Edwy Plenel a décidé de pousser un cri : “Pour les musulmans” (c’est le titre de son livre). Ce serait bien qu’il crie un peu moins fort<!-- --> | Atlantico.fr
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Dans un livre à paraître ce jeudi 18 septembre, le journaliste Edwy Plenel fustige ceux qui ciblent l’Islam "comme notre problème de civilisation".
Dans un livre à paraître ce jeudi 18 septembre, le journaliste Edwy Plenel fustige ceux qui ciblent l’Islam "comme notre problème de civilisation".
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Islam mon amour...

Toujours prompt à dégainer pour protéger la veuve et l’orphelin, le fondateur de Mediapart a choisi sa cause. Ah bon, c’est vraiment une cause ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il crie donc M. Plenel car la souffrance des musulmans de France est telle, selon lui, que seul un cri peut réveiller les consciences assoupies. Ainsi, ils seraient des millions et des millions à être offensés, humiliés, stigmatisés. C’est que, à suivre ses indignations, il ne fait pas bon à être musulman en France.

Il va falloir qu’il crie, très fort Plenel pour étouffer les plaintes des enfants yézidis décapités. Mais c’est en Irak, pas en France, protestera t-il ! Pas si sûr : des centaines de dijahistes français sont sur place pour mettre la main à la pate. Il va falloir qu’il hurle pour faire oublier les vidéos des otages occidentaux égorgés par ces mêmes dijahistes. Il lui faudra aussi élever la voix pour couvrir les plaintes des lycéennes chrétiennes enlevées par la secte Boko Haram et mariées de force. Et il lui faudra encore plus de décibels pour effacer les images abominables de la tuerie barbare de Nairobi perpétrée par les islamistes somaliens.

A ce rythme là, le malheureux va finir par s’enrouer… Mais rien n’arrêtera ce courageux paladin. Il est Scapin (celui des Fourberies) dans l’armure du Cid. Conjuguant harmonieusement mauvaise foi et hypocrisie il soutient que l’Islam ce n’est pas ça. Mais alors si ce n’est pas ça c’est quoi ? La burqa pour toutes ? La Charia soft ? Le châtiment des homosexuels ? La peine de mort pour les blasphémateurs ? Le fouet pour les filles impudiques ?

Mais les musulmans de France n’ont rien à voir avec ça, écrit-il. Bien sûr. Mais ce serait tellement mieux que ce soit eux qui le disent avec force. Un imam courageux, celui de Drancy, a demandé aux musulmans de France de sortir enfin de leur silence. Ceux qui ne l’aiment pas l’appellent "l’imam des juifs". Cela doit suffire au patron de Médiapart  pour le récuser.

Edwy Plenel explique que ce qui l’a poussé à écrire "Pour les musulmans", c’est une phrase de Finkielkraut : "l’islam est un problème en France". Cette réflexion du philosophe mérite en effet la critique en raison de son aspect très réducteur. L’islam, en effet, est un problème non seulement en France mais dans le monde ! Il y’a un très joli prénom arabe : Djamila qui veut dire "belle de corps et d’esprit". Nous souhaitons de tout cœur à l’islam de ressembler à Djamila. Pour le moment, il a plutôt sale gueule.

PS : Je découvre avec un peu de retard la phrase suivante d’Edwy Plenel : "les musulmans sont au cœur de notre peuple". L’outrance est un art dans lequel il est passé maître… Le cœur ? Sans doute, on a dû nous en greffer un sans que nous le sachions.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions

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