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Crise des migrants et déclin démographique : le double défi vis-à-vis duquel rien ne se passe comme "prévu" pour l’Europe
©Reuters

Choc de complexification

Alors que la fécondité des Européens reste aujourd'hui à un niveau inquiétant malgré une légère hausse depuis 15 ans, la solution du recours à l'immigration, longtemps prônée par nos dirigeants, pose un second défi tout aussi difficile : la question de l'intégration et du repli identitaire.

Laurent Chalard

Laurent Chalard

Laurent Chalard est géographe-consultant, membre du think tank European Centre for International Affairs.

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Michèle Tribalat

Michèle Tribalat

Michèle Tribalat est démographe, spécialisée dans le domaine de l'immigration. Elle a notamment écrit Assimilation : la fin du modèle français aux éditions du Toucan (2013). Son dernier ouvrage Immigration, idéologie et souci de la vérité vient d'être publié (éditions de l'Artilleur). Son site : www.micheletribalat.fr

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Guylain Chevrier

Guylain Chevrier

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant, formateur et consultant. Ancien membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Dernier ouvrage : Laïcité, émancipation et travail social, L’Harmattan, sous la direction de Guylain Chevrier, juillet 2017, 270 pages.  

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Atlantico : Selon les chiffres publiés ce mardi 15 mars par Eurostat le taux de fécondité moyen dans l'Union européenne a augmenté entre 2001 et 2014 (de 1,46 naissances vivantes par femme à 1,58). Malgré cette légère amélioration, en quoi une telle dynamique démographique reste-t-elle alarmante pour le continent européen ? 

Michèle Tribalat : L’indicateur conjoncturel de fécondité (somme des taux de fécondité par âge dans l’année) de l’UE avait atteint 1,62 en moyenne en 2010. Il a donc perdu quelques points. En fait, à l’intérieur de l’UE, certains pays sont beaucoup plus bas que cela : 1,23 au Portugal, guère plus de 1,3 en Espagne, en Pologne et en Grèce, 1,37 en Italie, 1,47 en Allemagne… Cette situation dure parfois depuis longtemps. En Allemagne, l’indicateur conjoncturel de fécondité y est inférieur à 1,5 enfants par femme depuis 1983, et même depuis 1975 pour la partie Ouest. D’après les projections démographiques d’Eurostat (EUROPOP2013-2080), en l’absence de migrations en Allemagne, la population d’âge actif devrait perdre 2,2 millions de personnes d’âge actif d’ici 2020, puis 2,8 millions de 2020 à 2025, 3,7 millions de 2025 à 2030, 3,5 millions de 2030 à 2035, pour perdre ensuite autour de 2 millions tous les cinq ans. Le vieillissement va être très important et la charge des plus de 65 ans va augmenter. La taille de la population d’âge actif est appelée à se réduire. Même dans son scénario avec migration, l’UE verrait disparaître, d’ici 2080, à peu près l’équivalent de la population d’âge actif de la France aujourd’hui (42 millions). L’Allemagne perdrait 18 millions de personnes d’âge actif. Sans migrations, certains pays, dont l’Allemagne, pourraient perdre plus ou moins la moitié de leur population d'âge actif.

Laurent Chalard : Tout d’abord, il convient de rappeler que la légère amélioration du taux de fécondité moyen de l’Union Européenne entre 2001 et 2014 tient largement à l’impact de l’immigration extra-européenne, à l’origine de l’arrivée de populations plus fécondes dans la partie occidentale de l’Union. Sans cette immigration, la fécondité aurait probablement moins progressé, voire stagné.

Quoi qu’il en soit, la dynamique de fécondité de l’Union Européenne demeure alarmante car il se constate un maintien sur un très long terme d’une fécondité très sensiblement inférieure au seuil de remplacement des générations, soit environ 2,06 enfants par femme pour les pays développés. En effet, si un passage conjoncturel sous ce seuil pendant une dizaine, voire une vingtaine d’années, ou le maintien d’une fécondité très légèrement en-dessous de ce seuil, autour de 1,9 enfant par femme, n’apparaît pas catastrophique, quand ce chiffre se situe très en-dessous du seuil sur une longue durée, la situation apparaît beaucoup plus problématique. En effet, cela sous-entend que les générations qui naissent sont durablement moins nombreuses que celles précédentes, conduisant à un processus d’extinction à long terme, si la fécondité ne venait pas à remonter.

Pour bien prendre conscience de l’ampleur du phénomène, il suffit de se prêter à un petit jeu mathématique. Un niveau de 1,5 enfant par femme signifie que chaque génération qui naît représente environ 73% de celle précédente. Au bout de deux générations, l’effectif a donc fondu à 53% de celui initial, et à la troisième génération à 39% ! Autant dire que si le niveau de fécondité constaté dans l’Union Européenne perdurait au cours du prochain demi-siècle, la population européenne s’effondrerait. Cependant, il faut garder en tête que les projections tendancielles s’avèrent souvent fausses à long terme du fait de ruptures imprévisibles, mais elles se présentent comme un bon moyen pour prendre conscience de la situation et de l’enjeu d’une politique nataliste volontariste à l’échelle de l’Union, l’immigration n’étant qu’une solution temporaire et insuffisamment efficace, étant donné l’ampleur de la dénatalité.

Guylain Chevrier : Tout d’abord, malgré cette faible augmentation au regard du taux de fécondité permettant le renouvellement des générations, environ 2 enfants par femmes, la situation reste problématique, avec une Europe qui stagne. Cette tendance fait symptôme, elle est significative d’une perte de confiance des peuples au regard d’un modèle de société dans lequel ils se sont longtemps reconnus. Il est non seulement remis en cause en raison d’une économie chronique de sous-emploi, d’un affaiblissement de la cohésion sociale, mais aussi d’une immigration massive que l’on cherche à justifier par l’argument de la démographie, en en ignorant les conséquences. L’argument démographique agit comme un révélateur de la crise de valeurs que connait l’Europe lorsqu'il sert à justifier l’immigration.

Face à un tel défi, né de la transition démographique, quel enseignement peut-on tirer de l'évolution des discours politiques, partant des politiques natalistes de Michel Debré à un discours pro-immigration plus récent ? 

Michèle Tribalat : La France, malgré un recul en 2015 (1,96 contre 2 en 2014), est bien au-dessus du lot. Elle a (avait ?) une politique plutôt favorable à la famille et au travail des femmes. La France, qui a opéré sa transition démographique très tôt, a été sensibilisée aux questions relevant de la politique familiale avant les autres. L’Allemagne ne s’y est mis que récemment, et encore sans beaucoup de succès. En 2000, un rapport des Nations unies avait réalisé un petit exercice de projection à 2050, pour mesurer les migrations de remplacement nécessaires pour maintenir, dans un grand nombre de pays, la population, la population d’âge actif et le ratio actifs / inactifs. Il s’agissait de flux énormes dans les deux derniers cas, surtout le dernier, aboutissant à un chamboulement du peuplement dans nombre de pays. Cet exercice démontrait surtout qu’il serait fou de compter exclusivement sur l’immigration pour régler l’ensemble des problèmes liés au déclin démographique. En dépit des conclusions de l’ONU, les Européens ont de plus en plus considéré l’immigration comme la solution au vieillissement et à la rétractation de la population en âge de travailler. C’est devenu, à l’échelle de l’UE, LA solution pour éviter un déclin démographique et limiter la régression économique et sociale. La politique familiale n’étant pas une compétence européenne, contrairement à la politique migratoire, l’UE n’a pas fait de propositions sur le sujet.

Guylain Chevrier : Le libre choix de la naissance par la contraception ne s’oppose pas à une politique nataliste, c’est une affaire d’état d’esprit de la société, et de la façon dont elle se met dans une perspective d’ensemble. Lorsqu'elle manque de projet, la fécondité ralentie. On ne reviendra pas à une politique de promotion des mères de familles nombreuses en France, qui valait lorsque la femme n’existait que comme épouse et mère. Les femmes en France, par exemple, sont 82% à travailler entre l’âge de 25 à 49 ans, période pendant laquelle elles sont particulièrement susceptibles d’avoir un enfant, ce qui ne nuit pas à notre taux de fécondité. Mais attention, les choses peuvent bouger. Les pays moins touchés par le problème démographique sont aussi moins touchés par le discours qui se sert de cet argument pour imposer une immigration massive en Europe. Mais dans les autres pays, le sentiment déjà existant que l’immigration actuelle ne permet plus de respecter certains équilibres dans les populations, au mépris de l’identité des sociétés d’accueil, est renforcé par le discours qui la justifie sur le fond de l’argument démographique.


Pourtant, suite à la forte augmentation des flux migratoires constatée depuis la mi-2015, les populations semblent s'être très rapidement opposées à de telles politiques. En quoi le repli démographique peut-il participer à une crispation de la société, pouvant aller jusqu'à traduire une forme d'angoisse identitaire ? 

Michèle Tribalat : Contrairement à l’administration bruxelloise, les peuples européens savent que les migrants ne viendront pas spécialement pour sauver les comptes des nations européennes, leurs systèmes de santé ou leurs systèmes de retraite. Ils arrivent pour améliorer leur sort, certes, mais avec des cultures, des mœurs et modes de vie très différents. Les Européens connaissent les problèmes d’adaptation des migrants et de leurs enfants d’ores et déjà nombreux dans la plupart des grands pays d’immigration. Les promesses d’arriver à faire, avec les nouveaux, ce qui n’a pas réussi avec ceux qui sont déjà là, ne leur paraissent pas très crédibles. D’autant que les dirigeants européens ont consenti à abandonner toute exigence d’adaptation depuis plus de dix ans. Les onze principes de base communs, sur lesquels ils se sont mis d’accord en 2004, ne sont guère propices aux efforts d’adaptation des migrants aux sociétés dans lesquelles ils arrivent. La littérature européenne sur l’intégration se fixe comme seule exigence une exigence morale : tolérance et respect.

Par ailleurs, la taille des flux telle qu’elle se profile avec l’année 2015 n’est guère favorable à l’adaptation. Le nombre joue bien évidemment. Si ces migrants qui arrivent en Europe sont présentés comme la relève à leur propre défaillance démographique, pour beaucoup d’Européens, ce n’est pas un destin acceptable. Si vous ajoutez à cela les problèmes de sécurité et de terrorisme, il y a de quoi favoriser une angoisse identitaire, comme vous dites. D’autant qu’ils sont les témoins de la panique qui a saisi leurs dirigeants, après les déclarations inconsidérées de Mme Merkel. Cette dernière a joué en solo en août dernier et contribué à mettre tous ces migrants sur les routes en direction de l’Allemagne, au mépris de ses voisins. Elle continue en négociant en douce avec la Turquie et est prête à tordre le bras de ses collègues européens pour arriver à un accord coûte que coûte, aux termes de la Turquie. Les dirigeants européens ne donnent pas l’impression d’une grande maîtrise. La perspective de voir les Turcs circuler librement dès le mois de juin dans l’UE en échange d’un accord filandreux sur le rapatriement des migrants arrivant en Grèce contre la reprise d’un nombre équivalent de réfugiés en Turquie ne paraît sans doute pas répondre à l’exigence de maîtrise telle que se la figurent les Européens.

Laurent Chalard : Le repli identitaire est fortement corrélé au repli démographique, ce qu’aucun dirigeant politique de l’Union Européenne ne semble vouloir comprendre du fait d’une méconnaissance des dynamiques de long terme de la démographie, mais aussi dans certains pays, dont la France, de l’absence de prise en compte de statistiques des naissances selon l’origine, qui permet d’évacuer la question, puisque l’immigration vient combler les générations manquantes. Il en va d’ailleurs de même aux Etats-Unis, dont la fécondité plus élevée des minorités ethniques a pendant longtemps permis de cacher le fait que la fécondité des "blancs non hispaniques" se situait sous le seuil de remplacement des générations depuis les années 1970, conduisant à une forte réduction du nombre de naissances de ces populations.

Pourtant, il n’y a pas besoin d’avoir fait de longues études pour comprendre que lorsque sur un même territoire le volume d’une population diminue alors que d’autres populations, nouvelles arrivantes, croissent rapidement, les tensions risquent d’augmenter, d’autant que les nouveaux arrivants ne s’inscrivent pas dans un processus d’assimilation. En effet, dans le cadre ancien de l’assimilation, le différentiel de natalité ne posait pas un problème majeur dans le sens que les nouveaux arrivés devenaient à leur tour des nationaux comme les autres, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il s’ensuit que dans de nombreux quartiers des villes européennes, les populations originelles se retrouvent minorisées, ce qui créé une très forte angoisse identitaire, avec la peur de perte du contrôle du territoire, mais aussi d’une identité culturelle, qui se traduit par l’ethnicisation des commerces, la modification des comportements religieux…, ce que le géographe Christophe Guilluy dénomme l’insécurité culturelle.

Guylain Chevrier : Effectivement, le repli démographique est le reflet de société qui se porte souvent mal, où les conditions ne sont plus réunies pour se projeter dans des générations futures, alors que la génération qui vient semble devoir moins bien vivre que celle qui l’a précédée. Avoir un enfant, passe d’être le point culminant du bonheur dans la vie de couple à une angoisse. Cette situation est encore renforcée par la crise identitaire qu’un faible taux de fécondité provoque, l’angoisse de l’affaiblissement d’une nation, car c’est la population qui fait sa force. Le sentiment d’être une nation qui s’affaiblit, risquant de perdre son rang, peut amener des crispations, d’autant plus si à lieu simultanément un apport de population hétérogène, éloignée culturellement.

L’apport de population extérieure est une chose, mais la question démographique est redoublée par celle de l’intégration et de l’éducation. On oublie complètement dans cela, l’enjeu d’intégration sociale par l’acquisition des valeurs communes de la société d’accueil que toute immigration comprend. Ce qui donne un relief particulier au rapport à la question démographique européenne. Lorsque l’on brule en Europe des centaines de centres d’accueil de migrants comme en Italie ou en Allemagne, il faut absolument s’interroger. Cela d’autant plus, comme les élections allemandes de ces derniers jours le montrent, que cette surdité des dirigeants européens qui réduisent la question migratoire à l’apport démographique, a pour conséquences une montée de l’extrême droite partout, qui y trouve là les arguments en or au nationalisme. 

En quoi cette nouvelle donne permet elle de révéler une plus grande complexité de cette problématique ? Au regard de ces derniers événements, comment les dirigeants européens peuvent-ils répondre au défi démographique du continent ?

Michèle Tribalat : Pour l’UE, la solution au déclin démographique, c’est l’immigration. Mais en même temps, elle aimerait favoriser une immigration plutôt qualifiée. Là, elle se retrouve à devoir prendre le tout-venant, dans des quantités qui dépassent les prévisions les plus audacieuses. Déjà, les politiques d’immigration régulière n’étaient pas particulièrement sélectives puisqu’elles étaient fondées sur des droits. Mais, quand il s’agit de canaliser des centaines de milliers, des millions de personnes qui se sont mises en marche vers l’Europe, c’est une tout autre affaire, à laquelle l’Europe n’est absolument pas préparée.

Par ailleurs, si l’on prend l’exemple de la France, on a constaté que la fécondité des femmes nées en France de parents immigrés n’ont pas plus d’enfants que les autochtones. L’immigration est donc un fusil à un coup. Les migrants vieillissent aussi. Il faut donc encore plus de migrants le coup suivant. Ça ressemble à une fuite en avant. L’Europe ne devrait pas seulement être un grand marché capable de maintenir sa compétitivité économique, pour laquelle n’importe quel peuple ferait l’affaire, pourvu qu’il travaille.

Guylain Chevrier : La complexité vient non seulement d’une faible démographie en Europe et de l’invitation à l’immigration sur ce thème, mais de la question identitaire qui en ressort. Plus loin encore, on doit aussi prendre en compte dans l’analyse les causes des migrations qui mettent en lien sous-développement et nombre d’enfants par femme par exemple. On cherche en Europe à faire un usage mécanique de l’immigration pour sauver le taux de fécondité, en entendant  accueillir des familles nombreuses ou des familles qui ont pour habitudes dans leurs pays d’avoir de nombreux enfants (venues de pays extra-européens). Ce grand nombre d’enfants par femme correspond à un reflet de l’état de développement des pays de départ, relativement à ce que l’on appelle la transition démographique. C’est-à-dire le passage de nombreux enfants par femme, fort taux de mortalité infantile, avec un fort niveau de pauvreté et un faible niveau de développement, faible niveau d’éducation, à peu d’enfants par femme, un taux de mortalité infantile qui recule, un niveau de vie qui augmente, avec une croissance favorable au développement et un bon niveau d’éducation qui passe par la scolarisation des filles. On se sert donc du fait d’accueillir des populations qui dans leur pays d’origine n’ont pas passé le cap de la transition démographique, et par là, on encourage à ce que cela perdure, en justifiant un grand nombre d’enfant par femme comme modèle, autant que l’on freine aussi l’intégration sur les valeurs libérales européenne de ces populations en utilisant ce biais. Faut-il rappeler que le plus souvent, cette absence de développement est liée à la polygamie qui fige la société. On est loin d’avoir sérieusement réfléchi au problème. Que donne-là l’Europe comme modèle, pour elle-même et pour les pays de départ ?

Bien sûr, une politique de croissance économique ne peut qu’être favorable à l’encouragement des naissances. Il faudrait d’ailleurs s’emparer d’une certaine embellie économique qui se fait jour dans les pays européens dans ce sens. Mais il faut surtout une politique volontaire qui soutienne la natalité à l’image de ce que fait la France[1] dans le domaine de la politique familiale, et redonner de la cohérence au projet européen sur ce sujet sur lequel il n’y a aucune cohérence entre les Etats. En Italie, qui est le pays à la population la plus âgées au monde, les conditions de garde d’enfants sont très défaillantes, les allocations familiales d’une extrême faiblesse. Il faut un encouragement à redonner à la population européenne l’envie de la natalité, avec pour message qu’elle est comme telle une population qui mérite qu’on la soutienne. Une politique qui procède d’une reconnaissance identitaire essentielle alors que l’apport composite de population extérieure est présenté comme l’élément sauveur face à une population européenne défaillante à se prolonger. On voit bien ce qui est ici engagé, au risque de créer toutes les conditions d’un repli identitaire fortement marqué par un rejet inconditionnel de l’immigration mais aussi un retour à des valeurs traditionnelles sur un mode crispé.

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