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Cette désintégration sociale qui menace les démocraties contraintes de recourir aux forces armées pour étouffer des rébellions politiques
©Kyle Grillot / AFP

Risques d'effondrement

Le mouvement des Gilets jaunes et les émeutes aux Etats-Unis ont montré les tensions entre le peuple et les dirigeants politiques. Comment arrive-t-on au point où le débat démocratique n’est plus possible et où le recours à l’armée pour rétablir l’ordre devient la seule issue possible ?

Christophe Boutin

Christophe Boutin est un politologue français et professeur de droit public à l’université de Caen-Normandie, il a notamment publié Les grand discours du XXe siècle (Flammarion 2009) et co-dirigé Le dictionnaire du conservatisme (Cerf 2017), le Le dictionnaire des populismes (Cerf 2019) et Le dictionnaire du progressisme (Seuil 2022). Christophe Boutin est membre de la Fondation du Pont-Neuf. 

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Pierre  Bentata

Pierre Bentata

Pierre Bentata, Fondateur de Rinzen, cabinet de conseil en économie, il enseigne également à l'ESC Troyes et intervient régulièrement dans la presse économique.

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Atlantico.fr : Comment l’économie influe-t-elle sur l’équilibre de notre société ? Une bonne gestion économique empêche-t-elle son effondrement ?

Christophe Boutin : J’avoue, mais c’est un travers de professeur de droit public, que dans le débat - qui rappelle un peu la question de l’œuf et de la poule - sur ce qui prime entre économie et politique j’aurais tendance à rester fidèle à… un économiste, et brillant, puisqu’il redressa les finances de l’État sous la Restauration et la monarchie de Juillet, le baron Louis, qui déclarait à Guizot, lors d’un conseil des ministres : « Faites-nous de bonne politique, et je vous ferai de bonnes finances ». Mais il est vrai que le même, qui pensait que « l'État doit être le plus honnête homme de France », serait bien surpris de nos jours.

Alors, bien sûr, une bonne situation économique peut limiter les tensions dans une société. À partir du moment en effet où le citoyen ne craint pas d'être spolié du patrimoine qu'il a réussi péniblement à mettre de côté, cette épargne dont vous rappeliez hier l'importance dans vos colonnes, où il peut espérer voir s'améliorer sa situation matérielle et, au-delà, celle de ses enfants, une partie au moins des tensions se résorbe d'elles-mêmes. Mais on notera cependant que les pays « riches », où le plus pauvre est encore un privilégié par rapport au reste du monde, n'échappent pas aux tensions sociales, dues à des différences jugées excessives, avec l'écart croissant entre ceux qui stagnent à de bas salaires, avec souvent l'angoisse du lendemain des emplois précaires, et une caste privilégiée qui bénéficie elle à la fois de hauts revenus et, pour une partie au moins, d’un emploi à vie. Et la financiarisation de l'économie, quand l'entreprise n'est plus un outil de travail commun à des individus qui se connaissent mais le jouet de la spéculation financière d'actionnaires internationaux, vient augmenter encore les tensions.

Ajoutons que le pire danger pour une société, et des auteurs comme Tocqueville, Stuart Mill ou Benjamin Constant l’ont parfaitement vu, est le poison de l'envie. Or la société capitaliste moderne, par ses messages publicitaires permanents destinés à créer un désir de consommation - et même de surconsommation - renforce ce sentiment. L'individu, sollicité en permanence, et bien incapable pour la très grande majorité de répondre à ces sollicitations, est dès lors dans un état de frustration permanente qui est le moteur d'un nombre important de conflits sociaux.

On comprend mieux ainsi l'intérêt de la remarque du baron Louis : laissé à lui-même le système économique actuel, cette financiarisation mondialisée, a dépassé le niveau étatique, celui de cette « bonne politique » dont on aurait pourtant bien besoin pour limiter les appétits de certains, les obliger à participer au prorata de leurs gains à l’effort commun, et rétablir une équité sociale nécessaire à la survie du groupe. Et, parallèlement, d’un État « bon père de famille », soucieux de préserver les finances publiques de certaines dérives, ne croyant pas que tout peut se résoudre par une redistribution sociale accordée aux groupes les plus revendicatifs. Enfin, d’un État qui maintienne la cohérence et donc l’identité du groupe qu’il représente, seule à même de faire accepter un partage.

Pierre Bentata : L'impact de l'économie sur une société est fortement dépendant de la culture. Une croissance brutale et inégalitaire pourrait être bien acceptée dans un pays alors qu'elle provoquerait des tensions dans un autre. A cet égard, Tocqueville notait que les révolutions populaires apparaissent souvent dans un contexte de croissance économique intensifiant les inégalités de revenus, et Durkheim observait que le taux de suicide tend à augmenter en période de forte croissance. Mais ces découvertes semblent s'appliquer aux sociétés occidentales développées, et pas ailleurs. De même, une relative stagnation sera vécue différemment d'une société à l'autre. Autrement dit, il ne faut pas généraliser l'influence de l'économie sur les tensions sociales ou leur apaisement. 

Pour autant, il existe certains invariants. Les sociétés les plus prospères sont aussi les sociétés les plus ouvertes, et cette combinaison d'ouverture et de prospérité tend à pacifier les interactions sociales et à adoucir les mœurs. Cela s'observe en tout lieu, et pratiquement à toutes les périodes. Par ailleurs, et c'est un point essentiel, lorsque les sociétés sont suffisamment prospères, leur organisation se complexifie, en raison de l'augmentation des interactions, de la spécialisation et de l'inflation de normes et de lois qui permettent de réguler le tout. Or, cela coûte cher et requiert alors un accroissement d'autant plus important des richesses. Dès lors, le dynamisme de l'économie devient fondamental pour assurer le bon fonctionnement de l'ensemble des institutions qui organisent la vie en société: si la complexité du système ne cesse d'augmenter, il est nécessaire d'accroître encore davantage la quantité de richesses disponibles afin d'en assurer le financement. De cette capacité dépend la survie des sociétés complexes, comme le décrit fort bien Joseph Tainter dans son ouvrage "The collapse of complex societies".

La France fait évidemment partie de ces sociétés complexes dans lesquelles le coût de la complexité semble l'emporter sur les bénéfices qu'elle procure aux citoyens. Aussi, sa bonne santé économique est fondamentale pour éviter l'explosion de tension et les divisions qui précèdent souvent l'effondrement. 

Si la crise économique perdure, la mondialisation pourrait s'effondrer. Plus elle dure longtemps et plus les obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux sont réduits. Quels sont les dangers de cette situation ? La mondialisation est-elle garant de la démocratie ?

Christophe Boutin : La démocratie au sens étymologique du terme suppose la participation politique, cratos, du peuple, demos. On ne sache pas que la mondialisation la permette en quoi que ce soit. Cela supposerait par exemple la participation d’un peuple international, une humanité indifférenciée qui bien évidemment n'existe pas - et elle le sait bien, cette mondialisation, qui joue justement en permanence sur les différences de situation au sein de cette humanité. Cela supposerait, autre hypothèse, qu’elle ait recueilli avant d'être mise en place l'accord des différents peuples de la terre, ce qui n'existe pas non plus. Enfin, si « la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux » peut exister dans une démocratie, cela n’en constitue pas le fondement. Par définition donc, on le voit, la mondialisation, même heureuse, n'est pas le garant de la démocratie.

L'hypothèse d'une démocratie universelle est elle-même un fantasme qui suppose que ce système politique particulier, d'abord, puisse être étendu de manière identique à l'ensemble des peuples de la planète, et, ensuite, soit effectivement choisi par ces peuples. Or il n'est que de voir les tentatives qui ont été faites depuis le XIXe siècle et notamment au XXe siècle finissant et dans notre XXIe siècle, pour imposer non pas « la démocratie », mais une forme bien particulière celle-ci, la forme occidentale, à des populations qui n'en pouvaient mais, et les résultats de ces tentatives, pour comprendre l'inanité d'un tel projet : la destruction des équilibres traditionnels de certaines civilisations a en effet été particulièrement dévastatrice.

Le système politique issu de la mondialisation est en fait plus justement celui d’une oligarchie transnationale essentiellement financière – les politiques étant de moins en moins à même de s’opposer de manière efficace aux intérêts de cette dernière. Et les « révoltes démocratiques » mise en place par cette oligarchie dans tel ou tel pays, à grand renfort de soutiens médiatiques, ne visent pas à y introduire la démocratie, sinon de façade, mais à prendre le contrôle de leurs richesses.

Pierre Bentata : J'ai beau ne pas être un optimiste béat, je ne conçois pas une disparition de la mondialisation. Il ne s'agit pas d'une parenthèse enchantée mais d'une tendance  de fond, qui traverse toute l'histoire de nos sociétés. Les hommes et femmes de la planète ne cesseront pas d'échanger les uns avec les autres, quand bien même les obstacles se multiplieraient. Et dans cette configuration, il y aura toujours des pays pour jouer la stratégie de l'ouverture et en tirer la meilleure partie. 

Ce qui peut arriver en revanche, c'est que certains pays sortent partiellement du processus de mondialisation; que leur place dans la structure économique mondiale s'affaiblisse. Une telle situation pourrait advenir pour des raisons politiques - un choix de sortir simplement du jeu mondial pour retrouver une souveraineté économique par exemple - ou pour des raisons économiques - une perte d'attractivité pour des raisons fiscales ou de finances publiques ou une perte d'efficacité pour des raisons liées à une récession plus forte qu'ailleurs. Quelle que soit l'origine du problème, ces pays verraient alors leur situation se dégrader drastiquement relativement au reste du monde. Dans ces pays, un sentiment de déclassement se propagerait que l'opportunisme politique aurait tôt fait de transformer en un ressentiment à l'égard du marché, de la finance ou de l'extérieur en général. L'histoire économique contient malheureusement plusieurs exemples qui vont dans ce sens, et cela se solde toujours par une forte instabilité politique, de violentes tensions sociales, des discriminations ethniques, religieuses ou culturelles et finalement par l'arrivée au pouvoir de partis autoritaires et peu démocratiques. 

Aussi, ce qui risque d'advenir si nous ne protégeons pas rapidement nos relations économiques internationales, c'est une régionalisation du monde qui verra la coexistence de blocs très différents: certains riches, ouverts et à nouveau sur le sentier du développement et du progrès; d'autres, fermés, appauvris et belliqueux, tentant de pallier leurs défaillances économiques par une forme de violence politique ou militaire. 

Le dialogue entre gouvernements et peuple semble de plus en plus complexe. Certains gouvernements ont eu recours aux forces militaires lors d’émeutes, c'est le cas des États-Unis ces dernières semaines, ou de la France lors des manifestations des Gilets jaunes. L'armée est-elle vraiment la solution pour éviter cet effondrement ?

Christophe Boutin : L'armé n’est d’abord jamais la solution pour le maintien de l'ordre, ce qu'elle ne sait pas faire, au contraire des forces de sécurité intérieure. Les militaires n’ont en effet ni formations ni matériels spécifiques de maintien de l'ordre - il n'y a pas, ou quasiment pas, d'armes non létales dans les forces armées. Nous avons connu dans notre histoire la troupe envoyée contre grévistes ou manifestants, le résultat n'a pas été probant !

Vous évoquez ensuite en parallèle les États-Unis et la France, attention à raison garder : si, effectivement, on a pensé utiliser certains des éléments des forces armées en complément limité des FSI au plus fort de la crise des Gilets jaunes, à aucun moment l'armée n’est intervenue directement contre les manifestants – ce qui, d’ailleurs, ne s’est pas encore produit non plus aux USA.

Tenter d’expliquer rapidement la situation actuelle, l’absence de dialogue, revient à examiner maintenant deux blocages, du côté des gouvernements d’abord, des manifestants ensuite.

Du côté des gouvernements, on les voit être forts quand ils devraient rester humbles, et faibles quand ils devraient être courageux. Forts, se refusant à tout dialogue, « droits dans leurs bottes », persuadés de détenir la vérité, autistes arrogants quand ils devraient être sensibles aux « signaux faibles », aux angoisses, aux attentes, et accepter non seulement d’écouter, mais aussi d’entendre des revendications qui peuvent être légitimes. Et faibles quand ils s’interdisent de sanctionner les premiers débordements, tétanisés par le politiquement correct, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux, plus violents encore que les premiers, et qui conduiront à une répression d’autant plus violente – on écartera ici l’hypothèse « complotiste » selon laquelle c’est cette dernière qui est justement souhaitée.

Du côté des manifestants, on trouve deux sous-groupes qui conduisent aux débordements constatés, et qui ne sont certes pas dans une logique de dialogue. Le premier est composé d’une ultragauche – AntiFa, Black-bloks… - pour laquelle le système doit tomber à la suite d’une révolution aussi nécessaire que bienvenue, et qui exploite pour cela toutes les tensions sociales. C’est un choix idéologique que l’on peut comprendre, mais dont on conviendra qu’il exclut par définition tout débat, toute négociation avec « l’ennemi de classe » ou quelque soit sa dénomination. Le second groupe est composé d’éléments non intégrés à la communauté nationale sur le territoire de laquelle ils vivent et qui estiment légitime de piller - l’idéologie multiculturaliste actuelle leur apportant moult justifications si besoin est. Là encore le dialogue est un dialogue de sourds.

De ces blocages découle le passage de la manifestation à l’émeute, ce qui repose de manière différente la question de l’intervention des forces armées, car l’État a l'obligation d'assurer la sécurité physique de ses citoyens sur l'ensemble de son territoire - rappelons que c’est même pour Hobbes la motivation principale qu'ont les hommes d’établir entre eux le contrat social qui permet de créer la société. À ce stade, effectivement, tous les moyens peuvent être jugés bons pour rétablir l'ordre, l'armée n’étant qu'un élément de plus dans l'éventail dont peut disposer le gouvernement, avec l'avantage d'être « sous contrôle », ce qui n'est pas le cas des groupes d'autodéfenses qui se forment alors spontanément. L’armée peut être ainsi le dernier rempart contre la guerre civile, mais on comprend bien que c’est face à de telles extrémités seulement que son usage peut sembler légitime.

Quelles solutions envisager afin d’empêcher un effondrement social sans précédent ?

Christophe Boutin : Il importe, face à la crise qui vient, de rétablir la cohésion de notre société, ce qui veut dire, d’abord, en fédérer les membres autour d'une identité commune clairement acceptée par tous, et ensuite appliquer la loi de la même manière pour tous les individus et sur tous les points du territoire.

Or le confinement – et le déconfinement continue sur le même ton - aura montré plus encore que la loi n’est pas la même pour tous en France. Dans les territoires « de non droit » - entendons par là de droit différent – et pour certains individus, on s’affranchit sans fausse pudeur de la règle commune. Mais les FSI, si prompts pourtant à sévir sans pitié face aux Gilets jaunes et aux promeneurs des plages, ne voient rien alors, et quand par extraordinaire un juge est saisi les peines prononcées sont sans commune mesure avec celles qui frappent d’autres citoyens.

Une telle situation n’est pas viable à long terme… et a des conséquences économiques. Dans un ouvrage de 2007, Robert Putnam s’inquiétait ainsi des conséquences de telles fractures sociales sur le consentement à l’impôt. Une société repose en effet sur une double relation de confiance : une relation de confiance entre les citoyens et l’État, d’abord,  bien malmenée de nos jours, et plus encore avec cet arbitraire qui règne ; mais une relation de confiance entre les « concitoyens » aussi, entre ceux qui sont justement « citoyens ensemble », et sans laquelle un autre équilibre est rompu. Pour prendre la question de la redistribution sociale, qui nous ramène au début de notre entretien, le citoyen veut bien aider quelqu’un qui, bien que ne pensant aucunement comme lui, fait cependant clairement partie de sa communauté ; mais il ne se sentira aucune solidarité spécifique, ou moindre, envers un membre d’un autre groupe.

Or la crise économique qui vient va rendre plus nécessaire que jamais la confiance et la solidarité. Ou le gouvernement réussit à rétablir la cohérence de notre société, et elles seront possibles et permettront de surmonter ensemble cette crise. Où il échoue, et les mesures qu’il prendra, perçues comme spoliatrices et injustes par ceux qui les subiront, attiseront un peu plus des tensions qui réapparaîtront un jour plus fortes que jamais.

Pierre Bentata : Comme je l'évoquais à l'instant, il est d'abord nécessaire de renouer avec la mondialisation, d'ouvrir à nouveau les frontières, de libérer les forces économiques. Ensuite, au niveau national, deux choses sont nécessaires. Reprenant les observations de Tainter, il apparaît que les sociétés résistantes partagent deux critères essentiels: d'abord, elles parviennent à stopper le processus de complexification avant qu'il ne coûte plus que ce qu'il apporte, ensuite, elles savent encourager la croissance afin de repousser toujours plus loin ce fameux moment où la société s'effondre sous le poids d'une complexité - administrative et réglementaire notamment - handicapante. Celles qui échouent sur ces deux points en revanche finissent par disparaître. 

Nous ferions bien de tenir compte de ces observations, car si elles ne sont pas des vérités générales, elles semblent parfaitement répondre aux problèmes français. Aujourd'hui, la fiscalité, la réglementation et l'incertitude juridique, qui tient à l'inflation de règles, de normes et de contraintes, brident les entrepreneurs et favorisent un immobilisme économique. Au-delà de l'activité économique, l'administration est omniprésente et souvent inefficace comme l'a démontré la gestion des hôpitaux par les ARS et les problèmes posés par le plan blanc. Au fond, il est clair que la France souffre d'une suradministration dans tous les domaines, ce qui limite la compréhension que chacun peut avoir de la société, de ses droits et de ses devoirs, déresponsabilisant les citoyens et créant chez tout le monde un sentiment d'injustice. Nous sommes donc proche de ce moment de complexité maximale et devrions essayer de relâcher ces contraintes

Dans ce contexte, et à défaut d'un désengagement significatif de l'Etat - que peu de citoyens désirent - il est nécessaire de simplifier les mécanismes sociaux qui organisent nos vies, de redonner de l'autonomie aux individus; bref de décomplexifier. Très concrètement, cela pourrait passer par le fait d'autoriser les citoyens à se tourner vers d'autres prestataires que l'Etat pour assurer des fonctions telles que l'éducation ou l'assurance maladie; cela pourrait aussi passer par une simplification du droit et de la fiscalité, notamment sur les entreprises. Une grande diversité de solutions s'offrent à nous, mais toutes doivent avoir pour objectif un regain de flexibilité dans les interactions sociales, économiques et politiques. 

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