Comment les nouvelles applications de messagerie mobiles menacent le géant Facebook<!-- --> | Atlantico.fr
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L'utilisateur peut ainsi éviter de souscrire aux plans sms onéreux offerts par les opérateurs.
L'utilisateur peut ainsi éviter de souscrire aux plans sms onéreux offerts par les opérateurs.
©Reuters

New kids on the block

Le quasi monopole du réseau social américain est menacé par l'émergence de nouvelles applications de messagerie mobiles comme Whatspp, Viber ou encore Forfone.

De nouveaux entrants dans le marché de la messagerie menacent jour après jour l'hégémonie du réseau social américain Facebook. Ils s'appellent Whatsapp, Viber ou Kik et proposent tous un service de messagerie mobile capable de rivaliser avec les différents services proposés par le géant américain.

Ces applications associent des éléments classiques de messagerie et de réseaux sociaux pour proposer une manière plus rapide et efficace de s'échanger entre utilisateurs des simples textes, des "émoticones", des photos et même des clips Youtube. L'utilisateur peut ainsi éviter de souscrire aux plans sms onéreux offerts par les opérateurs ou de se rendre les réseaux sociaux traditionnels qui proposent l'essentiel de leurs services sur des sites web classiques.

Toutes ces applications fonctionnent sur le même modèle. Une fois installées, elles identifient votre numéro de téléphone avec un SMS et répertorient tous vos contacts installés sur le smartphone.

Sur le site Business Insider, Rich Miner, un associé chez Google Ventures qui a investi dans le service de messagerie MessageMe, analyse le marché actuel : "Beaucoup plus de gens envoient de plus en plus de textes et passent de plus en plus de coups de fil plutôt que de se rendre sur les réseaux sociaux. Si une entreprise parvient à prendre une grosse option sur le remplacement de ce trafic, alors par définition, elle aura un morceaux de choix".

Il semblerait déjà que les nouveaux entrants aient intégré cette donnée. Les plus importants d'entre eux enregistrent déjà des chiffres impressionnants. L'entreprise Kik, issue de l'Université de Waterloo à Ontario, a rassemblé plus de 40 millions d'utilisateurs depuis son lancement en 2010. Whatsapp et MessageMe n'ont eux aussi pas à rougir de leurs débuts sur le marché de la messagerie. Whatsapp se place première dans  le classement des applications gratuites et payantes les plus téléchargées pour iPhone et iPad durant la dernière semaine du mois de mars 2013, révèle le site Macworld.fr.

L'émergence de toutes ces nouvelles applications de messagerie est symbolique de l'évolution du média Internet ces dernières années. En effet, les visites sur la toile via les ordinateurs classiques ont stagné alors que les téléchargements d'applications mobiles sont en plein boom. L'ère du mobile est en marche et cela, le fondateur de Facebook l'a bien compris. Lors d'une récente apparition publique ce dernier n'a-t-il pas appelé son Facebook une "société mobile" ? Une manière de focaliser officiellement les objectifs de sa firme sur le secteur du mobile, confirmés par l'acquisition du service de partage de photos Instagram et le lancement de sa propre application de messagerie mobile Messenger app.

Les nouvelles applications de messagerie entament actuellement une stratégie de diversification qui réside dans le développement de plateformes en mesure de supporter toute une variété de jeux ou services qui peuvent être développés par d'autres entreprises. "la nature d'un réseau social c'est de construire un réseau, développer des applications, et enfin ouvrir ce réseau à des développeurs extérieurs au projet initial", indique le spécialiste Charles Hudson pour Business Insider.

Ted Livingstone, responsable chez Kik, a même récemment déclaré que "Kik et Whatsapp s'étaient lancés dans une course à celui qui allait construire sa plateforme le premier". Selon des médias sud-coréens, Whatsapp serait même déjà en pleine négociation avec des développeurs de jeux vidéos locaux.Paradoxalement, c'est un peu la stratégie qu'a adoptée Facebook à ses débuts quand le réseau social s'est associé avec le développeur Zynga, créateur du populaire Farm Ville disponible sur la plateforme Facebook.

Une information a récemment mis en lumière le jeu auquel s'adonne tous les acteurs de ce marché de la messagerie mobile. Le site Internet spécialisé Zdnet.fr, citant les sources du site américain TechCrunch, révélait le 3 décembre dernier que Facebook était en discussion pour le rachat de WhatsApp, qui compterait actuellement 100 millions d’utilisateurs actifs quotidiens répartis dans 250 pays.

Le géant américain a l'habitude de s'intéresser de près à ceux qui lui font de l'ombre. Il n'y a pas de fumée sans feu...

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