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France/Suède : Au secours, le fantôme de Domenech est revenu !
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Euro 2012

L'équipe de France a subi une véritable humiliation contre la Suède en s'inclinant 2 à 0. Mais grâce à la victoire de l'Angleterre sur l'Ukraine, les Bleus terminent deuxième de leur groupe, et devront donc maintenant affronter l'Espagne en quarts de finale.

Philippe David

Philippe David

Philippe David est cadre dirigeant, travaillant à l'international.

Il a écrit trois livres politiques : "Il va falloir tout reconstruire", ouvrage qui expliquait le pourquoi du 21 avril,  "Journal intime d'une année de rupture", sorti en 2009 aux éditions de l'Ixcéa, qui retrace les deux premières années de présidence Sarkozy et  "De la rupture aux impostures", Editions du Banc d'Arguin (9 avril 2012). 

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En regardant le France Suède d’hier au soir, on a eu la triste impression d’être revenus deux ans en arrière. Pas d’envie, pas d’esprit d’équipe, pas de fond de jeu. On avait du mal à croire que c’était l’équipe de France de Laurent Blanc qui était sur le terrain à tel point qu’on cherchait l’ombre de Domenech sur le banc de touche. Comme dans un mauvais rêve ou plutôt comme dans un véritable cauchemar. 

Quelles satisfactions collectives peut-on retirer de ce match ? La réponse est simple, strictement aucune.

Que retenir des prestations individuelles ?  Lloris : L’homme du match qui, avec quelques arrêts de grande classe, a sauvé l’équipe de France d’une véritable déroute à quatre ou cinq buts d’écart. Les arrières latéraux, Debuchy et Clichy, ont tenté des choses mais Clichy est absent sur le deuxième but suédois. Enfin, eux au moins se sont battus. Pour la défense centrale, Mexès est fautif sur le but d’Ibrahimovic et elle est dans son ensemble apathique sur le second. Mexès ayant pris un carton jaune aussi idiot qu’évitable, on va voir Koscielny à l’œuvre aux côtés de Rami ce qui n’est certainement pas une mauvaise chose.

Au milieu de terrain, une seule satisfaction : Franck Ribéry qui est le seul a s’être battu et à s’être créé quelques occasions. On pourra lui reprocher un peu trop d’individualisme mais que faire quand on est seul à se défoncer avec quatre coéquipiers apathiques au milieu et une pointe isolée devant ? M’Vila s’en est pas trop mal tiré vu son retour de blessure mais est encore loin du niveau de forme nécessaire pour des matches de ce niveau. Diarra ? Très en dessous de ce qu’il avait fourni lors des deux premiers matches et beaucoup de déchets techniques dans son jeu lors de ce match. Ben Arfa et Nasri ? On se demande lequel des deux a été le plus inexistant. Cependant, Ben Arfa n’ayant jamais été titulaire depuis le début de l’Euro, il s’est certainement grillé pour la suite de la compétition. En ce qui concerne Nasri, il a été si muet sur ce match que c’est à croire qu’il a mis en application dans son jeu la phrase qu’il avait prononcée après son but contre l’Angleterre. Inutile de dire que la note globale des milieux est proche du zéro pointé.

Devant, Benzema  a, comme d’habitude, beaucoup couru mais sans jamais être réellement dangereux. Son silence devient inquiétant après le tour préliminaire qui regroupe les matches censés être les plus faciles de la compétition. Ayant souvent dit mon aversion pour les tactiques à un attaquant, ceci me fait d’autant plus regretter que le sélectionneur n’ait jamais essayé dans les matches de préparation la paire Benzema Giroud devant.

Pour les remplaçants, il y a au moins quelques satisfactions puisque c’est après les changements que la France s’est créée ses meilleures occasions. Ménez ? Une belle occasion repoussée du pied par le gardien. Giroud ? Il aurait pu marquer sur son premier ballon avec une tête qu’il aurait pu (qu’il aurait dû ?) cadrer. Malouda ? Il a raté pratiquement tout ce qu’il a entrepris.

Bref, le tableau n’est pas reluisant et il y a fort à parier qu’il y aura des retours au coup d’envoi du quart de finale dont ceux de Cabaye, Ménez et, certainement, Martin en lieu et place de Nasri, Ben Arfa et M’Vila.

Samedi soir, ce sera l’Espagne en face qui est autrement plus forte que la Suède puisqu’elle est, excusez du peu, championne d’Europe et championne du Monde. Inutile de dire qu’en jouant comme ce soir, le tarif sera de 4 ou 5 buts encaissés et encore, avec un super Lloris.

Trois choses laissent cependant des raisons d’espérer. Tout d’abord, on ne pourra pas être aussi mauvais que ce soir. Ensuite, l’Espagne n’a jamais éliminé la France dans une phase finale de grande compétition. Enfin, après un premier tour de très mauvaise facture en 2006, la France avait déjoué tous les pronostics en battant l’Espagne avant d’éliminer le Brésil et le Portugal.

Les deux derniers points relèvent de la pure superstition mais, après la prestation de ce soir, il faut bien trouver quelques raisons d’espérer…

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