Deux brunes et une blonde lorgnent vers l’Elysée<!-- --> | Atlantico.fr
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Rachida Dati Anne Hidalgo femmes candidates élection présidentielle 2022
Rachida Dati Anne Hidalgo femmes candidates élection présidentielle 2022
©ERIC FEFERBERG / AFP

Chronique résolument féminine

Et il y en a deux qui se détachent du lot.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Rachida Dati s’est déclarée la première : « je veux être présidente en 2022 ». Anne Hidalgo n’a encore rien dit mais elle y pense tellement que cela s’entend. Deux femmes d’origine étrangère, deux brunes : voilà qui nous changerait agréablement des habituels mâles blancs qui se succèdent à l’Elysée depuis le Général De Gaulle.

Rachida Dati est d’excellente famille. Elle est la fille d’un immigré marocain. Cerise sur le gâteau ses frères ont fait de la taule. Et elle élève seule sa fille Zohra. Une Arabe, issue d’un milieu défavorisée, mère célibataire ! Voilà qui devrait plaire aux biens pensants de gauche. Mais il y a un hic : Rachida Dati est de droite (une des rares dans son parti). Et elle pousse la provocation jusqu’à se rendre à l’église le dimanche.

Anne Hidalgo est elle aussi d’excellente famille. Son père était un ouvrier syndicaliste espagnol. Elle a la double nationalité. Et comme Rachida Dati elle a dû bosser dur pour arriver là où elle est.

Mais son pédigrée bien que flatteur n’arrive pas à la hauteur de celui de Rachida Dati. Cette dernière est en effet une redoutable tata flingueuse. Les barons républicains de la capitale, hostiles à sa candidature à la mairie de Paris, en ont fait les frais. Et Brice Hortefeux ne s’est pas relevé de son « salut le facho !» qu’elle lui a lancé après qu’il eut déclaré « un Arabe ça va, deux Arabes ca va, mais trois Arabes bonjour les dégâts ».

Une blonde cherche à s’immiscer dans ce combat. Contrairement à Rachida Dati et à Anne Hidalgo, elle n’est pas d’excellente famille. Elle est juste BCBG genre le sketch des Inconnus sur Auteuil Neuilly Passy. Elle porte le prénom de Ségolène ce qui est très cucul la praline. Ses origines sentent la naphtaline de l’Ancien Régime : son père était lieutenant-colonel et son grand-père général. On l’imagine très bien avec un cierge à l’église et confessant à son directeur de conscience : « mon père j’ai péché, j’ai adhéré au PS ».

En dépit de ce lourd handicap, elle croit à ses chances. Pour booster son moral elle visionne tous les jours « Les hommes préfèrent les blondes ». Et Ségolène se voit très belle dans ce miroir hollywoodien. Si les pingouins de l’Antarctique qui l’apprécient beaucoup obtiennent le droit de vote elle sera notre prochaine présidente.

J’en vois qui vont me reprocher d’avoir oublié dans ma distribution une autre blonde qui, selon eux, a ses mérites. Je m’en explique : elle n’est absolument pas de bonne famille car son père est millionnaire. Et ça ça fait nouveau riche. Pour ma part je me tiens au-dessus de cette mêlée féminine : comme Slimane des « Aventures de Rabbi Jacob » j’ai un penchant pour les rousses.

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