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Derrière le cas de Karim Benzema, la réalité du Racaille Football Club
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But !

Il est un des joueurs les mieux payés de France. On se demande ce qu'il allait faire dans une minable histoire de chantage. La réponse est simple.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Karim Benzema joue, comme chacun sait, au Real Madrid. Il fait également partie, et ça non plus nul ne l'ignore, des Bleus. Ce qu'on savait moins c'est qu'il lui arrive parfois de se comporter de façon qui pourrait l'assimiler au Racaille Football Club (RFC). C'est en tout cas ce qu'on est en droit de penser alors qu'il a été mis en examen, accusé d'avoir prêté la main à une tentative d'extorsion de fonds concernant une sex tape de Mathieu Valbuena.

Pour tous ceux qui ont lu le livre de Daniel Riolo "Racaille Football Club" ce n'est pas une surprise. Ce texte dont Atlantico a rendu compte il y a deux ans fouille au plus profond les entrailles du football français. Et ce n'est pas joli, joli. 75% des joueurs de foot, écrit Daniel Riolo, viennent de la banlieue ce qui donne aux joueurs qui s'ébrouent sur les pelouses des stades une coloration particulière. Ce n'est pas Black-Blanc-Beur. Il suffit de regarder pour comprendre qu'une couleur est de trop.

Les commentateurs sportifs ne s'intéressent pas à ce genre de choses. Ils comptent les buts pas les coups de boule. Nombre de joueurs n'échappent pas du milieu dont ils sont issus. Karim Benzema illustre assez bien ce constat. En effet, l'appât de la thune n'est certainement pour rien dans sa participation présumée au chantage. Bon an mal an il touche 8 millions d'euros. Ce qui le met à l'abri du besoin et de toute velléité d'extorsion de fonds.

D'après les services de police il a reconnu avoir dit à Mathieu Valbuena qu'il avait connaissance du chantage. Mais, dit-il, c'était pour rendre service. Et aussi ajoute-t-il maladroitement pour rendre service "à un ami d'enfance". Karim Benzema a grandi dans la banlieue lyonnaise. Il s'y est fait des potes. Et c'est très amicalement, qu'il aurait donné un coup de main à un copain nécessiteux.

Il y a quelques jours un rapport du Service Central du Renseignement Territorial a été remis à l'Elysée. Son intitulé : "le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalisation". Entre autres le rapport relève de nombreux cas de joueurs qui se prosternent sur la pelouse avant et après le match. Et insiste sur le fait que des vestiaires se transforment en salles de prière. La plupart de nos joueurs professionnels viennent du sport amateur. Le foot en France est désormais identitaire. Que ce soit par les mœurs que des joueurs apportent à la pointe de leurs crampons. Que ce soit par la religion. Pour s'intégrer à cette identité là il faut faire comme Franck Ribéry : se convertir à l'islam.

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