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Depuis trente ans on nous assomme avec le "vivre ensemble". Une enquête va enfin nous permettre de parler du " vivre à part"!
©Reuters

Banlieues chéries …

Il y avait des mots qui dégoulinaient pour cacher la réalité. Peut-être sont-ils en voie de disparition.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Nous savons  tous plus ou moins ce qu'il faut penser des banlieues. Nous n'ignorons rien de ce qu'elles sont devenues. Quelques-uns, bruyants et arrogants, nous répétaient que ce n'était pas du tout ce que nous pensions. Heureusement leurs lénifiantes incantations vont bientôt rendre l'âme

Une enquête de l'IFOP, relayée par le Figaro, va, espérons-le, les faires taire. Seulement 7% des Français interrogés estiment que les communautés et les classes sociales se fréquentent et se côtoient sans problèmes. 48% pensent qu'elles vivent séparées et donc sans tensions. 45% jugent que les groupes sociaux ou communautaires vivent séparément et que cela crée des tensions.

Jérôme Fourquet, qui commente l'enquête a cette formule: " La banlieue est perçue comme l'incarnation d'un phénomène de sécession" ! Citons-le encore : " Le vivre ensemble est de plus en plus un discours incantatoire d'autant plus omniprésent dans le débat public qu'il a de moins en moins de réalité concrète".

Le "vivre ensemble" ? non le "vivre à part " ! De ces quartiers là les mots France et République ont été chassés. Ces lieux de notre territoire sont appelés "quartiers prioritaires". Une expression censée remplacer amoureusement les "quartiers sensibles". Sensibles à quoi ? Prioritaires pour quoi ?

Sans doute pour les quarante milliards dont Jean Louis Borloo veut les doter. Et combien de milliards depuis trente ans ? Et pour quels résultats ? Ces "quartiers prioritaires" sont caractérisés par un cocktail dont l'énoncé explique les résultats de l'enquête : burka + shit + kalash + radicalisation islamiste.

L'autre jour chez Ruquier, Malek Boutih a eu les mots qu'il fallait pour nommer les choses. Il peut parler des banlieues : il en vient ! " Ce n'est plus le droit républicain qui s'applique là-bas !". Et peut-être faut-il être arabe pour oser le dire face aux prêtres du "vivre ensemble" ?

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