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"Les Français sont conscients 
qu’il faut faire des sacrifices"
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Budget 2012

Philippe Marini, rapporteur général (UMP) de la commission des Finances du Sénat préconise un budget 2012 dans lequel le gouvernement détricote le “paquet fiscal” - pensé avant la crise - en “rabotant” toutes les niches fiscales de 10%. “Facile et indolore”, selon lui.

Philippe  Marini

Philippe Marini

Philippe Marini est Rapporteur général (UMP) de la Commission des finances du Sénat.

 

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Atlantico : Alors qu’on subodore que le budget 2012 rognera sur des mesures du paquet fiscal, le gouvernement retourne-t-il sa veste ?

Philippe Marini : En 2007, personne ne prévoyait la crise de 2008 dans laquelle nous sommes encore ! Les Français sont conscients aujourd’hui qu’il faut faire des sacrifices.

Vous étiez monté au créneau dès l’été 2010 pour rehausser la TVA de la restauration. Expliquez-nous...

Vous faîtes la différence de 19,6 et de 5,5% : vous obtenez l’avantage global. Puis vous rabotez cette avantage de 10%. Soit 7% en chiffres ronds. Cela représente entre 200 et 300 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires !

Quid du 19,6% ?

C’est un taux normal, donc on n’y touche pas.

Comment expliquez-vous que votre proposition n’a pas été été trop suivie par vos collègues du Sénat quand vous l'avez lancée ?

Peut-être parce que j’avais un peu trop d’avance par rapport aux circonstances. Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de juger. on ne peut pas se borner à répéter ce que disent tous les autres - voire à faire de la démagogie. Ce n’est pas vraiment mon style... Il faut faire un effort important qui se chiffre en milliards d’euros au delà de ce qu’il était prévu de faire, pour maintenir notre crédibilité internationale et pour assurer à nos partenaires européens que nous serons bien au rendez-vous des 3% de déficit public à la fin de 2013.

10 % est votre "chiffre d’or", à l’instar de la "règle d’or" ?

Si l’avantage est raboté de 10%, il ne se passera rien en terme d’activité et l’Etat pourra économiser 200 ou 300 millions d’euros. Mieux vaut les prendre à cet endroit plutôt que dans votre poche ! Il faut que chacun fasse des sacrifices et que chaque catégorie bénéficiaire d’un avantage fiscal soit amenée à renoncer à une petite partie de cet avantage fiscal. Je préconise de toucher toutes les niches et tous les avantages à hauteur de 10%... Ce qui permet de conserver 90% de votre avantage.

Et pour les heures supplémentaires, sachant qu’elles sont taxées à 0% ?

On peut appliquer la même méthode. En matière budgétaire, j’estime qu’il faut appliquer des règles arithmétiques simples. Et comme nous sommes en période d’été, je n’ai pas encore ma capacité de travail normal et donc j’en reste à cette règle simple de 10% ! On trouve toujours une formule. L'arithmétique a toujours une solution. Si vous avez un avantage qui vaut “100”, vous pouvez toujours trouver une solution pour qu’il n’en reste que “90” % !



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