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Dans 7 jours combien d’entrepreneurs quitteraient la France en cas de victoire du FN ?
©AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Dimanche prochain, je me poserai la question de l’exil.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Dimanche prochain je saurai si je dois demander à Liliane de préparer les valises. Si je dois me « disperser  façon puzzle », m’incruster sous le train d’atterrissage d’un avion  en partance pour la Côte d’Ivoire, Israël, les USA ou le Maroc. Comme les imbéciles volent en escadrille disait Chirac, et que je déteste les vols uniformes, j’éviterai le tandem infernal entre Super Dupont, le super héros de sa propre lâcheté et tata Marine, la népotique blonde de notre droite dite extrême, qui après avoir tué le père a adopté un fils, tout sourire dehors et tout honneur dedans, bien enfoncé sous la ligne de flottaison de l’honneur politique, qui est décidément bien une valeur en baisse à la bourse de la politique française.

Dimanche prochain, je me poserai la question de l’exil. A Londres peut être, puisque la seconde ville française, permettrait un « EntreprenExit » sans traumatisme excessif et présenterait le paradoxe d’emplir une ville à qui l’on promet le vide du fait de sa sortie « dure » de l’Europe.

Dimanche prochain des centaines d’entrepreneurs, tous ceux qui le peuvent, prépareront leur sortie de France, fournissant ainsi à Air France un trafic digne d’un jour férié, mais concentré sur des billets sans retour ou un retour à 5 ans, ce que leur grille tarifaire ne propose pas à ce jour. Nous disputerons ainsi les billets restant à ceux qui sentant l’arrivée de la grande faucheuse, préfèreront regagner leurs lointains pays d’origine, que de voir la faucille passer trop près de leur tête.

Combien d’entre nous suivront mon exemple en cas de victoire d’une droite devenue folle, associant des ouvriers désabusés, quittant Jean Luc pour Marine, des électeurs d’une droite un peu radicale, encore présente chez les Républicains, mais capable de quitter le camp du raisonnable pour celui du délirium pas mince. Combien d’entrepreneurs dans les milieux du service, capables de transférer leur activité assez facilement, commenceront à quitter la France ? Difficile à dire.

Ils seront nombreux, c’est une certitude. La fiscalité a coûté à la France, depuis plus de 30 ans, plusieurs dizaine de milliards d’euros partis se réfugier à l’étranger afin d’échapper au délire égalitariste et fiscal d’une France qui préfère perdre ses atouts que de réformer son Etat. La Marine Nationale, pourrait déloger ceux qui s’étaient accrochés par amour de leur pays, et l’espoir d’une réforme sans cesse repoussée mais qui pourrait arriver sans prévenir. Cette fois, l’espoir ne sera plus de mise et ce sont plutôt nos cauchemars qui parviendront à escalader le Mont Ventoux d’une mise à mort d’un pays qui n’avaient pas besoin de cela. Aucun d’entre nous ne le fera avec plaisir et entrain. Perdre ses liens sociaux, amicaux et professionnels, parfois bâtit depuis des décennies est une douleur et un déchirement. Mais parfois perdre un bras vaut mieux que de passer totalement à la broyeuse.

Dimanche prochain nous prendrons donc notre décision. Macron même vague dans ses intentions et son programme, c’est quand même mieux qu’une Marine et son pompon-Aignan. Le toutou à vendre pour le prix d’un complément de financement de campagne a décidé que son sort personnel valait mieux que celui de l’essentiel de ses soutiens, et au-delà, d’une France qu’il prétendait défendre. Il va soutenir un programme stupide, qui causera la perte de la France, qui n’a vraiment pas besoin de cela devant le mur d’enjeux qu’elle a à résoudre. Triste.

Nous prendrons notre décision après les législatives, car la consécration de ce que de Gaulle appela la « chianlit » trouvera son paroxysme lors des législatives, qui nous promettent un pays ingouvernable, sans majorité absolue, une première à tout point de vue dans une élection folle qui a déjoué tous les pronostics les plus fous. En France comme ailleurs, où des peuples désespérés par l’avenir votent pour le retour du passé. Il faut les comprendre, et c’est le cas. Mais de là à sacrifier le peu qu’il nous reste ?!! Saborder le navire de la part d’une femme nommée Marine, c’est un mauvais jeu de mot pour des « maux bien mauvais ».

Dimanche nous pourrons soit rester et nous battre pour faire d’un tiède et vague programme Macronien, le terreau de la réforme indispensable de notre beau pays. Ou bien, orienter nos doigts de pied vers les frontières proches (ou non), en attendant le résultat des législatives qui vont nous donner des surprises et des sueurs glacées. La France va peut être nous doter du pire système qu’on pouvait espérer, par un vote équilibrant la volonté de contester le système et celle de s’offrir un avenir ! A suivre…

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