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Faisons du 60e anniversaire du traité de Rome un nouveau départ pour la France et l'Europe !
©Pixabay

Anniversaire

Le Traité de Rome fête ses 60 ans, en pleine année de présidentielle en France. Dans cette tribune, Nicolas Dupont-Aignan plaide pour un renouveau de l'Union.

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan préside Debout la France, parti politique se revendiquant du gaullisme et est l'auteur de France, lève-toi et marche aux éditions Fayard. 

 

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La célébration du 60e anniversaire du traité de Rome donne lieu à une soudaine effervescence autour de l'avenir de l'Europe. Hélas, elle est, comme on pouvait le craindre, le signal pour les jusqu'au-boutistes du système de Maastricht et Bruxelles de relever leur drapeau, pourtant en haillons. Ils se sont d'ailleurs trouvé un champion dans la personne du candidat d'En Marche !, qui promet rien moins que l'avènement immédiat d'une Europe fédérale intégrale, fût-elle de facture allemande..

Grave erreur, qui pourrait bien cette fois, après la catastrophe démocratique du référendum bafoué de 2005, nous conduire tout droit au pire : à l'insurrection violente des peuples qui en réalité, au-delà d'une envie d'Europe dont leurs maîtres se jouent, n'en peuvent plus. Car s'il faut célébrer le souvenir de l'acte fondateur du traité de Rome, c'est pour en constater les espoirs trahis, fruit d'une idéologie utopique surannée.

En effet, si dans les premiers temps de la CEE le général de Gaulle avait réussi à imprimer sa marque de réalisme, c'est à dire de respect des nations, force est de constater qu'ensuite l'Union européenne en est revenue aux démons des origines. Son bilan n'est plus à dresser, il est accablant : un élargissement sans limite qui exacerbe la concurrence déloyale et la misère, un système sans frontières catastrophique à l'heure des grandes migrations, un néolibéralisme qui nous livre pieds et poings liés à la mondialisation au lieu de nous en protéger, une monnaie unique mal taillée, responsable du chômage de masse et du surendettement public, notamment en France,...

Célébrons donc ce 60e anniversaire comme un nouveau point de départ, celui d'une Europe des Nations libres et des projets concrets ! C'est ce que je propose aux Français avec un projet présidentiel qui les réconciliera avec l'Europe, enfin transformée de la cave au grenier dans l'intérêt des peuples.

Il faut maintenant mettre en place l'Europe des Nations qu'a voulue le général de Gaulle jusqu'à son dernier souffle. Proposons ainsi à nos partenaires une renégociation complète de traités qui ont échoué toujours plus à mesure qu'on a en repoussé les prétentions supranationales. Cette nouvelle Communauté des États Européens sera clairement délimitée aux pays européens, sans la Turquie.

Elle redonnera à ses nations la pleine maîtrise de leurs lois, de leurs frontières et de leur budget, tout en rendant possibles des coopérations concrètes à la carte, qui seront contraignantes une fois engagées, mais facultatives et toujours réversibles. Les champs d'action sont multiples et riches de promesses : l'éradication du cancer et des maladies rares, les énergies de demain, le moteur à hydrogène, l'exploration de l'espace et des grands fonds marins, l'intelligence artificielle et la robotique, etc. seront autant d'Airbus rapprochant concrètement les Européens. Sans oublier la coopération scolaire et universitaire qu'il faudra bien entendu amplifier et intensifier.

Le nouveau marché commun européen mettra un terme aux dérives actuelles et instaurera au contraire la loyauté des échanges (fiscale, sociale et environnementale) à l'intérieur et la préférence communautaire vis-à-vis de l'extérieur. Fini les CETA et autres TAFTA !

Nous en finirons aussi avec les institutions antidémocratiques pour leur préférer des administrations de mission aux ordres des gouvernements démocratiques, accompagnés par une Assemblée des États européens où siégeront les parlementaires nationaux.

Enfin, il faudra transformer l'euro en une monnaie commune, une monnaie de réserve unie face au reste du monde mais souple à l'intérieur, avec des parités mobiles entre pays membres permettant aux économies nationales de respirer les unes par rapport aux autres.

Célébrer le traité de Rome ne doit pas nous enfermer plus longtemps dans un passé révolu, marqué par l'Histoire du sceau de l'échec. Mais au contraire nous donner enfin les armes, morales et politiques, de redresser ensemble la tête dans ce troisième millénaire naissant !

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