Dragon Age Inquisition, le jeu de l'année ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Plus de doutes, BioWare est de retour au sommet de sa forme.
Plus de doutes, BioWare est de retour au sommet de sa forme.
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Atlantico games

Plus de doutes, BioWare est de retour au sommet de sa forme. Après un deuxième opus médiocre, la saga Dragon Age, tel le phoenix, renaît de ses cendres plus brillante que jamais. Un prétendant très sérieux au titre de jeu de l'année...

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
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L'arrivée d'un nouveau jeu de chez BioWare est toujours un évènement pour l'amateur de jeux de rôles, du genre à marquer d'une pierre blanche sur son calendrier des mois à l'avance. Le studio Canadien est bien connu et fort aimé des joueurs pour ses nombreuses séries à succès, de Baldur's Gate à Mass Effect, en passant par Neverwinter Nights et Dragon Age.

Dragon Age : Inquisition est le troisième opus de la saga Dragon Age, inaugurée fin 2009 par l'excellent Dragon Age : Origins. Après le sévère échec critique essuyé par Dragon Age II en 2011, dire que ce troisième volet était attendu au tournant relève de l'euphémisme, surtout l'on tient compte des nombreuses annonces faites durant la longue campagne de promotion du jeu, promettant un produit final à l'ambition démesurée.

Dragon Age : Inquisition, comme ses prédécesseurs, est un jeu de rôle à l'occidentale, vu à la troisième personne et incluant une certaine dimension tactique lors des affrontements. Le joueur y dirige un personnage qu'il aura crée de toutes pièces par le biais d'un éditeur de personnage extrêmement complet, ainsi que plusieurs compagnons, chacun doté d'une personnalité lui étant  propre.

Le scénario principal (car il y en a de nombreux secondaires) relate l'épopée de l'Inquisition, une organisation religieuse fondée par la Divine et ses conseillères, dans le but trouver un moyen de refermer la brèche qui est apparue dans le ciel vers l'”Immatériel”, la source des rêves, des esprits et de la magie. Cette brèche est en outre dotée de la fâcheuse tendance à cracher des démons sur Thedas, le monde de Dragon Age...

Vous incarnez l'unique rescapé(e) d'une mystérieuse explosion ayant causé la mort de nombreux responsables religieux et politiques lors du sommet pour la paix entre les mages (supposés responsables de l'apparition de la brèche) et les templiers (l'ordre religieux censé protéger la populace des mages et de leurs pouvoirs), supervisé par la Chanterie, l'église de la prophétesse Andrasté.

Prétendument préservé de l'explosion par Andrasté elle-même, votre personnage se retrouve rapidement (et bien malgré lui) catapulté à la tête de l'Inquisition, soulevé par une populace de croyants voyant en votre personnage un héraut de la prophétesse, ayant le pouvoir de refermer la brèche.

Ajoutons à ce postulat de départ un nombre d'histoires parallèle hallucinant, et l'on se retrouve avec une épopée d'envergure homérique, teintée de politique et d'histoires héroïque et tragiques. Un véritable scénario à tiroir qu'il est tout simplement impossible d'explorer dans son intégralité en une seule partie - ce qui devrait déjà vous prendre entre 60 et 80 heures de jeu, voir plus si vous êtes, comme votre serviteur, un véritable escargot.

Le fil conducteur du scénario, l'inquisition et son développement dans la situation politique complexe de Thedas, sait se faire discret quand il le faut, permettant au joueur d'explorer l'univers fascinant de Dragon Age à sa guise et à son rythme ; le jeu offre au joueur une grande liberté de choix et d'action, et les nombreuses zones à explorer ont de quoi tenir le plus passionné des joueurs occupé pendant quelques semaines à plein temps.

Ainsi, il est toujours possible de se retirer des affaires politiques de Thedas le temps d'une promenade champêtre, à la recherche d'herbes pour se confectionner quelques potions ou cataplasmes du meilleur effet, de cuir et de métal pour se forger une nouvelle arme ou une nouvelle armure, ou encore pour aider un pauvre fermier à retrouver ses bêtes égarées. A moins que l'envie vous prenne d'allez tuer un dragon, de temps en temps.

Les quêtes et activités secondaires sont pléthoriques ; et si toutes ne sont pas d'un intérêt égal, elles ont suffisamment à offrir pour qui souhaite se détourner de la splendide complexité du scénario principal, le temps de reprendre son souffle.

Le système de combat a, quant à lui, été simplifié par rapport au premier opus de la série, rendant les affrontements moins obscurs pour les non initiés, et plus dynamiques également. Vos personnages disposent de nombreux sorts et de nombreuses techniques, certaines offensives d'autres défensives, qu'il vous faudra utiliser de manière judicieuse pour l'emporter.

Pour vous permettre de choisir votre plan d'action en combat, il est possible de mettre le jeu en pause à tout moment. Vous pouvez diriger vos compagnons, si vous le désirez, ou laisser l'IA s'en charger – c'est au choix, et les deux manières de jouer sont viables en fonction du niveau de difficulté choisi.

Les vétérans et ceux cherchant un challenge relevé ont la possibilité d'augmenter le niveau de difficulté et d'utiliser la vue dite "tactique", pour retrouver un gameplay similaire à celui de DA:O, plus tactique, plus lent, et plus complexe à maîtriser (en partie à cause d'une caméra "tactique" peu adaptée à l'interface PC...), mais toutefois fort gratifiant.

Hors des combats, la roue de dialogue, une spécialité BioWare introduite pour la première fois dans le légendaire Mass Effect, est bien entendu de la partie, et permet au joueur de sélectionner les lignes de dialogues de son personnage lors des conversations, et d'orienter la discussion dans la direction qu'il désire en fonction des choix proposés.

Dire que les dialogues sont important dans un jeu BioWare serait un autre euphémisme ; l'on passe autant de temps à dialoguer dans Dragon Age : Inquisition, que l'on en passe à se battre et à explorer. Une telle emphase sur l'écriture et le dialogue présente toujours un certain risque, si le scénario n'est pas à la hauteur.

Mais BioWare est un studio à part – sans équivalent quand il s'agit de créer un jeu immersif, aux personnages attachants et au scénario travaillé. Là où de trop nombreux développeurs bâclent l'écriture de leurs jeux, BioWare salarie une équipe complète d'écrivains professionnels, dévouée à l'élaboration d'univers riches et cohérents.

Ainsi, l'on s'attache aux membres de l'Inquisition, à mesure que l'on découvre leurs motivations, leurs craintes, leurs envies, leurs doutes, leurs passé. Il est même possible de débuter une romance avec un personnage, une part intégrale de l'expérience BioWare, qui n'a jamais manqué de faire se raidir plus d'un média conservateur de par le monde.

BioWare étant une vraie lueur égalitariste dans une industrie du jeu vidéo parfois si tristement sexiste, le casting est varié ; il y a à boire et à manger, et ce, pour tout le monde, quel que soit le sexe ou l'orientation sexuelle.

Résumer en quelques lignes le contenu démesuré de Dragon Age : Inquisition, reviendrait à tenter de résumer l'intégralité des Voyages Extraordinaires en quelques paragraphes. Car s'il fallait encore le préciser, DA:I tient toutes ses promesses.

Les fans seront aux anges, et la possibilité de recréer les évènements des deux premiers Dragon Age via le "Dragon Age Keep", un site internet officiel, pour les importer et les faire influer sur le monde de Dragon Age : Inquisition, est la cerise sur le gâteau.

Les nouveaux venus, soyez cependant averti : vous allez pénétrer de plain-pied dans un monde qui ne vous laissera certainement pas indemne...

Absolument essentiel.

On aime :

-Le scénario, complexe et passionnant

-Le casting des personnages, riche et varié

-Le contenu, absolument gigantesque

-Les graphismes, superbes et bourrés de personnalité

-Le système de combat à la carte

-La musique, superbe

On aime moins :

-L'interface PC, maladroite et peu adaptée

-Le mode multi-joueur, très anecdotique

-Dites adieu à votre temps libre

Titre : Dragon Age : Inquisition

Développeur : BioWare

Plate-forme : PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360, Xbox One, Windows

Prix : Environ 60€

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