Ces sportifs qui, eux aussi, ont menti les yeux dans les yeux<!-- --> | Atlantico.fr
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Lance Armstrong, véritable symbole du mensonge à lui seul.
Lance Armstrong, véritable symbole du mensonge à lui seul.
©Reuters

Super menteur !

Si certains hommes politiques semblent pratiquer le mensonge à merveille, des sportifs ont récemment prouvé qu'ils pouvaient tout autant exceller dans cette pratique. Petit florilège des plus gros menteurs de la planète sport.

En pleine affaire Cahuzac et peu après les aveux de mensonge de l'ancien ministre du Budget de François Hollande, bien des personnes avaient cette phrase à la bouche : "politiques, tous pourris !". Pourtant, le monde de la politique est loin d'être le seul à être gangrené par ce défaut très humain. Entre aveux de tricherie et inventions d'histoires rocambolesques, la planète du sport a, elle aussi, eu son lot de surprises... 

Lance Armstrong : maillot jaune du mensonge

S'il est un sport qui apparaît particulièrement touché par la tricherie et le mensonge ces dernières années, c'est bien le cyclisme. Richard Virenque, Floyd Landis ou autres Michael Rasmussen, bien des coureurs ont fini par tout balancer. Mais le roi reste sans aucun doute Lance Armstrong. Détenteur de sept titres du Tour de France, l'Américain était sans cesse suspecté d'être dopé. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il savait en général quoi répondre. Un exemple, s'il n'en fallait qu'un, quand le 24 juillet 2005 le Texan répondait aux sceptiques après sa dernière victoire sur les Champs-Elysées. "Je vais dire à ceux qui ne croient pas au cyclisme, aux cyniques et aux sceptiques. Je suis désolé pour vous. Désolé que vous ne croyiez pas aux miracles. Dans le Tour de France, il n'y a pas de secrets, c'est une épreuve sportive difficile et c'est le dur labeur qui permet de la gagner. Vive Le Tour". 

Le même Armstrong répondait aux questions de Larry King les yeux dans les yeux. "Je ne me suis jamais dopé, je peux le dire une nouvelle fois mais cela fait sept ans que je le dis, ça ne sert à rien".

Marion Jones : des mensonges avant la prison

Pour l'égalité des sexes, il est également bon de citer une menteuse professionnelle en la présence de Marion Jones. Reine incontestée des Jeux olympiques de Sydney en 2000, la sprinteuse américaine remportait trois médailles d'or et deux de bronze. En athlétisme, les Américains étaient souvent suspectés de prendre des produits dopants. Souvenez-vous de Tyson Gay ou Justin Gatlin voire de l'affaire BALCO. Comme ses compatriotes, Marion Jones a pris la décision d'utiliser le mensonge pour se défendre des soupçons à son encontre. Sûre d'elle, l'athlète est allée jusqu'à passer au détecteur de mensonge. Finalement, elle a fini par reconnaître s'être dopée et a été condamnée à 6 mois de prison pour avoir "pris la décision de mentir" aux enquêteurs fédéraux. Dans un entretien accordée à la célèbre Oprah Winfrey dans le cadre de son émission, la sprinteuse témoignait : "quand ils m'ont montré la substance, et que je savais que j'en avais prise, j'ai pris la décision de mentir et de tenter de camoufler tout ça".


Tiger Woods : sexe, mensonges et trahison

Lui n'a vraisemblablement pas pris de produits dopants. Mais le golfeur s'est inspiré d'hommes politiques tel Bill Clinton pour utiliser le mensonge à foison. Empêtré dans un tourbillon de révélations au sujet d'histoires de tromperie avec plusieurs maîtresses  Tiger Woods a fini comme les autres sportifs extrêmement "respectables" par avouer son pêché :  "Je vivais dans le mensonge et je faisais un tas de choses qui blessait beaucoup de monde et passé le déni et la rationalisation, on commence à se rendre compte de ce qu'on est vraiment et à quel point on peut être mauvais". À l'occasion d'une conférence de presse relativement ridicule, le plus grand golfeur de l'histoire a été contraint de demander pardon à tous les Américains, à sa femme, ses collègues, les enfants... "Je suis tellement navré de ce que j'ai fait (…) C'était vraiment dur de regarder en face ce que je n'ai jamais voulu voir. C'est assez brutal".


André Agassi : faute avouée, toujours pas pardonnée...

Grand champion de tennis, le "Kid de Las Vegas" a été le premier joueur à s'être imposé durant l'ère Open dans les quatre grands tournois du Grand Chelem sur quatre surfaces différentes. L'Américain est également le seul à avoir remporté les sept titres les plus prestigieux du tennis. Souvent adoré par le public, le chauve a perdu de sa superbe en sortant son autobiographie intitulée Open, an autobiography. Dans ce livre, André Agassi se rachète une conscience en avouant s'être drogué pendant sa carrière. En 1997, il était même devenu accro à la méthamphétamine, une drogue aux effets euphorisants."Je ne m'étais jamais senti aussi vivant, plein d'espoir et avec autant d'énergie", écrit-il. Alors qu'il avait été contrôlé positif cette année-là, il a avoué avoir menti aux autorités : "J'ai écrit une lettre à l'ATP pour les informer que Slim était un consommateur régulier de drogues et qu'il mélangeait souvent la meth avec des sodas, ce qui était vrai. Mais j'ai ajouté que j'en avais bu un par accident". 

Mathieu Bastareaud : la french touch' 

Bien évidemment, les sportifs américains ne sont pas les seuls à arborer un costume de "Super Menteur" pour se sortir de situations compliquées. En France, nous avons, nous aussi, eu nos petits déboires. Richard Virenque durant l'affaire Festina dopé "à l'insu de son plein gré" ou encore la fabuleuse histoire de bisous à la cocaïne de Richard Gasquet. Mais le plus fort reste sans aucun doute Mathieu Bastareaud à ses 20 ans. Le rugbyman tricolore avait en février 2009 inventé une histoire d'agression par quatre ou cinq personnes dans les rues de Wellington, en Nouvelle-Zélande. Le but ? Justifier une blessure au visage. Mais les médias nationaux ne l'ont pas entendu de cette oreille et ont vérifié les caméras de la capitale. Du coup, dès le lendemain, l'actuel joueur du RC Toulon a dû passer aux aveux. "Je dois la vérité à tout le monde. Samedi soir, je suis rentré à l’hôtel après avoir trop bu. Je suis tombé dans ma chambre, j’ai heurté la table de nuit et je me suis ouvert la pommette. J’ai eu honte, j’ai paniqué et j’ai cru que j’allais être renvoyé de l’Equipe de France". Ne voulant pas choquer sa famille, le rugbyman a payé cher ce mensonge dans les médias. Pour le staff de l'équipe de France, il s'agissait surtout d'une erreur de jeunesse.

Si après cet article, vous ne faîtes plus confiance, ni aux hommes politiques, ni aux sportifs, rassurez-vous, tous ne sont pas « tous pourris ». 

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