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Gouvernement d'Emmanuel Macron : promesse du neuf, retour du vieux
©AFP

Bonnes feuilles

Nicolas Lecaussin vient de publier "Les donneurs de leçons : Pourquoi la France est en vrac !" (Éditions du Rocher). Remplie de faits, de chiffres et d'anecdotes, cette véritable enquête met en lumière les dérives d'un système de privilèges et de combines dont profitent même ceux qui se trouvent au sommet de l'État. Il est temps que cela s'arrête. Avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Extrait 1/2

Nicolas Lecaussin

Nicolas Lecaussin

Nicolas Lecaussin est directeur du développement de l'IREF - Institut de Recherches Economiques et Fiscales. Il est aussi fondateur de Entrepreneur Junior

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Leopoldo Fregoli est un célèbre acteur italien de la fin du xixe et du début du xxe  siècle connu surtout pour ses changements de costumes très rapides. Il avait même réussi l’exploit d’interpréter cent rôles dans le même spectacle! Il aurait certainement trouvé sa place dans le premier gouvernement concocté par Emmanuel Macron, lui qui semblait plus conçu pour dérouter la droite que pour remettre la France sur de bons rails. On nous avait tant vanté le retour de la société civile qu’on s’attendait à une équipe d’entrepreneurs. À la place, on découvrit de vieux routards de la politique et, pour faire bonne figure, deux ou trois vrais représentants de la société civile dans les ministères importants. Parmi eux, Nicolas Hulot. Pourtant, les sujets écologiques avaient été plutôt absents durant la campagne électorale… Comment pouvait-on espérer faire de vraies réformes libérales avec M. Hulot au gouvernement?

Comment pouvait-on espérer réformer avec quelqu’un comme François Bayrou, l’antilibéral par excellence et soutien imprévisible de plusieurs candidats à l’élection présidentielle? Quelqu’un, qui plus est, qui ne représente plus personne dans l’électorat et qui se retrouve à la tête d’un ministère régalien : la Justice! Comment pouvait-on espérer réformer avec une Marielle de Sarnez qui a commencé sa carrière politique en 1974 sous Valéry Giscard d’Estaing ? Mauvais signe aussi lorsque Jean-Claude Mailly se déclare content de la nomination de Muriel Pénicaud. En effet, elle était dans le cabinet de Martine Aubry lorsque celle-ci occupait le poste de ministre du Travail… Pour l’Éducation nationale, nombreux ont été ceux qui se réjouissaient de la nomination de l’ancien directeur de l’ESSEC, Jean-Michel Blanquer. Une nouvelle certes encourageante, mais il n’était pas un petit nouveau non plus. Il avait déjà passé trois ans, du temps de Sarkozy, dans ce ministère où ont officié d’autres personnalités atypiques telles que Claude Allègre et Luc Ferry. Qui n’ont guère réussi à le « dégraisser ». Quant à Bruno Le Maire, c’est bien le même que les électeurs de droite ont rejeté, le même qui avait cet indigeste programme de plus 1200 pages. Le même que, lorsqu’il était ministre de l’Agriculture, avait affirmé : « Je n’ai jamais été doué en maths. Je ne sais pas combien font 100x100 ni 1  hectare ». Inquiétant pour ce nouveau ministre de l’Économie. Comment, par ailleurs, ont réagi les millions de Français qui ont voté pour Marine Le Pen et qui voient des politiciens sans votants se retrouver ministres? Drôle de démocratie… Et aurions-nous des Fregoli pour diriger la France ou des réformateurs? Aujourd’hui on connaît la réponse.

Extrait du livre Nicolas Lecaussin, "Les donneurs de leçons : Pourquoi la France est en vrac !", publié aux éditions du Rocher.

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