États-Unis : quand l'hystérie anti-police de Black Lives Matter débouche sur une hécatombe de jeunes Afro-Américains<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Black lives matter manifestation police Etats-Unis taux d'homicide Chicago Los Angeles New-York
Black lives matter manifestation police Etats-Unis taux d'homicide Chicago Los Angeles New-York
©SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Chiffres inquiétants

Dans le sillage du mouvement Black Lives Matter et de la pandémie de Covid-19, le chiffre des homicides est reparti à la hausse aux Etats-Unis de manière inquiétante, selon les données de la "National Commission on Covid-19 and criminal justice" (Council on criminal justice). Le taux d'homicides a bondi de manière spectaculaire à New York, Chicago et Los Angeles pour l'année 2020.

Xavier Raufer

Xavier Raufer

Xavier Raufer est un criminologue français, directeur des études au Département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines à l'Université Paris II, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Dernier en date:  La criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans. Il est directeur d'études, pôle sécurité-défense-criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers. 

Voir la bio »

L'anarchisme est sans conteste le pire avortement de l'histoire des idées politiques : rien d'anarchiste n'a jamais socialement pospéré. A chaque fois, un désastre - même quand l'anarchie (au sens original d'absence de gouvernement) est involontaire, ou subie.

Exemple criminologique classique : le (pourtant paisible) Danemark. À l'aube du 19 septembre 1944, l'armée d'occupation allemande va coffrer toute la police danoise, qui fait de la résistance. Sur quelque 10 000 policiers, 1 700 sont déportés en Allemagne ; les trois-quarts sont cachés par des Danois ou fuient en Suède. D'où, plus de police. Vols, viols, etc. : une vague de criminalité ravage alors le Danemark.

Même cause, mêmes effets, dans les États-Unis de 2020, avec virulente prolongation au début de 2021 : les faits, chiffres et preuves.

D'abord, la "progressiste"-médiatique crise d'hystérie anti-police qui en 2020, déferle sur ce pays. Exemple, l'éditorial halluciné du New York Times du 12 juin 2020 "Oui, littéralement, abolissons la police". Ainsi de suite, de la Californie à la frontière canadienne.

Réaction des mairies qu'en France, nous dirions "de gauche" : massacrer les budgets de leur police ; en tête bien sûr, celle de Minneapolis, à l'origine de la vague émeutière qui débute le 25 mai 2020, quand l'Afro-Américain George Floyd y est étouffé par des policiers. Peu après, la mairie ampute le budget de sa police de 8 millions de dollars. Idem dans les villes "progressistes" du pays, d'abord à Portland (Oregon) où pourtant, le siège local de la justice fédérale est, chaque nuit, assailli trois mois de suite par des "Antifa" ivres de violence impunie. New York (budget amputé de $ 1 milliard) abolit d'un trait de plume le recrutement et la formation de 1 200 policiers.

Chaos plus hystérie anti-police : le bilan figure dans le rapport de 26 pages publié fin janvier 2021 par la "National Commission on COVID 19 and criminal justice" (Council on criminal justice). Il porte sur 34 métropoles des États-Unis et les homicides commis en 2020. Un désastre : de 2019 à 2020, le taux d'homicide y a bondi de + 30% ; 1 268 assassinats de plus ; 40% pour Chicago (+55% d'homicides, 748 pour 481 en 2019), New York (+ 43%, 437 pour 314 un an avant) et Los Angeles (+ 36%). À New York encore, les fusillades explosent en un an de + 97%. Et ça persiste début 2021 : Chicago, janvier 2021 sur jan. 2020, braquages de véhicules (car-jacking) + 180%. À Los Angeles, dans les quartiers Noirs (South LA), 7 blessés par fusillades du 1e au 15 janvier 2020 ; mêmes dates en 2021 : 59 blessés. Les homicides eux-mêmes ? + 32% de janvier 2020 à janvier 2021.

Honnie par la gauche et les médias, la police est paralysée. Au 2e semestre 2020, l'élucidation des homicides est à - 24% à New York. Partout dans le pays, les arrestations et inculpations s'effondrent - les criminels sont à la fête. Lors des émeutes, les comptages empiriques montrent que 90% des émeutiers échappent aux poursuites.

Pour le Council on criminal justice, l'orgie meurtrière est "sans précédent dans le monde moderne". Hormis les homicides, dans les métropoles précitées, les vols avec violence (avec ou sans armes à feu) bondissent eux aussi de 15% - malgré le confinement !

Mais qui est tué dans l'hécatombe ? Dans le chaos "Black Lives Matter" de l'été 2020, à Chigago, les victimes d'homicides soit Noires à 82% et Blanches à 4%. À New York, la plupart des fusillades de 2020 éclatent dans les cités HLM de la ville (NYC Housing) où les résidents sont presque tous Noirs ou Latinos.

En 2019, les États-Unis comptent 16 425 homicides (connus). La première tendance de 2020 atteint 21 000 morts. Prenons cette estimation plausible, soit ± 4500 morts en plus ; quand on en aura le décompte, ces morts seront sans doute noirs à 70%. Ainsi, l'an 2020 et son lynchage anti-police auront vu 3 000 jeunes noirs tués, de plus que la "normale".

"Black Lives Matter", vraiment ?

Revenons à l'origine du chaos : janvier 2021 est terrible à Minneapolis : sur janvier 2020, viols, + 22% ; blessures par balles, + 250% ; vols violents, + 59%. La municipalité doit rendre 6,4 millions de dollars à sa police, pour embaucher dare-dare des policiers et rétablir l'ordre : tout ça pour ça...

À qui incombe la responsabilité morale de la tuerie ? Là comme ailleurs, à cette gauche racialiste qu'en France, un journaliste (sympathisant communiste) définit après l'assassinat de Samuel Paty : "Cette gauche qui passe son temps à dire ce qu'il ne faut pas faire ou ce qu'il ne faut pas dire... Cette gauche et sa collection de cheveux à couper en quatre et son individualisme forcené... Cette gauche qui vole de chapelle identitaire en chapelle victimaire... Cette gauche, enfin, qui essentialise chacun et chacune".

Gauchisme, anarchisme : de Mao à Minneapolis, encore et toujours, le bain de sang.

 *** Fact-checkers ! Tous les sources et références sont à disposition sur demande.

A lire aussi : L’étrange coïncidence géographique entre flambée des homicides et districts américains où les procureurs ont été élus grâce à l’argent de George Soros

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !