De Sydney à Harare, de Helsinki à Karachi : et la ville la plus agréable du monde est...<!-- --> | Atlantico.fr
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La ville de Melbourne en Australie.
La ville de Melbourne en Australie.
©Reuters

Classement

Pour son édition 2014 du top 10 des villes les plus agréables - et désagréables - à vivre, The Economist Intelligence Unit a évalué 140 métropoles dans 5 grands domaines (stabilité, santé, culture et environnement, éducation et infrastructures). Et le grand vainqueur est...

Chaque année,The EconomistIntelligence Unit mène une enquête pour évaluer la viabilité des grandes villes dans le monde : lesquelles offrent les meilleures conditions de vie à leurs habitants, lesquelles sont les plus dures... Pour l'édition 2014 du top 10, 140 villes ont été évaluées dans 5 grands domaines (stabilité, santé, culture et environnement, éducation et infrastructures).

On remarque que les villes qui ont tendance à obtenir les meilleures notes sont des métropoles de taille moyenne, situées dans des pays riches qui ont une faible densité de population, comme l'Australie ou le Canada. Ainsi, c'est Melbourne, en Australie, qui obtient la palme d'or de la ville la plus sympa du monde. En revanche, le rapport constate, sans surprise, que les villes les plus difficiles à vivre se trouvent dans des pays sous-développés, en Afrique ou en Asie, où les conflits militaires et politiques sont les plus graves. Ainsi, Damas en Syrie, victime de la guerre depuis déjà trois ans, est la dernière ville du classement.

Dans les 10 villes les plus agréables, on remarque que la densité de population y est faible : selon le rapport, un tel environnement "peut favoriser un grand nombre d'activités récréatives sans mener à une augmentation de la criminalité ou à des infrastructures surchargées". Parmi ces dix villes, sept sont situées au Canada et en Australie (Melbourne, Sydney, Perth, Adelaide, Toronto, Vancouver, Calgary) : ces deux pays gigantesques ont respectivement des densités de population de 3,40 et 2,88 personnes par km carré. On est loin des grandes métropoles occidentales comme Londres, New York ou Paris, respectivement classée première, deuxième et troisième villes les plus influentes du monde au plan économique dans le classement Forbes d'août 2014Par ailleurs, la Finlande et la Nouvelle-Zélande, qui font également partie des pays les plus appréciés, comptent seulement 16 personne par km carré. 

>> Les 10 villes les plus agréables à vivre :

1. Melbourne (Australie)

Pour la quatrième année consécutive, Melbourne est au top du  classement. La ville obtient la note maximale en santé, en éducation et en infrastructures (100). Par ailleurs, elle récolte une note de 95 pour sa stabilité. A Melbourne, de 2006 à 2011, beaucoup d'emplois ont été créés dans les secteurs de la santé et du social. La construction a également bien embauché au cours de cette période. 

2. Vienne (Autriche)

Seule ville européenne présente dans le top 5, la capitale autrichienne obtient 100/100 en santé, en éducation et en infrastructures. A Vienne, une large proportion de salariés sont des "cols blancs", des fonctionnaires ou des agents civils - et ce pourcentage continue de grandir. Plus de la moitié des employés autrichiens qui travaillent dans l'industrie des services vit à Vienne. Sans compter que l'industrie qui y croit le plus rapidement est le tourisme...

3. Vancouver (Canada)

Vancouver obtient la note de 100 dans le secteur de la santé mais fait moins fort dans le domaine des infrastructures (92,9). C'est l'une des villes qui accueille le plus de start-up et elle a été classée neuvième du monde dans le rapport Startup Ecosystem de 2012 : des entreprises comme HootSuite et Avigilon ont leurs quartiers dans la ville. Par ailleurs, Vancouver représente la troisième industrie du film en Amérique du Nord. 

4. Toronto (Canada)

Toronto récolte une très bonne note en éducation (100) et en stabilité (100) mais fait moins bien dans les infrastructures (89,3). 21 des 30 plus importants cabinets de droit, sept des dix plus principales firmes d'expertise comptables et dix des grandes agences de publicité du Canada se trouvent à Toronto. De plus, 56% des employés de Toronto détiennent des masters ou des diplômes supérieurs. La ville représente également le principal centre de design du Canada et le troisième plus important d'Amérique du Nord après New York et Boston. Enfin, la croissance rapide de l'industrie de la mode à Toronto a contribué à augmenter de plus de 550% les exportations canadiennes de vêtements depuis 1994.

5. Adelaide (Australie)

Adelaide obtient la note maximale dans le domaine de la santé et de l'éducation : les secteurs de la santé et du social sont très actifs dans cette ville. Les services liés à l'hébergement et la nourriture sont ceux qui ont le plus recruté entre 2006 et 2011.

6. Calgary (Canada)

Calgary obtient 100/100 en stabilité et en éducation. La plupart des entreprises d'énergie canadiennes et mondiales sont situées dans cette ville, tout comme les services financiers et l'industrie créative, du film et de la télévision. Les habitants de Calgary sont ceux qui ont le revenu personnel le plus élevé au Canada. Enfin, de 2004 à 2013, 16,7% d'emplois supplémentaires ont été créés dans le secteur du service financier.

7. Sydney (Australie)

Sydney obtient la note maximale en infrastructures et en éducation. La capitale de l'Etat australien de Nouvelle-Galles-du Sud est le centre principal de l'information et des communications technologiques en Australie. Plus de 42% des travailleurs australiens employés dans la finance et dans les services d'assurance officient à Sydney.

8. Helsinki (Finlande)

Helsinki obtient la note maximale en stabilité et en santé. Les principales industrie de la ville sont l'alimentation, la chimie, l'imprimerie, le textile, les vêtements et la manufacture d'équipement électrique : plus de 50% des imports finlandais passent par Helsinki. Par ailleurs, depuis quelques années, Helsinki s'est transformé en un hub européen de start-ups - et, en 2013, le secteur du jeu vidéo a engrangé un revenu combiné d'un milliard d'euros.

9. Perth (Australie)

Perth obtient 100/100 en éducation, en santé et en infrastructures : c'est la capitale et la plus grande ville d'Australie Occidentale. L'industrie des mines et des minéraux joue un grand rôle dans son économie, en plus de quoi, Perth bénéficie d'une raffinerie de pétrole, d'une raffinerie d'alumine, d'une usine de dessalement, d'une centrale électrique et d'une raffinerie de nickel. 

10. Auckland (Nouvelle-Zélande)

Auckland obtient la note maximale en éducation et en santé. Un tiers de la population néo-zélandaise est située à Auckland, "le centre commercial le plus grand" du pays : les principales industries de la ville sont le tourisme, l'architecture marine et la manifacture spécialisée. Par ailleurs, 80% de la ville est rurale, ce qui permet le développement de l'agriculture.

En ce qui concerne les villes les plus difficiles à vivre, on remarque sans surprise que les conflits militaires et politiques pèsent lourdement car ils ont un effet néfaste sur beaucoup d'autres facteurs : les infrastructures sont détruites, les hôpitaux sont saturés et la productivité économique est désastreuse. Le rapport de l'EIU note qu'il vise "des villes ou des centres d'affaires que les gens voudraient visiter ou où ils voudraient vivre" - par conséquent, cela exclut les points chauds comme Kaboul, l'Afghanistan et Bagdad, exception faite de Damas car il y a encore trois ans, la capitale syrienne semblait relativement stable et développée.

>> Les 11 villes les plus désagréables à vivre :

11. Dakar (Sénégal)

La capitale du Sénégal obtient une mauvaise note dans le domaine de la santé (41,7) et des infrastructures (37,5). Selon une source de la World Bank Group's International Finance Corporation, "environ 65% des habitants du Sénégal n'ont aucune couverture santé".

10. Abidjan (Côte d'Ivoire)

Abidjan, l'une des plus importantes villes francophones au monde, récolte une note terrible dans le domaine de la stabilité (30). Par ailleurs, la Côte d'Ivoire est l'un des pays les plus corrompus au monde.

9. Tripoli (Libye)

Tripoli, capitale et ville principale de la Libye, a été le centre de la guerre civile en 2011 dans le pays. En mai 2014, le général Khalifa Haftar a lancé un assaut militaire contre des groupes islamiques à Benghazi : depuis, Tripoli vit à son tour dans le chaos. Ce lundi 18 août, la ville a même été bombardée par un avion non identifié. Tripoli obtient de mauvaises notes en culture et environnement (37), en santé (41,7) et en stabilité (45).

8. Douala (Cameroun)

En 2013, les prix de l'alimentation se sont envolés au Cameroun (jusqu'à 20%), selon l'Organisation de la nourriture et de l'agriculture. En 2008, l'augmentation de la nourriture et des prix du pétrole avait conduit à des émeutes et des pillages à Douala et Yaoundé. Selon les critères de l'EIU, le Cameroun récolte une très mauvaise note en santé (25) et en éducation (33,3). Cependant, l'université de Douala vient d'ouvrir une école de médecine qui contient "14 salles de conférences, huit laboratoires et deux laboratoires de recherche".

7. Harare (Zimbabwe)

L'économie du Zimbabwe traverse une crise profonde. "La pauvreté et le chômage sont endémiques et le conflit et la répression sont habituels", selon la BBC. Cette crise économique continue empêche le gouvernment de trouver des fonds pour la santé publique : d'ailleurs, Harare obtient la plus mauvaise note en santé (20,8). Toutefois, l'éducation (66,7), la culture et l'environnement (58,6) ne se portent paradoxalement pas si mal.

6. Alger (Algérie)

Alger a une mauvaise note en infrastructures (30,4) et en stabilité (40). De façon générale, l'Algérie souffre "d'infratsructures datées, d'une bureaucratie compliquée et d'une mentalité pessimiste qui bloque les entreprises", selon les entrepreneurs et les économistes qui y vivent. Par ailleurs, Alger est l'une des villes les plus chères d'Afrique du Nord.

5. Karachi (Pakistan)

Si Karachi a une très mauvaise note en stabilité (20), elle ne s'en sort pas si mal en éducation (66,7) et en infrastructures (51,8). Malheureusement, depuis quelques années, les Talibans sont de plus en plus nombreux dans cette ville : récemment, ils ont même attaqué des officiers de police. Par ailleurs, en juin 2014, leurs attaques ont tué 34 personnes dans un aéroport de Karachi.

4. Lagos (Nigeria)

Lagos récolte une mauvaise note en stabilité (23), en santé et en éducation (33,3 pour les deux). Boko Haram, le mouvement islamiste qui veut créer un Etat islamique, est basé au nord-est du Nigeria et va peut-être arriver à s'étendre jusqu'à Lagos, dans le sud-ouest du pays. La présence de Boko Haram dans le nord-est "va faire diminuer le taux de croissance d'un demi-point de pourcentage cette année" dans l'ensemble du pays - en plus de quoi, le virus Ebola s'étend dans le pays, où pas moins de 10 cas avaient été reportés au 12 août dernier.

3. Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée)

Port Moresby obtient une mauvaise note en stabilité (30) et en santé (37,5). Un récent rapport de la Banque mondiale a déclaré que le pays souffrait d'un fort niveau de criminalité et de violences"depuis plus d'une décennie". Les entrepreneurs et les employés qui officient en Papouasie-Nouvelle-Guinée ont déclaré que "les impacts sociaux indirects à long terme des crimes et de la violence les empêchaient d'opérer au maximum de leurs possibilités". De plus, le Premier ministre du pays, Peter O'Neill, a été accusé de mauvaise gestion "sur les achats d'actions de son gouvernement dans les sociétés de gaz et de pétrole".

2. Dacca (Bangladesh)

Le Bangladesh vit dans une "profonde" pauvreté mais le pays "essaie de diversifier son économie, en plaçant le développement industriel en priorité", déclare la BBC. Selon un rapport de la Banque Mondiale, Dacca "fait partie des villes qui souffrent de la plus mauvaise qualité de l'air qui soit". Au moins 230 millions de maladies respiratoires pourraient chaque année être évitées si la pollution de l'air y était moindre. Dacca obtient la note de 29,2 pour la santé et de 26,8 pour les infrastructures. En revanche, la stabilité y est correcte (50).

1. Damas (Syrie)

La note de Damas a fortement diminué depuis les trois années qui ont suivi le conflit en Syrie. Sa note globale a diminué de 7,8% l'année dernière : ce fut d'ailleurs le "déclin le plus radical jamais enregistré". La capitale de la Syrie obtient évidemment une très mauvaise note en stabilité (15), en santé (29,2), en éducation et en infrastructures (32,1).

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