’ont connue avant, ceux qui la connaissent depuis et ceux qui doivent encore la rencontrer. De qui s’agit-il ? De la Croatie évidemment et de sa popularité grandissante auprès des voyageurs du monde depuis sa séparation de l’ex-Yougoslavie. Mais aujourd’hui, la Croatie rime davantage avec plages magnifiques et nuit nocturne d’exception qu’avec culture. Comptant parmi les destinations favorites des jeunes cherchant le soleil et les soirées arrosées, notamment à Dubrovnik, la Croatie renferme pourtant nombre de joyaux culturels à voir absolument. L’île de Korcula, en est l’exemple parfait.

Île typique du littoral croate, l’île de Korcula est une sorte de mélange entre cultures slave et méditerranéenne. Comptant parmi les plus grandes îles du pays, elle est évidemment assez touristique mais parvient malgré vents et marées à résister à la folie immobilière et ainsi à conserver son authenticité et son historique beauté. Fondée par les Grecs au IVe siècle avant Jésus Christ, Korcula a toujours fait partie des principaux lieux d’intérêts de la région. Et la forteresse qu’elle abrite n’y est pas étrangère. Construite à partir de pierres provenant de Vrnik, l’île voisine, aux XIVe et XVe siècles, elle abrite des œuvres d’artistes comptant parmi les plus fameux de l’histoire de la Croatie. Sont ainsi exposées des toiles de Marko Andrijić, Blaž Jurjev Trogiranin ou Ivan Progonović aux côtés de celles d’artistes non moins connus comme Tintoret, Tiziano Aspetti et Leandro Bassano. D’autres objets et œuvres d’art sont éparpillés un peu partout sur l’île, ce qui donne la sensation d’errer au beau milieu d’un musée en plein air.

L'île de Korcula aujourd'hui offre un exemple unique d'harmonie entre magnifique nature, tradition culturelle et richesse historique. Les innombrables et magnifiques plages et baies, les hôtels luxueux et les maisons de vacance, les oliviers et les antiques villas attirent sans cesse sur cette île les touristes du monde entier.

Qualité de la destination oblige, l’hôtellerie est à la hauteur sur Korcula. C’est le palais de Lesic Dimitri qui aura la joie d’accueillir les voyageurs. Composé du palais de l’évêque du XVIIIe siècle et de cinq maisons médiévales, le palais de Lesic Dimitri offre des logements de luxe. Dans six résidences cinq étoiles, dont les intérieurs sont influencés par les régions visitées par Marco Polo en suivant la Route de la Soie, chaque visiteur trouvera son bonheur. Et même le plus exigeant ne pourra qu’être conquis face à la vue magnifique dont dispose le restaurant sur la baie de Korcula. Mais Korcula ce n’est pas que du luxe hôtelier ou culturel. L’île propose en effet à ses visiteurs deux activités particulièrement réussies : la plongée et la dégustation de vin. En quittant la ville et en s’enfonçant dans la nature verdoyante de l’île, les voyageurs tomberont sur des petits villages de viticulteurs. Les produits les plus renommés de l'île sont les vins rouges fougueux comme le Plavac et les vins blancs enjôleurs tels que le Pošip ou le Rukatac. C’est également là que se trouve la magie de Korcula.

De magie justement il en est question lorsque l’on explore les fonds marins entourant l’île. Les nombreuses criques et non moins nombreux spots de plongée gâtent débutants comme plongeurs confirmés. Un peu comme ce séjour sur-mesure en Croatie finalement, qui satisfera même les plus exigeants.

Guangzhou, l’inconnue chinoise

Non, la Chine ne peut être résumée aux simples Pékin, Shanghai et autres murailles de Chine. Exceptionnelle de par son gigantisme, la Chine compte nombre d’autres sites d’intérêt et de trésors à découvrir. Parmi ceux-ci Guangzhou, anciennement Canton, est sans conteste l’une des villes les plus passionnantes à visiter. Véritable berceau de la gastronomie chinoise à l'étranger, Guangzhou est une ville où il fait bon grignoter à longueur de journée les dim sum, ces fameuses bouchées à la vapeur. Et pour profiter de cette ville méconnue mais ô combien agréable, l’hôtel Four Seasons Guangzhou, qui a ouvert ses portes en juillet cette année, semble tout indiqué.

Dernier né du mondialement connu groupe hôtelier Four Seasons, cet établissement a ouvert ses portes au mois de juillet. Et se place d’ores et déjà dans la droite lignée de ses prédécesseurs. Conçu par les architectes londoniens de Wilkinson Eyre, l’hôtel se situe à l’intérieur de l’un des plus hauts gratte-ciels du monde, l’IFC Guangzhou. Et se pose comme une icône de l’hôtellerie aérienne. Les panoramas offerts depuis chaque chambre sont sensationnels et en profiter est un vrai privilège. Elevé au-dessus du Pearl River New City et à côté du Guangzhou Opera House, le Four Seasons profite d’une situation parfaite, entre deux des axes culturels majeurs de la troisième agglomération chinoise.

A travers l'Hôtel, une collection soigneusement organisée de peintures, gravures et sculptures d'artistes internationaux contemporains améliore l’intérieur élégant et moderne créé par Hirsch Bedner and Associates. Parmi les pièces peu communes comptent les sculptures en verre de l’Australienne Clare Belfrage ou les peintures de l’artiste coréenne Yun Hee Toh par exemple. Bref, la visite de l’hôtel est déjà, en soi, une découverte passionnante.

Mais c’est loin d’être terminé. Car Canton regorge de richesses insoupçonnées. Et surtout, à l’inverse des classiques Shanghai et Pékin, le tourisme est beaucoup moins développé ce qui rend la découverte de la ville beaucoup moins prévisible et beaucoup plus surprenante. Et mieux vaut ne pas chômer pour en faire un tour complet. Première étape, le Temple des Ancêtres de la Famille Chen

Construit au XIXe siècle par une des plus puissantes familles de commerçants de l’agglomération. Il servait à la fois d’école, de lieu de culte ainsi que de réunion pour ses membres. Véritable chef d’œuvre architectural, le temple abrite désormais une partie du musée d’art populaire.

Non loin, on retrouve le Jardin des orchidées de Canton. Amateurs de quiétude, de calme et de repos, cet endroit est fait pour vous ! Flâner entre les fleurs, prendre le thé face à des jeux d’eau, se régaler du parfum des orchidées. Le mot d’ordre est relaxation et surtout profiter de ce lieu unique et qui parvient presque à faire oublier qu’il se situe en plein cœur de l’une des plus grandes mégalopoles chinoises.

S’ils sont férus d’histoire, les voyageurs pourront par la suite prendre la direction du Temple Guang Xiao, l’un des plus anciens temples bouddhistes du monde puisqu’il a été érigé entre 317 et 420 par un moine indien.

Et pour les amoureux de la nature, les splendides paysages chinois ne sont jamais bien loin, surtout aux alentours de Guangzhou où le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on en prend plein les yeux. Pas étonnant avec un tel programme.

A la rencontre des ours polaires

Lorsque l’on parle du Canada, les premières choses qui viennent à l’esprit sont, pour nous Français, le drapeau à la feuille d’érable, le Québec et son fameux accent, le froid polaire ou le hockey sur glace. On oublie vite qu’il s’agit de l’un des derniers pays au monde au sein duquel il est encore possible de croiser la route d’un ours blanc. Pas au détour d’une rue de Montréal, évidemment, mais dans des régions plus reculées, l’ours polaire est encore très présent. Et pour cause, le Canada a annoncé cette année une hausse de la population d’ours blancs recensée sur son territoire. Une excellente nouvelle pour une espèce que l’on dit menacée par le réchauffement climatique et la perte de son habitat en cas de fonte de la banquise. Et une preuve surtout que le système de protection canadien est efficace, bien que les Inuits aient conservé leur droit de chasse en raison de leur culture

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La région rêvée pour partir à la découverte de ces animaux rares ? Le nord du Manitoba, le long de la côte de l’Hudson Bay, sans hésitation. Il s’agit de l’une des zones les plus sauvages de la planète, à deux heures d’avion de Winnipeg. Éloignée de tout, elle n’a que très peu subi l’influence de l’homme et n’a donc quasiment pas évolué au fil des millénaires. Résultat, elle offre aujourd’hui une expérience originale et rare. Le Nanuk Polar Bear Lodge n’est pas non plus étranger à la qualité du séjour. Très attentif à son environnement, ce lodge a l’avantage d’avoir été bâti au milieu des ours. Près de 400 spécimens traversent le camp chaque année, le record remontant à l’année 2005 au cours de laquelle 17 ours sont passés en l’espace de neuf heures. Aucune inquiétude à avoir par ailleurs, le personnel du camp gère de façon quotidienne toutes les situations inhérentes à la présence d’ours à proximité.

Ce qui rend cette population d’ours polaires spéciale, c’est aussi la grande proportion de mères et d’enfants qui en font partie. Ainsi bon nombre d’oursons qui traversent le camp font pour la première fois de leur vie l’expérience d’une rencontre avec des êtres humains. Et ils font preuve du calme de ceux qui n’ont pas encore appris à en avoir peur. C’est bien là justement la chance des hôtes privilégiés du Nanuk. Car contrairement aux ours chassés ou enfermés dans des Parcs, ceux-ci ne s’enfuient pas à la vue d’humains, ce qui permet de s’en approcher au plus près, sans même les déranger. Et d’observer leur comportement qui, grâce à leur isolement, n’a jamais eu à évoluer depuis la nuit des temps.

 Chaque journée a son lot d’excursions à la découverte de la région et des ours polaires. Assister à une aurore boréale le soir venu si le temps est dégagé est un autre des plaisirs de ce séjour à la frontière du réel. Le voyage d’une vie diront certains…

Lettre d’amour à l’Islande

A trois heures et demie d’avion, cette jeune terre qu’est l’Islande offre des possibilités phénoménales d’aventure et procure un grand dépaysement. Ici, rien ne se passe comme ailleurs et sous bien des aspects, on pourrait qualifier ce pays d´anomalie. Ce pays n appartient par exemple à aucun continent. Oui, c´est une des plus jeunes terres au monde qui continue de s´agrandir de 2 à 4 cm par an en moyenne, au fur et a mesure que la terre se soulage. Quitte a paralyser provisoirement, comme en 2009, l´espace aerien! Souvenez-vous: EYJA FJALLA JÖKULL!

Des années durant, j'ai parcouru ce pays de long en large, à pied, à ski, à cheval, en 4x4, hiver comme été. Rien n´y fait, je ne m‘en lasse pas...J´ ai eu la chance, avec quelques autres, de participer à l´essor du tourisme à cet endroit improbable de la planète où il n‘existait pas encore. Victor Segalen a inventé l’exotisme du sud, mais il existe aussi au nord du monde, à la limite subarctique, où il est, cette année, très en vogue. Il y a toujours quelque chose de nouveau ici. La nature est gigantesque, parfois écrasante, même si « les dinosaures ont raté l’Islande » comme l´a fort joliment dit Gilles Lapouge. Elle dicte sa loi à des femmes et des hommes qui ont su en tirer profit de manière exemplaire. Les gens  d’ici, on n’en parle pas souvent, sauf peut-être à travers les aléas des turbulences économiques mondiales, mais c’est d’eux dont j’ai envie de parler car c’est leur histoire héroïque et exemplaire qui a permis à ce pays d’exister. L’histoire de la survie d’un peuple venu s’installer au 9e siècle, sur cette terre hostile pour y fonder la « république des hommes libres » et y inventer une langue qui sert aujourd’hui de réservoir linguistique à toutes les langues germaniques !

Je rentre ce soir a la capitale pour assister à un concert d’Edda Erlendsdottir, pianiste. Nous avons fait le voyage ensemble depuis Paris. Elle joue dans la nouvelle salle de concert, Harpan, imaginée par le conceptualiste Olafur Eliasson et un cabinet d architectes danois. Elle va y jouer des concertos de Haydn sous la direction de l Orchestre Symphonique d’Islande.  Ensuite, j’irai prendre un dernier verre dans un de ces cafés, bondés a cette période de l’année, et baignés par l’éclatante et euphorique lumière boréale qui abolit provisoirement la nuit. Un programme que je ne peux avoir qu’en Islande !

                                                                                        Jean-Yves Courageux – Aventurier, grand connaisseur de l’Islande, DG de CapCourageux

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