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Euro 2012 : les Bleus victimes d’une “Yoann Cabaye dépendance”
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L'équipe de France, qui avait plutôt bien démarré l'Euro contre l'Angleterre et l'Ukraine, a été battue ce mercredi par une équipe de Suède qui n'avait pourtant plus rien à jouer dans la compétition. Le milieu défensif de Newcastle, Yohan Cabaye, était absent pour cause de blessure. Les Bleus peuvent-ils vraiment se passer de leur chef d'orchestre, révélation de l'Euro ?

Arnaud  Matteoli

Arnaud Matteoli

Arnaud Matteoli est un journaliste sportif spécialisé dans le football.

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Par son activité et son intelligence, Yohan Cabaye, milieu défensif de l’équipe de France, est devenu le véritable pilier du dispositif de Laurent Blanc. Auteur du second but tricolore face à l’Ukraine, Cabaye aurait même pu tutoyer la perfection si son autre frappe n'avait pas échoué sur le poteau.

Désormais titulaire indiscutable, l’ancien Lillois prend une place essentielle dans le jeu des Bleus. Son absence, pour cause de blessure, a pesé lourd face à la Suède (défaite 2 à 0).

Voici donc les 5 raisons pour lesquelles la France est tombée dans la « Cabaye dépendance ».

Carrefour tactique

Positionné dans l'entrejeu, Yohan Cabaye prend une nouvelle dimension depuis le début de l’Euro 2012. Par son sens tactique et sa fraîcheur, il est clairement le patron au milieu de terrain. Faisant désormais figure d’incontournable chez les Bleus, l'ancien Lillois participe aux phases offensives et défensives des Bleus.

Placé au cœur du jeu, dans un milieu à trois. Le milieu de terrain tricolore y règne en maître par sa régularité et son sens du placement. Son intelligence de jeu n’a pas beaucoup d'équivalence en équipe de France. N’en déplaise à Samir Nasri et la génération 87. Etre au carrefour du jeu, sans multiplier les touches de balle, fait de lui un joueur indispensable.

Le Xavi français

Véritable chef d’orchestre, Yohan Cabaye devient le cerveau de l’équipe de France. Il allie une précision presque mécanique et une impressionnante force de frappe. Le métronome des Bleus est aujourd’hui considéré comme le Xavi français. Tout comme le génialissime espagnol, Yohan Cabaye trie le jeu et distribue les cartes.

Il n'a pas la technique de Zidane et le dribble de Maradona ou Messi. Cet homme à tout faire joue à la fois le gratteur et distributeur. La France ne peut plus se passer de « son maitre à jouer ». Peut on imaginer l’Espagne sans Xavi et Iniesta voire l’Italie sans Andréa Pirlo ?

Une faim de titres

Après son titre de champion avec le LOSC en 2011, Yohan Cabaye comprend la signification de la victoire et des titres (doublé Coupe/Championnat). Curieusement, l’appétit vient en mangeant, Yohan Cabaye semble loin d’être rassasié.

Direction l’Angleterre pour franchir un palier. Son ascension, il la doit en grande partie à son départ à Newcastle l’été dernier. Il contribue grandement à amener les Magpies aux portes de la Ligue des Champions (5e place en premier League).

Ses performances anglaises lui ouvrent les portes de l’équipe de France. Cela tombe bien, les Bleus cherchent à gagner des titres... Yohan Cabaye déborde d’ambition et Laurent Blanc recherche la pièce maitresse au sein de ce qu’il appelle « le cœur du jeu ».

L’homme de l’ombre

Le milieu de terrain français est un marathonien, il parcourt 9 kilomètres par match ( comme lors du dernier France Ukraine) et jusqu’à 12 kilomètres sur les pelouses britanniques

Loin d'être exubérant hors champ ou de disposer de mensurations impressionnantes (1m76 pour 72 kg), Yohan Cabaye crève l'écran. Il a l'allure de ces joueurs que l'on ne remarque pas. Pas très grand, pas très costaud, pas très rapide : un joueur sans prétention. Au premier abord, on le classe dans la case « joueurs de complément ».

Un capitaine en puissance

Du haut de ses 15 sélections en équipe de France, Yohan Cabaye est en passe de devenir le véritable patron de l'équipe de France. Sur le terrain, l’ancien Lillois est sans conteste le patron technique de cette sélection. Il a la maturité et le caractère pour endosser ce rôle, et il sait mettre le pied, faire la faute tactique et s’affirme de jour en jour sur le terrain.

Peut-on voir en lui le prochain Didier Deschamps ? Depuis quelques mois, Yohan Cabaye a clairement franchi un palier en équipe de France. Il doit maintenant se montrer décisif face à l’Espagne (championne du monde et d’Europe en titre). Il va se retrouver face à ce qui se fait de mieux en Europe à son poste, les joueurs auxquels il ressemble le plus, Xavi et Iniesta...

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