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En Californie, 19 compagnies de taxis portent plainte contre Uber
©Reuters

USA Business

Dix-neuf compagnies de taxi ont déposé mercredi une plainte auprès de la cour fédérale de Californie, dans laquelle elles reprochent à la start-up Uber de ne pas respecter les règles concernant les licenses des chauffeurs qu’elle emploie et de mener une publicité mensongère.

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Après les Pays-Bas, Madrid, Bangkok, Delhi, Portland, c’est au tour de la Californie de s’attaquer à la société de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) Uber. Dix-neuf compagnies de taxi sont passées à l’offensive hier matin, en déposant une plainte contre la start-up qui pèse aujourd’hui près de 40 milliards de dollars.

PUBLICITÉ MENSONGÈRE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

En Californie, les chauffeurs de taxis doivent donner leurs empreintes digitales pour qu’on vérifie leurs antécédents. Les chauffeurs UberX n’y sont pas obligés. De même, Uber “n’impose pas à ses conducteurs employés de suivre une formation ou de passer un examen écrit”, tandis que les compagnies de taxi, si, rapporte CBS San Francisco. Et pourtant, Uber Technologie se définit comme “le moyen le plus sûr sur la route”, ses dirigeants le décrivent “plus sûr qu’un taxi”, note le Los Angeles Times.

Cette publicité mensongère a “profondément nuit” à l’industrie du taxi, ont dénoncé les 19 sociétés de taxi devant la cour fédérale de Californie. Dans leur plainte déposée mercredi, ces compagnies revendiquent que les taxis sont plus rigoureux qu’Uber en matière de sécurité, bien que sa publicité dise le contraire. Elles accusent la start-up d’enfreindre des lois fédérales et nationales qui interdisent la publicité mensongère et la concurrence déloyale, et réclament une injonction ainsi qu’une compensation financière.

En décembre dernier, les district attorneys (procureurs) de Los Angeles et San Francisco avaient déjà attaqué la start-up en justice sur les mêmes questions. Aujourd’hui, selon Bruce Simon, avocat des demandeurs, les deux plaintes sont complémentaires.

DES POURSUITES “SANS FONDEMENT”

“Cette plainte est tout simplement futile et infondée”, a défendu Eva Behrend, porte-parole de la société Uber. “Comme le savent les utilisateurs à travers tout le pays, Uber contrôle ses chauffeurs à de multiples niveaux. Et le système d’évaluation ainsi que la traçabilité de la plateforme Uber donne aux chauffeurs et utilisateurs une transparence sans précédent” a-t-elle affirmé dans un communiqué. Ces poursuites ont été engagées par une industrie qui a, “pendant des décennies ignoré la sécurité de ses passagers et conducteurs”, a attaqué Mme Behrend.

Les compagnies de taxi soutiennent que c’est principalement grâce à sa publicité déloyale qu’UberX a avalé entre 20 et 40% de leur profit, salissant leur réputation. Les faibles prix proposés par la start-up sont vraisemblablement une autre explication à ces pertes financières, la demande ayant tendance à se tourner vers les prix les plus bas – UberX peut être jusqu’à 40% moins cher qu’un taxi. Mais la loi californienne tient compte des plaintes contre publicité mensongère “même si d’autres éléments entrent en jeu dans la perte de profit du concerné”, indique le Los Angeles Times.

Encore une fois, Uber se heurte donc à la législation locale. La plupart du temps, lorsque l’entreprise est l’objet d’une attaque, elle plaide bonne foi, fait valoir l’intérêt des usagers, et brandit une pétition en ligne. La société laisse entendre qu’elle compte continuer à se développer malgré tout. Pour les autorités, cette volonté, perçue comme un mépris de la loi, passe très mal.

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