Birdman : pourquoi pas d'Oscar pour Michael Keaton ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Affiche de Birdman
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Ce n'est pas quatre, mais cinq Oscars que "Birdman" aurait dû obtenir, car Michael Keaton est génial.

Dominique Rimond

Dominique Rimond

Pour Culture Tops

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LE REALISATEUR

Le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu marqua les esprits dès son premier film (Amours chiennes), remportant le Grand prix de la semaine de la critique, en 2000, au Festival de Cannes. Ses longs métrages suivant (21 grammes, Babel et Biutiful) ne seront que la confirmation évidente de son immense talent, avant la consécration Birdman, grand vainqueur de la dernière cérémonie des Oscars, repartant avec la statuette du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario original et de la meilleur photographie.             

THEME

Ancienne gloire mondiale, Riggan Thomson, à jamais associé à son rôle de super héros, tente de monter une pièce de théâtre à Brodway pour retrouver sa renommée d’antan et son glorieux passé.  

POINTS FORTS

Michael Keaton, nommé à l’Oscar du meilleur acteur, était bien évidemment l’homme de la situation pour ce rôle d’acteur en quête de lui-même. Sa propre carrière fait écho à ce rôle, lui qui incarnait le Batman de Tim Burton au début des années 90. Ses mimiques, sa voix et son expression subliment une interprétation géniale.

Le reste de la distribution est un sans-faute. On ne peut tous les citer mais c’est un réel plaisir de trouver Galifianakis dans un rôle "sérieux", Norton est impeccable en acteur prétentieux, Watts incroyable de justesse en actrice sensible, Stone étonnante en petite junkie désabusée et Duncan remarquable en critique impassible.

L’ambiance vaudevillesque du film est particulièrement réussie. Une mise en abyme supplémentaire sur le théâtre dans le théâtre.

Iñárritu, à travers Keaton, illustre parfaitement l’introspection de l’acteur plongé dans le doute, le désespoir et la rage.

-Pathétique, tragique, héroïque, schizophrénique, métaphorique et drôle. Autant d’adjectifs que l’on peut associer à cet objet cinématographique qui tutoie parfois le génial.

-La bande son, composée presque uniquement de rythmes de batterie, est entêtante, parfois même oppressante : une vraie réussite.

POINTS FAIBLES

-Le film est construit tel un unique plan séquence. Si, visuellement et techniquement, le résultat est impressionnant, un sentiment d’étouffement naît à la longue. Peut-être un choix de réalisation pour faire ressentir au spectateur la pression permanente que supporte Riggan Thomson tout au long du film?

-Le film perd quelque peu de son intensité et souffre de certaines longueurs dans sa deuxième partie.

EN DEUX MOTS...

Iñárritu livre une prestation presque impeccable. Acide, il présente une vision sans facéties du star system et nous offre un film intense sur la quête d’un acteur face à ses innombrables démons.

RECOMMANDATION

EXCELLENT Excellent

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