Dieudonné : le Conseil d'Etat confirme l'interdiction de son spectacle à Tours<!-- --> | Atlantico.fr
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Le spectacle de Dieudonné a été interdit hier à Nantes.
Le spectacle de Dieudonné a été interdit hier à Nantes.
©Reuters

Et ça continue

Le tribunal d'Orléans avait interdit la représentation prévue ce vendredi soir à Tours. En réaction, les avocats du polémiste avaient déposé un référé devant le Conseil d'Etat, comme Manuel Valls la veille.

Au lendemain d'un marathon judiciaire qui a débouché sur l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes, le tribunal administratif d'Orléans a confirmé vendredi l'interdiction de la représentation à Tours, prévue le soir même. "Je ne peux que me réjouir de la décision du tribunal administratif", s'est félicité le sénateur-maire de la ville Jean Germain (PS). 

Dans la foulée, l'un des avocats du polémiste, Me Sanjay Mirabeau, a fait part de sa volonté de saisir le Conseil d'Etat pour contester cette décision. "Je ne suis pas persuadé qu'on soit audiencés, puisqu'une décision a déjà été rendue au Conseil d'Etat", a-t-il toutefois déclaré sur BFM TV. Vendredi soir, le Conseil d'Etat a tranché en confirmant l'interdiction du spectacle à Tours.

Jeudi, le Conseil d'Etat avait décidé d'interdire le spectacle de l'humoriste controversé à Nantes. Il avait été saisi dans l'après-midi par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour contester une décision du tribunal administratif, qui venait de suspendre l'arrêté préfectoral interdisant le premier spectacle de sa tournée.

>>>> A lire aussi : Quels effets juridiques secondaires pour la jurisprudence Dieudonné ?

Manuel Valls avait indiqué voir dans cette décision une "victoire pour la République : [...] elle ne peut pas tolérer la haine de l'autre, le racisme, l'antisémitisme, ce n'est pas ça la France". Même satisfaction du côté du Premier ministre Jean-Marc Ayrault : "Nous ne pouvons pas accepter que, dans notre société, il y ait la moindre complaisance avec l'antisémitisme, totalement étranger à nos valeurs et à nos principes."

Et la ministre de la Culture Aurélie Filippetti d'ajouter : "On aura désormais une base juridique stable pour empêcher la propagation de cette idéologie négationniste qui se drape dans la liberté de création et d'expression, mais qui ne relève en rien du champ de la culture ni de celui de l'humour." "Bravo au gouvernement, bravo à la majorité d'avoir engagé ce combat pour la cohésion de notre pays", s'était réjoui Bruno Le Roux, chef de file des députés PS à l'Assemblée nationale.

S'il soutient la démarche de Manuel Valls, le patron de l'UMP Jean-François Copé avait demandé au gouvernement d'agir "vite et fort" à l'encontre de Dieudonné. "Il est inenvisageable de revivre cette situation à chaque date de la tournée. Le combat de la République contre toutes les formes de racisme, d'antisémitisme et d'extrémisme est plus que jamais indispensable."

A l'inverse, le président de la Ligue des droits de l'Homme avait estimé que cette décision instaure un "cadre juridique lourd de conséquences pour la liberté d'expression".

Les fans du polémiste ont évidemment affiché leur mécontentement, devant le Zénith de Nantes. Sifflets et quenelles ont accompagné l'annonce de l'annulation du spectacle. Dieudonné a demandé à ses fans de rentrer chez eux via Facebook, et a annoncé la publication d'une vidéo sur Youtube, ce 10 janvier.

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