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Aux Etats-Unis, la fusion Comcast-Time Warner passée au crible
©Flickr/MikeMozart

USA Business

La FFC, gendarme des télécommunications aux Etats-Unis, et le département de la Justice pourraient bien contrecarrer les plans de rachat de Time Warner Cable par Comcast, premier cablô-opérateur américain, en faisant examiner l’affaire par un juge administratif.

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France USA Media est une agence de presse basée à Los Angeles. Elle couvre l'actualité des Etats-Unis en Français pour la presse, la télévision et l'internet, avec des correspondants à New York, Washington, Austin, San Francisco et L.A.

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Il y a plus d’un an, Comcast officialisait son projet de mariage avec son concurrent principal, Time Warner Cable, pour quarante-cinq milliards de dollars. Mais depuis plusieurs mois, les deux grands cablô-opérateurs doivent faire face au scepticisme des autorités américaines, qui passent le dossier à la loupe. Pour la Commission fédérale des communications (FCC) et le département de la justice (DOJ), ce rapprochement serait dangereux pour la concurrence.

Mercredi, des représentants des deux entreprises ont ainsi rencontré des responsables du service “anti-trust” du DOJ, pour tenter de les convaincre que le rachat n’aurait pas d’impact sur le paysage concurrentiel.

Selon le quotidien Politico, l’entretien “ne s’est pas bien passé”, et la FCC serait même en train “d’essayer de bloquer” l’opération, en envoyant l’affaire en audience. Une telle procédure – qui nécessite le vote des cinq membres de la commission – prendrait des mois, voire des années, et finirait par tuer l’accord envisagé. Mauvaise nouvelle pour Comcast, qui n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue de la rencontre à Washington.

Ce meeting était pourtant l’occasion de discuter “d’éventuelles concessions” que pouvaient faire les deux entreprises, rapporte le Wall Street Journal, pour “rassurer les régulateurs.” Déjà, les deux spécialistes du câble ont accepté de renoncer à près de quatre millions d’abonnés, que la compagnie Charter Communications compte récupérer – d’autres conditions supplémentaires pourraient venir compliquer leur rapprochement.

Comcast défend que cette fusion – historique pour l’industrie des média – relève de l’intérêt public. Elle permettrait des investissements dans de bonnes technologies, davantage de services, et donc une meilleure transmission qui profiterait aux consommateurs. L’entreprise a ainsi développé une large campagne publicitaire sur le marché, autour du slogan “ensemble, c’est mieux.”

À Washington, on n’est pas toujours du même avis. Ce deal risque de donner trop de contrôle à Comcast sur les marchés de l’internet haut débit, notamment ceux de New York et Los Angeles, ont dénoncé de grands opposants tels que Netflix ou DISH. Une coalition a été d’ailleurs formée, avec des groupes d’intérêts publics, pour tenter de casser les chances de l’accord.

En février dernier, le PDG de Comcast Brain Roberts se disait “optimiste” au sujet de cette acquisition. Mais avec ce nouveau bâton dans leurs roues, Comcast et Time Warner pourraient bien avoir à rompre leurs fiançailles.

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