Des brigades internationales pour sauver Athènes ? Il y a déjà des Italiens <!-- --> | Atlantico.fr
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Une délégation italienne a été reçue au siège de Syriza.
Une délégation italienne a été reçue au siège de Syriza.
©Reuters

Avanti !

Un premier contingent transalpin est passé. Ce n’est qu’un début, continuons le combat…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Non, Aléxis Tsípras n’est pas seul. Oui, la mobilisation internationale est en marche pour venir en aide au peuple grec assiégé par les fascistes de Bruxelles. Et ce sont les Italiens qui, les premiers, ont envoyé là-bas leur avant-garde. Normal : le fascisme, ils connaissent bien depuis Mussolini.

Une délégation italienne a donc été reçue au siège de Syriza. Pourtant elle n’a pas chanté Bandiera rossa ou Bella ciao. Normal aussi : les partis italiens qui soutiennent les courageux Hellènes ne sont pas très rouges, pas rouges du tout. Même que pour certains d’entre eux une autre couleur paraîtrait plus appropriée. Le Monde, qui rend compte de cet élan italien, a listé les partis qui s’enthousiasment pour Tsípras.

La Ligue du Nord, passablement xénophobe et raciste. Forza Italia de Berlusconi qu’on n’a pas besoin de qualifier. Un petit parti ouvertement fasciste, le mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo, un démagogue qui mange à tous les râteliers. Et – quand même ! – un groupuscule à la gauche de la gauche. Les réactions des lecteurs du Monde après cet article sont édifiantes et quasi unanimes.

Non, Syriza n’a rien à voir avec ces gens-là ! Oui, il s’agit d’une diabolique tentative des larbins de Bruxelles (les journalistes du Monde) pour salir Syriza. Admettons. Admettons que Tsípras n’ait rien à voir avec « ces gens-là » et qu’il se serait passé de ces encombrants alliés. Mais il se trouve que « ces gens-là » ont à voir avec Syriza. En revanche, ils n’ont rien à voir avec les sociaux-démocrates, les chrétiens démocrates, les conservateurs ou tout autre parti classique. Ça en dit long sur leurs goûts. L’os, a priori, ne peut rien contre le fait d’être aimé par les chiens. Mais les chiens aiment l’os, pas les épinards.

En France, rien de comparable à l’engouement italien. Il y a un peu de la gauche de la gauche avec Mélenchon, un brin de PCF et un zeste d’écolos. Si le souverainiste Dupont-Aignan n’est pas nommé ici, c’est que ses électeurs tiendraient aisément dans une cabine téléphonique. Les vrais, les gros bataillons des fervents Français de Syriza sont fournis par le premier parti de France : le Front National. Marine Le Pen n’a pas caché son enthousiasme après la victoire du « Non » au référendum grec. Elle a néanmoins regretté que Syriza « soit de gauche ». Ouf, sinon va donc savoir jusqu’où seraient allés ses débordements amoureux pour le bel Aléxis…

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, qui souvent voit juste, a déclaré que le Front National était « l’équivalent français de Syriza ». Puis, des députés frondeurs ayant manifesté des signes d’épilepsie, il a un peu nuancé ses propos. Reste que son trait d’union entre Marine et Aléxis est parfaitement à sa place. Les chiens et l’os : Syriza est un bel os… Tout ça est bien triste pour ce pauvre Mélenchon. Il paraît que, pris d’une frénétique agitation, il court dans les couloirs du siège du Parti de Gauche en criant : « Syriza c’est moi, pas Marine ! »

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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