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Les Amis de Sarkozy nous prouvent qu’en politique, il faut savoir jeter la rancune à la rivière !
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EDITORIAL

L'association les Amis de Nicolas Sarkozy s'est réunie ce mercredi dans un restaurant du XVe arrondissement. Parmi les membres, d'anciens ministres de l'ancien président, qui n'ont visiblement gardé aucun grief contre lui après avoir été évincés du gouvernement.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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«Ah qu’il sont jolis les amis d’Sar-kozy, laï, laï, laï…». Si Enrico Macias avait été invité hier à l’Antre Amis, un sympathique bistrot du XVe arrondissement de Paris, pour le café fondateur de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy, il n’aurait sans doute pas pu s’empêcher d’en pousser une. Ah, la jolie photo des copains d’avant ! Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Eric Ciotti, Pierre Charon, Claude Guéant, Alain Joyandet : un vrai bal de cocus auquel il ne manquait sans doute que Patrick Devedjian et Rachida Dati.Car en réalité, ces messieurs –la parité n’était pas vraiment respectée lors de ce tour de chauffe - sont, pour la plupart, les grands brûlés du précédent quinquennat.

Brice Hortefeux a été écarté du gouvernement en février 2011 sans qu’il ne lui fût rien proposé de concret par son vieil ami Nicolas. Même pas le strapontin à l’Elysée qu’on lui avait pourtant promis.

Et Christian Estrosi, fidèle entre les fidèles, chien parmi les loups et traité comme tel par son mentor. Remplacé en novembre 2010, on ne sait trop pourquoi, au ministère de l’Industrie par Eric Besson. Il y a seulement quelques mois, il se disait affranchi de ses liens avec Nicolas Sarkozy et faisait des déclarations tonitruantes contre la direction de l’UMP mise en place par l’ex-chef de l’Etat…

Pierre Charon ? A-t-on ici besoin de rappeler qu’il ne fut pas soutenu par l’ancien locataire de l’Elysée lorsqu’il décida de se porter candidat au Sénat en septembre 2011. « Il a déjà été bien servi » répétait Sarko à ceux qui l’imploraient d’envoyer un signe positif à son pote « Pierrot ». Conseiller à l’Elysée, responsable des chasses présidentielles, membre du Conseil économique et social, pour solde de tout compte… Charon ne dût son entrée à la Chambre haute qu’à sa science électorale et sa détermination.

L’on pourrait continuer ainsi avec Christine Boutin, furieuse après son éviction du gouvernement en 2009, qui avait menacé de lâcher une « bombe » contre le candidat Sarkozy pendant la campagne. Voire même Alain Joyandet, prié de donner sa dém’ en juillet 2010 lorsqu’il se fit épingler par le Canard enchaîné (une histoire de permis de construire pour l’agrandissement de sa maison auquel il renonça très vite).

En réalité, quoiqu’en disent ses créateurs, cette nouvelle association n’a rien de « sentimental » ou d’ « affectif ». Il s’agit bel et bien d’un club politique qui tentera de peser dans les mois qui viennent. D’abord, lors du combat qui devrait opposer Fillon, Copé et Juppé pour la présidence de l’UMP dès cet automne. Ledit club pourrait même se transformer plus officiellement en « courant » de la nouvelle UMP dont l’objectif sera de préparer le retour de Nicolas Sarkozy d’ici à 2017. Si les vents lui sont favorables. 

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