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Chien de garde du gauchisme contre toutou de Bruxelles : et Mélenchon mordit violemment Hollande
©Reuters

Wouaf, wouaf !

Le leader du Front de gauche accuse le président de la République de « pantalonnade ». Venant d’un expert en rodomontades, ça ne manque pas de saveur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Nous avions le caniche de Bush en la personne de Tony Blair. Nous avons maintenant le toutou de Bruxelles en la personne de François Hollande. Et c’est Jean-Luc  Mélenchon, spécialiste reconnu en races canines, qui a ainsi labellisé le chef de l’Etat.

Pour en savoir plus, retrouvez le dernier livre de Benoit Rayski : Le Gauchisme, maladie sénile du communisme. 

Au commencement de cette saga animalière était la Commission de Bruxelles. Celle-ci avait en effet demandé à la France de mettre en œuvre rapidement les réformes (retraites etc.) indispensables à son assainissement économique. Le chômage étant au plus haut – ce qui est très mauvais pour le moral et pour la popularité d’un président -  le toutou a consenti un bref et mâle effort pour adopter la posture d’un chien-loup. Non, non pas celle d’un berger allemand, ça c’est bon pour Angela Merkel ! C’est ainsi que François Hollande a poussé un « wouaf » retentissant : « ce n’est pas à Bruxelles de nous dicter ce que nous avons à faire ! ».

Il se trouve que Bruxelles dit exactement la même chose que Didier Migaud président socialiste de la Cour des comptes. Il se trouve aussi que François Hollande a signé le Pacte budgétaire européen où sont consignées les préconisations que viennent de lui rappeler les méchants bureaucrates bruxellois. Et il s’est trouvé enfin que Jean-Luc Mélenchon, toujours en embuscade quand il s’agit de flinguer son allié socialiste, en a profité pour indiquer au toutou qu’il irait vite et sagement à la niche.

Avec l’élégance raffinée qui le caractérise, il a qualifié le « wouaf » de François Hollande de « pantalonnade ». Il l’a quasiment traité de menteur et s’est offert le plaisir de lui redire qu’il avait bel et bien mis sa signature au bas du Pacte budgétaire européen. « T’as signé bonhomme… » (tous les deux pendant longtemps ont été voisins au PS et se disent « tu »). Et si Hollande a signé c’est, comme on disait naguère aux engagés dans l’armée, « pour en ch… ». Très sûr de lui Jean-Luc Mélenchon a conclu que le président de la République ferait bien sûr ce que Bruxelles lui demande.

Le patron du Front de gauche est ce qu’il est convenu d’appeler une grande gueule. Dès qu’un micro se tend vers lui, il s’en empare pour débiter un certain nombre de conneries monumentales. Mais il peut lui arriver de ne pas avoir tort. C’est le cas quand il dézingue certaines postures déclamatoires de François Hollande. Il veut à l’évidence sa peau. Car qui sait ce qui pourrait se passer une fois la droite revenue au pouvoir, en partie grâce à lui ? Peut-être aurait-on besoin après le calamiteux exercice gouvernemental des sociaux-démocrates mollassons d’un vrai recours, vraiment de gauche et bien rouge ?

Et c’est ainsi que le camarade Jean-Luc  attend son heure. Un pari pour le moins aléatoire. Le gauchisme tel qu’il l’incarne étant aujourd’hui ce que fut naguère l’antisémitisme : le socialisme des imbéciles. Qu’on n’aille pas en conclure pour autant que François Hollande est intelligent…

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