« Eh Manu tu la fais ta réforme (des retraites) ? »<!-- --> | Atlantico.fr
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Le maire du Havre et ancien Premier ministre Edouard Philippe est photographié sur le plateau de la chaîne de télévision France 2, le 4 avril 2021
Le maire du Havre et ancien Premier ministre Edouard Philippe est photographié sur le plateau de la chaîne de télévision France 2, le 4 avril 2021
©Thomas COEX / AFP

Edouard -la- menace

L’ancien Premier ministre est impitoyable.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ici radio Le Havre. Des Français parlent aux Français. Et un Français parle à un Français. Ainsi, sans ménagement aucun, Edouard Philippe s’est adressé à Emmanuel Macron.

Et il l’a mis en demeure d’agir : « il ne faut pas faire semblant de faire la réforme des retraites ».Tout donne en effet à croire que Macron va faire semblant. Le chef de l’Etat a prudemment dit que des « discussions » allaient s’ouvrir sur cette explosive question.

En 1995, Alain Juppé s’y était fracassé pour l’avoir essayé. Emmanuel Macron n’est pas fou. A quelques mois de la présidentielle, il ne va pas se risquer à aller à sa perte. Un comité quelconque, d’interminables négociations avec les partenaires sociaux, permettront d’enterrer cet épineux dossier pour après mai 2022.

Le président du MEDEF, pourtant chaud partisan de cette réforme est également d’avis de temporiser. Les patrons sont sages : ils n’aiment pas les explosions sociales. Mais Edouard Philippe n’est pas président du MEDEF. Et il n’est pas -pas encore ?- président de la République.

C’est pourquoi, du Havre, il a lancé son appel du 14 juin (presque le 18 !) en sommant Macron de mettre rapidement en œuvre la réforme des retraites. C’est bien joué. Si Macron obtempère, il se cassera la gueule. S’il continue, comme c’est probable, à temporiser, Edouard Philippe pourra dire de lui qu’il n’est pas un vrai homme d’Etat.

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