Dans la famille Hilton, voici le petit frère... Conrad Hugues qui relègue Paris au rang de sainte nitouche <!-- --> | Atlantico.fr
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Conrad Hugues Hilton, le digne héritier de Paris en matière de provocations.
Conrad Hugues Hilton, le digne héritier de Paris en matière de provocations.
©Capture d'écran/ Instagram de Conrad Hughes Hilton

Salle gosse

Le petit dernier des Hilton fait actuellement face à la justice pour avoir insulté et menacé les membres de l'équipage et les passagers d'un vol Londres-Los Angeles en juillet dernier. Entre accidents de voiture et prise de cannabis, le homme est un habitué des scandales.

Si vous trouviez Paris Hilton infernale, attendez de faire la connaissance de son petit frère : Paris Conrad Hughes Hilton junior. Le jeune homme de 21 ans a été jugé jeudi 5 février pour avoir insulté et menacé les passagers et l'équipage d'un vol qui le ramenait de Londres à Los Angeles au mois de juillet 2014. Il a décidé de plaider coupable pour simple agression. A cette occasion, le magazine GQ est revenu sur l'incident en question et a interviewé Patricia Michelle, une Anglaise, qui se trouvait le fameux avion où le jeune Hilton a pété un plomb.

L'incident commence avant même le décollage. Vers 17 heures (heure anglaise), alors que l'avion s'apprête à décoller, Conrad refuse d'éteindre son téléphone puis "pendant ce moment où les stewards sont debout mais où tous les passagers doivent être assis, il a commencé à descendre l'allée centrale (…)Il ressemblait un à un joueur de polo et avançait avec assurance, en faisant du bruit. Il a dit quelque chose qu'on l'avait attaqué. J'ai entendu beaucoup de "putain". Le staff était plutôt discret mais c'était monstrueux. Inhumain", témoigne Patricia Mitchell.   

Quatre membres de l'équipage demandent alors au jeune homme de retourner s'asseoir à sa place mais il refuse, s'ils ont le droit d'être debout, pourquoi pas lui. Il jure agressivement, clamant qu'il a un "putain de problème" et menace de frapper quelqu'un. "J'ai cru qu'il était en plein épisode psychotique", se rappelle Patricia Mitchell.

Hilton retourne finalement s'asseoir brièvement à sa place, avant de réapparaitre dans l'allée centrale pour se plaindre d'un passager qui "lui fait de l'œil". Très agité, il hurle que l'homme veut "soit se battre avec moi soit me baiser mais je ne suis pas gay". "J'étais sur le point de prendre une vidéo mais il m'a regardé d'une manière vraiment menaçante. Il s'est retourné et a dit 'maintenant tout le monde me juge'. C'est là qu'ils ont fermé les rideaux", raconte Patricia Mitchell.

Environ une heure plus tard, les hôtesses commencent à servir à boire mais Hilton se tient en plein milieu de l'allée centrale, bloquant leur chemin. Il hurle sur les passagers et sur les membres de l'équipage qui le suivent. Il s'en prend particulièrement à un manager du service client qui tente de le garder sous contrôle. "Arrêtez de me suivre", hurle-t-il, ajoutant : "Je vais vous tuer, je vais vous briser, je vais vous posséder". Il va ensuite se promener dans la classe buisness. Un intendant de vol essaye de le calmer, il se rapproche dangereusement de son son visage, recule, serre le poing et frappe la cloison à 10 cm de la tête de l'homme.

De nombreuses fois au cours du vol, Hilton hurle : "Je vais posséder tout le monde dans ce vol, ce sont des putains de paysans". Il se vente auprès des membres de l'équipage d'être déjà banni d'autres compagnies aériennes, dit qu'il a des problèmes, qu'il vient de rompre avec sa copine et que son comportement va sans doute causer un procès que son père devra payer. Il ne cesse de répéter qu'il a besoin de fumer de la marijuana.

Alors, aux alentours de 21h00 il s'enferme dans les toilettes et l'odeur d'herbe se repend comme une trainée de poudre. Quand un membre du staff frappe à la porte, il se précipite dehors, court se réfugier dans une autre salle de bain, bourre le détecteur de fumée de papier toilettes et allume une cigarette. Il retourne ensuite à son siège où il s'endort d'une traite.

A son réveil, il s'approche d'un autre steward et menace de "le tuer" trois fois. Il attrape le malheureux à sa chemise, menaçant : " Je pourrais vous faire renvoyer en cinq minutes. Je connais votre patron!", "Mon père payera pour cela, il l'a déjà fait avant. Papa a payé 300 000 dollars la dernière fois", éructe le jeune homme. Le co-pilote, alerté à chacune de ses altercations avec un membre de l'équipage, décide finalement de s'en mêler à son tour. "Si tu veux me faire tête, vas-y mec, je vais te frapper", menace Conrad. Le co-pilote revient alors avec un avertissement final que le jeune homme s'empresse de déchirer.

"La compagnie aérienne était incroyablement professionnelle. Quelqu'un marchait tout le temps derrière lui calmement. Si on demandait aux membres de l'équipage se passaient les choses, ils étaient calmes et souriants. C'était vraiment impressionnant. Si le staff ne s'était pas comporté comme ça, cela aurait vraiment pu dégénérer", raconte Patricia Mitchell à GQ.  

A 2 heures du matin, profitant du sommeil de Conrad, les membres du staff utilisent une couverture et des menottes pour le neutraliser. Le jeune homme se réveille en hurlant, les accusant de ruiner sa carrière de mannequin. Après dix heures de cauchemar, l'avion atterri finalement à Los Angeles. La police entre dans l'avion et escorte Hilton menotté vers le terminal. "Il a pris un air tout innocent, il ressemblait à quelqu'un qui vient de commencer un travail et veut faire bonne impression", décrit Patricia Mitchell.  

L'agent du FBI David Gates lit ses droits à Hilton. Le jeune homme signe le papier et accepte de répondre à un interrogatoire au cours duquel il assure de ne pas avoir bu d'alcool avant de monter dans l'avion. Il prétend n'avoir pris qu'un somnifère. Il se vante d'avoir fait peur aux stewards et admet avoir traité les passagers de "paysans". Il raconte également qu'un homme présent au fond de l'avion l'a calmé. "S'il n'avait pas été là, l'inttendant de vol aurait été tué pendant. Je suis sûr à 100% que je l'aurais tué". Quand l'agent du FBI lui demande s'il est sérieux, il répond : "Non mais je lui aurais bien fait peur."  Puis un agent  lui lit  la loi concernant l'interférence avec l'équipage d'un avion. Il l'interrompt : "Je l'ai intimité. Mais pour me défendre. Il avait fait du bruit", se justifie-t-il.

Dès son arrivée à Los Angeles, Conrad se précipite dans un centre de désintoxication pour suivre un programme de trente jours. Cela n'empêche pas la justice de lui mettre la main dessus le 3 février 2015. Placé en détention, le jeune homme est présenté à la cour où il se défend par l'intermédiaire de son avocat Robert Shapiro qui tente tant bien que mal de justifier la conduite de son client en expliquant que c'est le fameux somnifère pris avant le vol qui a provoqué ce comportement de sauvage.

Le juge réclame le paiement d'une caution de 100 000 dollars pour la libération de Conrad. Evidemment, elle est payée incessament sous peu. Le 23 février, le jeune homme, a interdiction de quitter la Californie, accepte de plaider coupable pour simple agression. Il encourt désormais une peine maximum de six mois d'emprisonnement suivie d'un an sous surveillance, ainsi qu'une amende de 5 000 euros. 

Cette esclandre, aussi impressionnante soit-elle, est loin d'être la première de Conrad. En 2011, âgé alors de 17 ans, il était rentré dans une voiture garée en sortant d'une boite de nuit à Hollywood. La police avait ensuite retrouvé dans sa voiture plusieurs bouteilles de vin ainsi qu'une bouteille de marijuana médicinale. Pour tenter de lui éviter des ennuis, Papa Hilton avait alors déclaré que son gentil fiston avait simplement cherché à éviter un chien qui traversait la route.

Un habitant du quartier a toutefois donné une toute autre vision de l'histoire, bien plus similaire à celle du vol Londres-Los Angeles. "Il m’a dit : "Je suis désolé monsieur, je suis saoul et j’ai fait une chose vraiment stupide"", a raconté l'homme. Conrad l'aurait alors supplié de n'appeler ni la police, ni ses parents. Quand l'homme lui a demandé pourquoi il conduisait en état d’ivresse, le jeune homme aurait répondu : "Parce que je suis foutu. Vous ne pouvez pas appeler mes parents, ils sont en vacances, j’ai 17 ans et j’ai dépassé l'heure de mon couvre-feu. Regardez ce bracelet, il coûte 11 000 dollars, je peux payer pour tout." A la suite de quoi, une BMW est passée prendre Conrad qui est rentré chez lui. Quelques mois après, il a été arrêté pour avoir consommé de la marijuana, violant ainsi la probation instaurée lors de la précédente arrestation.

En août 2014, Hilton est de nouveau été impliqué dans un accident de voiture. Alors qu'il conduisait en Californie, près de Palm Springs, il a essayé de changer de ligne et a percuté une Volkswagen.  Avant l'accident, un autre conducteur avait appelé le 911 pour signaler la "conduite imprudente" de Hilton qui ne cessait d'accelerer. Un officier de police avait alors essayé de le faire se garer mais avait perdu de vue le jeune fou.

Entre les sex-tapes et les cures de désintoxication de Paris, les crises d'anorexie de Nicky,  les conduites en état d'ivresse de Barron (lui aussi!) et le caractère ombrageux du petit Conrad junior, Conrad Hilton le grand-père doit se retourner dans sa tombe...

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