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Equipe de France Espoirs : la virée nocturne de trop pour la "génération 91"
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Espoirs déçus

Le weekend dernier, cinq internationaux Espoirs, dont Yann M'Vila, sont rentrés au petit matin avant de sombrer face à la Norvège mardi soir (5-3). Ces joueurs vont être convoqués devant la commission de discipline de la FFF pour répondre de cette virée en discothèque qui pourrait leur coûter très cher.

Philippe David

Philippe David

Philippe David est cadre dirigeant, travaillant à l'international.

Il a écrit trois livres politiques : "Il va falloir tout reconstruire", ouvrage qui expliquait le pourquoi du 21 avril,  "Journal intime d'une année de rupture", sorti en 2009 aux éditions de l'Ixcéa, qui retrace les deux premières années de présidence Sarkozy et  "De la rupture aux impostures", Editions du Banc d'Arguin (9 avril 2012). 

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Une faute professionnelle lourde. Une de celles qui, dans une entreprise privée, vaudrait à l’intéressé un licenciement sans indemnités et sans même le droit de toucher les ASSEDIC.

C’est ce dont se sont rendus coupables cinq joueurs de l’équipe de France espoirs (Yann M’Vila, Antoine Griezmann, Chris Mavinga, M’Baye Niang et Wissam Ben Yedder) le week-end dernier, à trois jours d’un match retour décisif en Norvège.

Après un match aller gagné par le plus petit des écarts (1-0), ces cinq joueurs ont décidé de faire une virée nocturne dans une boite de nuit parisienne en taxi. Après 400 kilomètres en voiture et quelques heures sur le dance floor, retour au Havre où « pris par la patrouille », ils n’ont subi qu’une remontrance sans la moindre sanction.

Le résultat ne s’est pas fait attendre : une déroute 5-3 en Norvège avec une élimination de la phase finale du championnat d’Europe espoirs à la clef. Un match étant rapidement plié puisque les Norvégiens menaient 3-0 à la 27ème minute et 5-1 à la 66ème. Il faut dire qu’avec deux des « night clubbers » alignés sur la feuille de match au coup d’envoi, la France commençait la partie à 9 contre 11 ce qui, dans un match de football, ne facilite pas franchement les choses.

Ce type de comportement oblige à se poser quelques questions.

Quel amour du maillot ont ces joueurs qui n’ont encore rien prouvé ?

Respectent-ils le public, la Fédération, leurs dirigeants ?

Quelle est la légitimité de l’encadrement qui, voyant l’incartade, n’a pris aucune sanction digne de ce nom en ne renvoyant pas les fautifs chez eux puisque, faut-il le rappeler, ces garçons sont des footballeurs « professionnels », les guillemets s’imposent, et qu’ils ont démontré qu’ils n’avaient de professionnel que le statut mentionné sur leurs fiches de paye, fiches de paye garnies, faut-il encore le rappeler, de beaucoup de zéros ?

Aurait on imaginé avant le France / Bulgarie de 1977, le France / Pays-Bas de 1981 ou le France / Yougoslavie de 1985, la « bande à Platini » passer une nuit en boite avant un match décisif ?

Non bien évidemment car la génération précédemment citée était composée de vrais footballeurs professionnels alors que les cinq noms cités auparavant sont ceux de simples joueurs de football (pour citer Jean Tigana sous la casquette d’entraîneur dans d’autres circonstances).

Il faut dire, malheureusement et ceci explique peut-être cela, que ces cinq joueurs gagnent plus d’argent à 20 ans que n’en gagnaient les joueurs de la « génération Platini » lorsqu’ils étaient au sommet de la gloire.

Rennes, qui traverse pourtant une mauvaise passe, a déjà sanctionné ses deux joueurs fautifs en ne les faisant pas jouer ce week-end en attendant les sanctions définitives. On espère que les autres clubs des joueurs incriminés ainsi que la Fédération seront implacables car un tel comportement mérite des sanctions à la hauteur.

Dans le monde du football, tout le monde se lamentait de la « génération 87 », composée entre autre de Ben Arfa, Nasri ou Ménez. Manifestement, la « génération 91 » risque de ne pas être beaucoup mieux…

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