Italie : à droite toute !
Giorgia Meloni, une Marion Maréchal qui aurait réussi…
Quelle est sa recette ?
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Selon tous les sondages, Giorgia Meloni sera la prochaine présidente du Conseil italien. Elle est à la tête d’une coalition réunissant la droite, l’extrême droite (mais peut-on encore dans son cas parler d’extrême droite ?) et le centre.
Matteo Salvini et Silvio Berlusconi se sont inclinés et ont accepté son leadership. Avec eux l’Italie est majoritairement, très majoritairement de droite !
Giorgia Meloni vient de loin. Jeune militante, elle a fait ses premières armes au MSI, parti néofasciste. Puis elle s’est intelligemment débarrassée de Mussolini. Comme Marine Le Pen a signifié son congé à son père.
Elle a pour elle de venir d’un quartier pauvre. De quoi séduire l’électorat populaire. Son programme est simple : stopper l’immigration, s’affranchir des carcans européens et libéraliser l’économie.
Elle a réussi à unifier les droites italiennes là où Marion Maréchal a échoué. Mais la droite française tourne le dos à l’Italie. Les principaux postulants à la présidence des Républicains ont en effet rejeté toute alliance avec l’extrême droite. Et ainsi ils sont assurés de ne jamais gagner.
PS : la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a mis, à mots couverts, en garde les Italiens contre le vote Giorgia Meloni. Ça va lui rapporter des voix.
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