Ce racisme anti-Arabes qui s’exprime en Corse à visage découvert <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Une vue d'un drapeau corse lors d'une manifestation.
Une vue d'un drapeau corse lors d'une manifestation.
©STEPHAN AGOSTINI / AFP

Ils sont déjà très autonomes…

C'est une des singularités de cette île qui en a par ailleurs beaucoup.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

La scène est d'une rare violence. On y voit des jeunes Corses s'acharner à coups de pieds sur un Arabe à terre. Les policiers présents n'interviennent pas. Du moins de ce qu'on peut en voir sur la vidéo. 

Les agresseurs crient "abratcho" et "islam hors d'Europe". Ces images ont été vues des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux. L'exécutif de la collectivité territoriale corse n'a pas daigné s'en indigner. 

On veut bien croire que cet acte de violence est resté isolé. Mais il illustre une particularité de l'île-de-Beauté : le racisme anti-arabe s'affiche là-bas à visage découvert et sans complexes ! 

La Corse pose un problème à tous les gouvernements successifs depuis bientôt 40 ans. Plastiquages, attentats, manifestations violentes, et, pour couronner le tout, l'assassinat d'un préfet. Même qu'aux dernières nouvelles le FLNC, organisation clandestine et terroriste, a menacé de reprendre les armes. 

A la tête de l'exécutif de la Corse, il y a Gilles Simeoni, un indépendantiste qui, pour la forme, se proclame autonomiste. Face à cette flambée de violence, le gouvernement se couche. 

Macron a envoyé Darmanin sur l'île pour tenter d'apaiser les choses. Le ministre de l'Intérieur a tout de suite annoncé la reddition de la République : "nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie". Et il a osé un parallèle stupéfiant en indiquant que la tentative d'assassinat d'Yvan Colonna, l'assassin du préfet Erignac, était comparable à l'assassinat de Samuel Paty. 

Si qu'à Dieu ne plaise Yvan Colonna venait à mourir, verra-t-on des bustes à son effigie sur l'île ? La Corse a un héros national : Napoléon. Pourquoi y a-t-on adjoint un assassin ? 

Pour retrouver cette vidéo : cliquez ICI

À Lire Aussi

« On est chez nous », peut (aussi) se crier en zoulou…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !