Harcèlement sexiste : quand Laurence Rossignol prouve dans sa réponse à la “petite dame” Sophie de Menthon que les ministres ne sont plus ce qu’ils étaient <!-- --> | Atlantico.fr
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La question du harcèlement dans les transports en commun aura été la micro-polémique de ce vendredi.
La question du harcèlement dans les transports en commun aura été la micro-polémique de ce vendredi.
©Reuters

#(in)dignitégouvernementale

La secrétaire d'Etat à la famille, Laurence Rossignol, n'a pas apprécié le commentaire de Sophie de Menthon à propos du harcèlement dans les transports."Et elle cherche quoi la petite dame avec ce tweet? Une polémique avec les femmes ou la reconnaissance des beaufs?", lui-a-t-elle répondu sur Twitter.

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Benoît de Valicourt

Benoît de Valicourt s’inscrit dans la tradition du verbe et de l'image. Il travaille sur le sens des mots et y associe l'image réelle ou virtuelle qui les illustre. Il accompagne les acteurs du monde économique et politique en travaillant leur stratégie et leur story-telling et en les invitant à engager leur probité et leurs valeurs sur tous les territoires. 
 
Observateur de la vie politique, non aligné et esprit libre, parfois provocateur mais profondément respectueux, il décrypte la singularité de la classe politique pour atlantico.fr et est éditorialiste à lyonmag.fr
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Une chienne de garde s’est révélée ce 16 avril, on ne la confondra plus avec la célèbre marque de ski et on sait désormais qu’elle n’est pas non plus issue de la famille des muscicapidés car manifestement son chant n’est pas harmonieux. Non, cette chienne de garde est secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie ; ancienne militante de la LCR, féministe, ex secrétaire nationale du PS chargée des droits des femmes et de la parité, une Femen des années 80 dont la poitrine n’a plus la fermeté de l’engagement révolutionnaire qui faisait le charme de ces jeunes trotskistes convertis au mitterrandisme en 1981.

Le temps passe, les idées fanent et la peau se flétrit, on ne se retourne plus ! Alors, il faut trouver le moyen d’être remarqué et à défaut d’être sifflé, il reste les gazouillis sur Twitter, encore faut-il chanter juste …

Malheureusement, Laurence Rossignol confond tout, elle mélange sexisme, féminisme, machisme, beaufitude et lutte des classes. En voulant défendre LA femme, la secrétaire d’Etat lui enlève sa féminité, son charme, son élégance, sa sensualité, bref tout ce qui fait que parfois on se retourne dans la rue et quand on est d’humeur joyeuse, que le printemps est là, on se prend pour le beau merle qui siffle. Rien de bien méchant, juste la vie, un hymne à la beauté, la french touch !

J’imagine Sophie de Menthon traversant le Jardin des Tuileries, le pas léger, élégante et distante, féminine et assumée, libre et rayonnante, croiser un jeune de banlieue se retournant pour « la siffler » avec le sourire du mec qui kiffe parce qu’il vient de comprendre le sens de la citation de Stendhal « la beauté est une promesse du bonheur ».  Et quand Sophie de Menthon tourne légèrement la tête en direction du babillement, le jeune lui lance « trop la classe Madame ! ». Et ce ne serait pas sympa ?

Bien sûr que oui, c’est sympa et ça n’arrive pas qu’aux femmes. Mon épouse sourit quand le même jeune de banlieue lui dit à mon sujet « trop la classe vot’mari ! » ou qu’une jeune fille me regarde épanouie.

Vite Madame le secrétaire d’Etat, réagissez ! je crains que des hordes de féministes s’en prennent à l’homme que je suis …

Soyons sérieux, Madame Rossignol, ne mélangez pas tout, ne vous servez pas de la légèreté d’un tweet pour raviver de vieux combats dépassés, pour cliver davantage une société qui a besoin d’être apaisée. Ne vous trompez pas sur la mission que vous a confiée le Premier ministre, vous êtes au service des Français, vous n’avez pas à dénigrer, vous n’avez pas à être insultante, vous avez un devoir d’exemplarité.

Et si vous pouviez avoir un peu de recul, d’humour, d’ouverture d’esprit, de bienveillance, de féminité assumée, en plus de toutes vos compétences acquises depuis 30 ans dans les hautes sphères du pouvoir, vous seriez LA ministre rêvée, celle que l’on respecte parce qu’elle est à sa place, celle qu’on siffle parce qu’elle nous charme, celle qu’on applaudie parce qu’elle nous convainc.

Malheureusement, vous n’êtes pas LA ministre rêvée et si je vous siffle entre ces lignes, c’est parce que vous vous trompez, parce que vous êtes une féminista-machiste et que je n’aime aucune forme d’extrémisme.

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