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Economie24 juillet 2017
ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
article cover © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Disraeli Scanner

Et si l'avenir de la France ne se jouait plus du côté des Etats-Unis mais de celui d'une alliance avec Russie et Chine

Disraeli Scanner. Lettre de Londres mise en forme par Edouard Husson. Nous recevons régulièrement des textes rédigés par un certain Benjamin Disraeli, homonyme du grand homme politique britannique du XIXè siècle. Dans la Grande-Bretagne des années 1850-1870, le règne des idées libérales semblait assuré pour toujours. Il était incarné au pouvoir par le parti "whig", régulièrement soutenu par une aîle "constructive" des "Tories". Benjamin Disraeli (1804-1881), l'un des plus grands orateurs que la Chambre des Communes ait connus, se battit pied à pied pour créer un parti "conservateur": il proposa un compromis réaliste entre ibre-échangistes et protectionnistes à la droite de l'assemblée; il obtint l'élargissement du suffrage; il mit en place une législation sociale ambitieuse pour protéger le monde ouvrier. En 1874, bénéficiant du ralliement d'un électorat élargi, il devint Premier Ministre. En 1875, son intervention fut décisive pour mettre un terme à la tentation bismarckienne de déclencher une nouvelle guerre contre la France. En 1878, il sauva une nouvelle fois l'équilibre des puissances en empêchant la Russie de dépecer l'Empire ottoman. En 1880, quand il quitta le pouvoir, Disraeli avait fait mentir Marx sur le déterminisme des forces historiques et l'incapacité du système capitaliste à se réformer. Les textes reçus d'un homonyme contemporain de Benjamin Disraeli font ressortir de manière saisissante les ressemblances des situations politiques, d'un pays et d'une mondialisation à l'autre.

Et si l'avenir de la France ne se jouait plus du côté des Etats-Unis mais de celui d'une alliance avec Russie et Chine