Avec sa nouvelle enseigne Mood, Orange met le turbo sur les objets connectés

• La première boutique Mood a ouvert à Bordeaux en septembre puis Paris et Dijon début juin.
• L’enseigne appartient à Générale de Téléphone, filiale à 100% d’Orange, connue pour ses magasin Photo Service et Photo Station
• Pierre Jacobs, directeur général de l'entreprise, nous dévoile sa stratégie

Que trouve-t-on dans une boutique Mood ?

Notre enseigne a vocation à faire découvrir tout ce que l’on peut faire avec et autour de son mobile grâce aux objets connectés. On retrouve donc en magasin plusieurs familles de produits. D’une part, assez classiquement, ce qui permet de protéger son mobile mais avec une gamme de marque inédite sur le marché. On trouve également l’ensemble des connectiques avec de nouveaux objets comme des batteries de secours, des clés de transferts et puis une gamme audio portative. Et puis, d’autre part, une gamme d’objets connectés où l’on propose à la fois un accompagnement de nos conseillers et surtout une démonstration de ce que l’on peut faire avec ces objets. Notre ambition, proposer les objets les plus innovants, les plus utiles, ceux qui correspondent à court terme à l’usage attendu par nos clients. Cela fait donc une sélection d’une centaine de produits de ce type en magasin.

L’enseigne a vocation à se développer, quelle sera votre stratégie d’implantation ?

Nous allons ouvrir une quinzaine de boutiques d’ici à fin 2015 et de 50 à 70 d’ici 5 ans. Le but, c’est d’être sur des zones attractives avec de gros flux de clients. Sur nos premières boutiques, qui sont de petites tailles, on arrive déjà à avoir 200 à 300 clients par jour. On veut donc se développer sur des zones attractives, de grands centres urbains ou de grands centres commerciaux régionaux, en province comme en Ile-de-France. Le marché des objets connectés, c’est environ 13 millions de produits vendus en France en 2015. On veut donc être là où l’on puisse en vendre le maximum. Aujourd’hui dans nos boutiques, 25% du CA se fait sur des objets connectés, on veut monter à 50% au fur et à mesure de l’ouverture de nos boutiques. Notre objectif, c’est de devenir leader et référent sur le marché français.

Face à FNAC, Darty ou Lick, une enseigne dédiée, comment comptez-vous vous démarquer de la forte concurrence ?

Je pense que l’on est un peu plus que ce qui se fait aujourd’hui. Nos concurrents vont simplement dédier un espace de leurs surfaces mais sans la capacité d’accompagnement, de conseil et de démonstration. Sur Lick, on regarde avec attention les initiatives mais l’on voit bien que ce n’est pas un réseau qui se développe. Ils sont surtout au sein d’un groupe dont la distribution n’est pas le métier. Notre expérience fait que nous avons la maitrise du sourcing, de la relation client, du merchandising. Et puis n’oublions pas que nous sommes filiale du groupe Orange dont l’un des axes présenté par Stéphane Richard est de développer ces nouveaux marchés. Je crois enfin que plus l’intensité concurrentielle est importante, plus cela entrainera le marché. Les réseaux sont vivants, nous sommes un marché naissant cela ne peut qu’accélérer le développement de ce secteur.

Quels objets nouveaux insolites peut-on trouver dans vos boutiques ?

Notre volonté, c’est de proposer des objets pour toutes les générations. Nous proposons une gamme autour de la surveillance de ses enfants, du ludique, de l’accompagnement santé. Il y a par exemple ce doppler fœtale qui permet aux futurs parents d’entendre le bébé. Et puis, nous proposons des produits plus communautaires comme ce sonar pour les pêcheurs. Il s’agit d’une boule que vous jetez à l’eau et qui va indiquer, sur votre mobile là où se trouvent les bancs de poissons. Enfin, évidemment une large offre pour les sportifs comme des trackers de performance à accrocher au bout de sa raquette ou même de son club de golf ! Notre parti pris est claire, offrir une large gamme axée à la fois sur la mode, le design, la tendance mais aussi sur tout ces nouveaux usages. Ces deux valeurs, on ne les retrouve pas ailleurs.

Propos recueillis par Julien Gagliardi