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François Hollande est un roué, un manoeuvrier rodé à toutes les combines d’appareil qui sont une vieille spécialité du Parti Socialiste.
François Hollande est un roué, un manoeuvrier rodé à toutes les combines d’appareil qui sont une vieille spécialité du Parti Socialiste.
©Reuters

Coucou me revoilà

Vous n’y croyez pas ? Lui si ! On se pince ...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le 2 décembre dernier, François Hollande congédia la France. En souvenir d’une liaison passée, où l’amour avait toute sa place, il lui envoya un petit mot avec une formule dont il avait le secret : “Merci pour ce moment”. Le moment était en effet venu de se séparer. Mais la France n’est pas une quelconque Valérie Trierweiler qu’on peut répudier grossièrement et sans façons. Et on ne voit pas quelle Julie Gayet pourrait prendre sa place dans la chambre à coucher de l’Elysée.

Car le moment fût beau. Et selon toute vraisemblance François Hollande le regrette. Et il voudrait bien, comme on dit familièrement, remettre le couvert. C’est Le Point qui, dans un article parfaitement crédible car parfaitement sourcé, révèle cette nouvelle et soudaine bouffée de désir. “Je n’ai pas dit que je renonçait à la vie politique” déclare Hollande balayant de cette phrase sa renonciation solennelle à être candidat à la présidence de la République.

Et l’argumentaire développé par François Hollande, selon, pudique appellation, “des proches du président”, est construit de façon imparable. Manuel Valls a déçu, beaucoup déçu. Il n’a pas fait la percée espérée arrivant derrière d’autres candidats à la primaire de la gauche. Mais il est nul ce Valls ! Alors seul un homme peut encore épargner à la gauche une déroute historique. “En 2017 c’est gagnable” dit Hollande dans une phrase qui lui est attribuée par Le Point.

Et qui est cet homme ? Qui est ce sauveur ? Qui est cet être providentiel ? Un nom s’impose et c’est celui de “moi je”. Mais il a quand même annoncé qu’il ne serait pas candidat ? Mais la liste des postulants à la primaire de la gauche est définitivement close ? Et alors ? Dans les grands moments quand le destin d’un pays vacille, quand la femme délaissée ne sait plus à quel amant se vouer, tout est possible, tout est autorisé. Nous sommes en 1940 et François Hollande penserait, comme son illustre prédécesseur, qu’il est de son devoir de faire don de sa personne à la France.

Car un ennemi effroyable menace de souiller la belle éplorée. Et cet horrible prédateur s’appelle François Fillon. Cet individu bestial, toujours selon le raisonnement prêté à Hollande par Le Point, veut supprimer 500.000 fonctionnaires, détruire la Sécurité Sociale et se livre à des amours coupable dans les chambres du Kremlin avec Vladimir Poutine. Non cela ne se peut ! Oui la France doit être préservée d’une telle horreur.

Et à l’Elysée un homme bon et généreux attend que monte vers lui le cri suppliant du peuple de gauche : “ne nous quitte pas”. François Hollande, on le sait, est un roué, un manoeuvrier rodé à toutes les combines d’appareil qui sont une vieille spécialité du Parti Socialiste. Il est un adepte de la théorie du bordel ambiant. Et la vérité oblige à dire que la campagne électorale qui s’annonce (5 mois encore) sera effectivement celle du bordel ambiant. Valls, Hamon, Montebourg et les autres n’ont qu’à bien se tenir. Et nous ? Eh bien nous, nous avons eu l’occasion de goûter aux blagounettes du président. La dernière est énorme. Notre rire aussi.

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